Pucerons

Les pucerons (aphidiens) attaquent les jeunes plants et les jeunes pousses de tomates. \ Les dégâts peuvent être très importants en pépinière, où on repère leur présence à l'apparition de déformations sur les feuilles. Ils injectent de la salive lors de la piqûre avant d'aspirer le contenu de la cellule végétale, ce qui provoque des boursouflures et des malformations. Lorsqu'ils s'attaquent au bourgeon terminal, le jeune plant n'aura pas une croissance normale.

Ils sucent la sève des jeunes plantes qui s'affaiblissent et dépérissent, et produisent un miellat qui se recouvre d'un velours noir, la fumagine (champignon).

Ils hivernent sous forme d'œufs collés sur des végétaux, et les femelles apprécient particulièrement les abris bien climatisés pour hiverner, où elles s'installent sur des cultures encore en place ou des adventices (d'où l'importance de bien nettoyer abris, châssis, serres pour l'hiver: les pucerons ne survivent pas dans une serre froide vidée de toute végétation).

Mais, même si tout est bien nettoyé, si vous voyez au printemps des colonnes de fourmis dans votre pépinière, suivez-les et vous trouverez des colonies de pucerons. Ce sont les vaches à lait des fourmis, qui les élèvent et les traient pour leur miellat (les pucerons aspirent de la sève brute, en absorbent les éléments nutritifs qui leur sont utiles et rejettent un liquide concentré contenant essentiellement des sucres).

La première génération d'adultes ailés assure leur dissémination partout si on n'agit pas.

Les pucerons se reproduisent par parthénogénèse (uniquement des femelles, sans l'intervention de mâles). Elles sont vivipares, et pendant toute la saison, chaque femelle donne naissance à une centaine de femelles, qui se reproduisent elles-mêmes au bout de quelques jours… On comprend l'invasion! C'est seulement à l'automne que des mâles sont produits et des œufs sont pondus, meilleur moyen de résister à l'hiver. L'éclosion de ces œufs au printemps donnera naissance à des femelles fondatrices de nouvelles colonies.

On a signalé sur Tomodori l'existence de pucerons rouges très agressifs pour les tomates, j'en cite ici la description faite par papo4334:

les pucerons rouges hormis la couleur, sont à l’œil nu des clones parfaits de leurs cousins verts ou noirs, mais se révèlent être

• i) bien plus agressifs sur les plants (par exemple se regroupent à 10/15 sur la surface d'une pièce de 10 cts sous les feuilles ou dans le pompon terminal bien tendre de la tige), et

• ii) bien plus coriaces (résistants aux traitements qui avaient, pour moi, toujours marché, sur les pucerons verts ou noirs)

source: http://tomodori.com/forum/post166199.html?sid=e9b4d98528ab2bd8c130d13fab9fe3cd#p166199

Ils sont particulièrement attirés par les jeunes pousses dont la sève est riche en éléments solubles. Un excès de fertilisation, surtout azotée, rend donc les plantes beaucoup plus vulnérables aux invasions de pucerons.

Prédateurs:

• les coccinelles, chrysopes, syrphes, qu'on attire en plantant de l'alysse, de la phacélie, et d'autres plantes mellifères.

• Mais aussi les oiseaux, avec le témoignage d'Ellada Valerie, Les-Tomos:

» “Pour les pucerons, je n'ai jamais eu vraiment de probleme. J'attire les mésanges dans mon jardin et elles font un nettoyage complet. Et, c'est pas des conneries, j'ai toujours fait comme ça et bye bye les pucerons”

On peut écraser les pucerons à la main.

Pulvérisations:

• Purin d'ortie, décoction d'ail.
• Mélange de savon noir (ou liquide vaisselle) + alcool à brûler
• Huile de neem (précautions à prendre pour épargner les insectes auxiliaires).
• La "potion magique" insecticide d'imprimeur-farmeur sur Les Tomos, associant huiles essentielles, savon noir et huile végétale.
• Pour les cas désespérés: décoction de tabac (toxique, nocif pour les auxiliaires et la vie du sol)
• La recette de Papo4334:

contre les pucerons verts et les noirs, les pulvérisations de purin de fougère avec quelques goutes de savon noir et d'alcool de ménage s’avèrent très efficaces. (– malheureusement contre les rouges, bien plus rares, je n'ai pas encore trouvé de solution radicale.)

Quel que soit le moyen de lutte choisi l'expérience montre qu'ils reviennent presque toujours, surtout dans les lieux clos, pouponnière, serre, intérieur, lorsqu'ils n'ont pas d'autres plantes plus accueillantes sur lesquelles se replier. Un seul puceron survivant au traitement et c'est très vite de nouveau l'invasion!

Il faut renouveler les traitements à intervalles réguliers, les alterner. Si on ne peut pas les éliminer définitivement on peut au moins contrôler leur nombre à un niveau tolérable…

Le très complet dossier technique sur les pucerons de l'ASBL Adalia, Belgique

Le site "ephytia" de l'INRA

Un site de vente en ligne de produits de traitement contre les nuisibles (il faut bien connaître son ennemi pour le combattre!)

Les trucs et conseils des pépinières Aiken, au Canada

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Observation de l'action d'auxiliaires prédateurs de pucerons: [http://tomodori.com/forum/topic13583.html Le sujet “Parasitoïdes” d'Yves Bretagne sur Tomodori]

30 Sep 2014 20:58 par Yves Bretagne

Comme tous les ans, je protège mes choux de la piéride par un filet anti-insecte et sans lui je n'aurais pas de choux.

Cette année, des pucerons cendrés se sont glissés sous le filet, sûrement par l'apport de compost demi-mûr. Pendant tout l'été, j'ai traité mes choux d'abord avec des purins de plantes puis avec des solution à base d'huile de colza ou pyrèthre: 1 heure à chaque fois pour passer du produit sur le dessus et dessous de ma vingtaine de choux.

