Ils s'attaquent en priorité au feuillage.

La plupart du temps ces maladies sont difficiles à distinguer les unes des autres, et seul un diagnostic en laboratoire peut donner une identification sûre.

Les champignons passent l'hiver sous forme de spores (conidies plus précisément) qui se trouvent dans les débris végétaux, le sol, les parois des serres et le matériel.

Ils se servent aussi de plantes relais (cultivées ou adventices) qui servent de réservoirs jusqu'aux cultures du printemps.

Ils peuvent survivre un an en l'absence d'hôte, dans les restes de culture, le paillis ou les résidus enfouis.

Ce mode de propagation est rare, mais on a rapporté dans certains cas la présence de spores sur des semences, soit en surface sur le tégument, soit à l'intérieur au niveau du germe, et dans ce cas il faut tremper les graines 25 minutes à 50° pour les détruire.

Les spores sont propagées par les courants d'air, l'eau, peuvent être transportées par les outils ou les visiteurs (humains ou animaux). Dès que les conditions sont bonnes (film d'eau sur la feuille et température favorable) les spores germent et s'implantent dans les tissus en quelques heures.

En quelques jours le champignon peut contaminer toute la culture s'il a trouvé l'humidité nécessaire.

• Veiller à la bonne santé du sol et des plantes. Garder les graines des plants les plus résistants.

• Lutter contre l'humidité (film d'eau sur les feuilles) et la contagion.

• Évacuer et brûler les résidus de culture infectés pour réduire la contamination du site l'année suivante.

• Éviter l'excès d'humidité, (pluie, brume, brouillard, condensation, arrosage), ne pas mouiller le feuillage.

• Arroser le matin pour permettre aux feuilles de sécher le plus rapidement possible et éviter l'humidité pendant toute la nuit.

• Préférer l'irrigation au goutte à goutte pour éviter de mouiller le feuillage et projeter des éclaboussures.

• Pailler la culture évite les éclaboussures contenant des spores sur le bas du feuillage. En évacuant ce paillage en fin de saison on élimine la plus grosse partie des spores qui autrement se seraient déposés sur le sol, et on réduit la re-contamination l'année suivante.

• Pratiquer une bonne rotation des cultures, en alternant avec des plantes non sensibles au champignon concerné.

• Détruire les solanacées sauvages qui peuvent être contaminées par le champignon et servir de réserve pour une infection l'année suivante.

• Surveiller les conditions météo et pratiquer des pulvérisations préventives en cas de temps chaud et humide.

• Favoriser l'aération entre les plantes et dans les serres. Ne pas planter trop dense, effeuiller le bas des plants, aérer le feuillage (ce qui facilite aussi les pulvérisations, surtout sur la face inférieure des feuilles.

• Planter des variétés résistantes, mais la plupart des variétés anciennes sont sensibles à ces maladies. Repérer et sélectionner les plus résistantes pour la récupération de graines.

• Dès l'apparition des premiers symptômes, il faut retirer les feuilles atteintes avec un outil trempé dans une solution fongicide, en faisant attention à ne pas disséminer de spores pendant les manipulations. Lorsque l'infestation est devenue trop importante, il faut évaluer les avantages d'éliminer les sources de spores contre les inconvénients d'affamer les plantes et d'accélérer leur dépérissement en les déplumant complètement.

• Nettoyer et désinfecter les abris et les outils, surtout les serres et tunnels pour éliminer les spores.

Parmi les désinfectants courants, seule la javel détruit bactéries, moisissures, virus et spores

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