Mi-septembre, les pucerons étant de plus en plus nombreux, je dépose les armes… j'enlève le filet.

En moins de 15 jours, 1/3 des pucerons ont gonflé et sont passés du vert-gris au marron clair. Un autre tiers est immobile. Par choux, des dizaines de petites guêpes de 2 mm sont à l'affût.

http://img15.hostingpics.net/pics/692352img1312.jpg http://img15.hostingpics.net/pics/971972img1315.jpg

Ce champ de bataille est dû à une petite guêpe qui pond à l'intérieur du puceron. La larve se développe à l'intérieur de son hôte et finit par le tuer (on peut voir sur certains pucerons un trou par lequel la guêpe est sortie). http://img15.hostingpics.net/pics/817512img1320.jpg

Une coccinelle cherche en vain des pucerons non parasités qui serviront à nourrir ses larves. Elle arrive un peu tard… http://img15.hostingpics.net/pics/231578img1383.jpg

Ces guêpes sont venues naturellement chez moi, je pensais qu'avoir une telle efficacité en lutte biologique était réservée aux professionnels qui lâchent en quantité dans leur culture des insectes parasités en laboratoire.

Je pense que mon filet anti-insectes possède des mailles trop fines. Il protège mes choux des papillons, des altises mais empêche guêpes et coccinelles de passer. Des mailles plus grosses seraient plus appropriées.

Yves

Linette, 2015:

http://tomodori.com/forum/post293270.html#p293270

http://tomodori.com/forum/post294712.html#p294712

déformations des feuilles qui permettent de repérer la présence de pucerons:

http://tomodori.com/forum/post298639.html#p298639

[http://tomodori.com/forum/topic4485.html

Papo4334 (Hauts-Cantons du 34) décrit les symptômes et les mesures prises pour enrayer l'attaque:

Message 03 Juil 2011:

⇒ “Jonfiona64 (Biarritz) a écrit (26 Juin 2008):

………“Voilà mon petit problème qui concerne en fait un familier à qui j'ai donné des plants.

………“Il vient de voir apparaître sur 3 ou 4 plants de tomates des pucerons rouges et sur ces mêmes plants les feuilles commencent à se recroqueviller.”

Si ce sont bien des pucerons rouges, j'en ai eu il y a 6/7 semaines (pour la première fois de ma vie de tomates), et j'ai bien cru perdre tous les plants.

• J'ai essayé en vain pendant 10 jours les traitements anti-pucerons que je connais et qui avaient été efficaces sur les autres pucerons (verts et noirs) : pulvérisation

i) produit vaisselle anti-bactérien + un peu alcool dans de l'eau,

ii) idem avec savon noir à la place du produit à vaisselle,

iii) idem avec savon noir + bicarbonate,

iv) purin de feuille de tomates…

chacun d'eux à permis d'occire les pucerons touchés par la pulvérisation, mais 24h au plus plus tard ils étaient de nouveau aussi nombreux… Au bout des 10 jours avec traitement quasi quotidien, les dégâts étaient vraiment très forts (plants castrés, %age de feuilles desséchées très significatif, mais avec quelques variétés bien plus touchées que la moyenne dont “Téton de Vénus”, Orange Russe 117 et Ananas Noir)… 5 ou 6 jours de plus et je pense que j'aurais perdu 30% des plants, 5 ou 6 autres et ça partait pour 100% …

• j'ai questionné à ce sujet et hormis les classiques (en gros une variante des traitements précédents très insuffisants) et on m'a dit: insecticide indispensable et peut-être systémique.

• à la boutique ou je suis allé, la responsable du rayon m'a expliqué que la semaine précédente un client était venu pour le même problème de pucerons rouges, parti avec un insecticide à base pyrèthre et revenu 4 ou 5 jours plus tard car il n'avait pas réussi à se débarrasser de ces pucerons rouges après 3 traitements, et qu'il était reparti avec un systémique (1€ moins cher que le premier, ce qui exclue, de la part de la vendeuse, le conseil pour vendre un produit plus cher).

• je me suis donc résolu à acheter et utiliser ce systémique (le produit passe dans la sève et les pucerons qui consomment cette sève sont éliminés), d'autant que fin mai cela me laissait bien plus que les 14 jours avec interdiction de consommer après traitement

• effet radical : 24 h après la pulvérisation, plus un puceron sur le plant

Une semaine plus tard de nouvelles feuilles saines sortaient et les plants étaient sauvés, même si j'ai du éliminer de nombreuses feuilles qui, trop blessées par les pucerons, pendant 10 jours, s’étaient complètement recroquevillées et très largement desséchées.

Bref

1. les pucerons rouges hormis la couleur, sont à l’œil nu des clones parfaits de leurs cousins verts ou noirs, mais se révèlent être i) bien plus agressifs sur les plants (par exemple se regroupent à 10/15 sur la surface d'une pièce de 10 cts sous les feuilles ou dans le pompon terminal bien tendre de la tige), et

2. bien plus coriaces (résistants aux traitements qui avaient, pour moi, toujours marché, sur les pucerons verts ou noirs), me forçant à employer l'artillerie lourde d'un systémique.

Je suis vraiment quelqu'un qui n'accepte d'utiliser ces produits qu'en dernier recours, mais je dois reconnaître qu'avec ces pucerons rouges, après les échecs avec tous les autres traitement, celui-ci a été “diablement efficace”.

Nota: pas un seul de ces pucerons rouges sur les tomates, ne s'est aventuré sur les autres plantes voisines (aubergines, poivrons, piment d'espelette, piment long doux des Landes…), pas un seul non plus sur les rosiers tout proches.

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