Luminothérapie... Le soleil est aux abonnés absents, vive la culture en intérieur qui nous gratifie d'autant de lux que de salades...
Voici un an que la saladière est entrée en service, le bilan est très positif, le recul suffisant pour en apprécier les avantages comme les limites. Premier intérêt, la compacité, le format "armoire à étagères" ne prend guère de place dans un angle de la chambre à coucher transformée en pièce de culture en intérieur. Revers de la médaille, la manipulation des bacs (contrôle engrais/niveau) requiert un peu de dextérité. Aucun souci électrique (éclairage, ventilation), tout fonctionne parfaitement avec l'horloge 14h/24. Pour mémoire, LED Samsung 4000K, PPFD 110 : ces valeurs sont amplement suffisantes pour les salades type "feuille de chêne" dont le temps de cycle est à peine supérieur à 2 mois (date de semis) :

La Red Bowl ci-dessus offre environ 100g de feuilles consommables, si je la laisse pousser, les nouvelles feuilles ne font que compenser celle du dessous qui vont commencer à se dessécher. A noter la couleur à peine marquée, probablement la "simplicité" du spectre en est-elle à l'origine. D'expérience, sortir le bac au soleil d'été rend cette Red Bowl noire en à peine plus de 48h !
La limite de culture concerne toutefois les scaroles et les frisées. La croissance est logiquement plus longue, la compacité liée aux 4000K (pas trop de rouge...) et la simplicité - encore - de ce spectre engendre une sensibilité au tip burn (frisée) ou au gaufrage (scarole) :
La Ruffec ci-dessus a été semée en même temps (mi-octobre) que la Red Bowl.
Idéalement donc, la saladière va se cantonner à la feuille de chêne, blonde ou rouge. Je cherche des laitues compactes, il existe des variétés spéciales hydroponie de par leur compacité justement, pommées ou romaines, mais elles ne sont guère accessibles aux particuliers (minimum de commande...).
En ce qui concerne le volet écologique, la saladière consomme 48W soit 14 x 48 / 9 = 75 Wh par salade et par jour soit 0,80 €/salade récoltée. Par contre, pour ce qui est de la biodiversité, grande déception, les salades ne sont pas habitées

: aucune bestiole, cycle ultra court du bac à l'assiette sans passer par l'évier !
La coriandre semée début novembre prend ses aises désormais dans l'une des poupos ; l'expérience de l'an passée indique que le PPFD de 240 sous 4000K lui convient parfaitement. Dans un mois, avant donc les semis de cap's, elle sera à point et les feuilles seront récoltées et congelées. Contrairement au persil par exemple, le cycle de la coriandre est rapide et la floraison intempestive coupe court à toute prolongation :
A gauche ci-dessus, de la scarole juste transférée en pot Kratky ; je n'éclaire que la partie coriandre de la poupo, les jeunes salades se satisfont du reliquat de lumière. Attention, sur cette photo, l'APN montre ses limites, la luminosité est plus intense qu'il n'y paraît...
Et dans cette pièce de culture, il y a aussi les 2 plants de Tiny Green :
Exubérants sous 4000K, je les taille tous les 2/3 jours... Beaucoup de fleurs, quelques fruits bien brillants d'un diamètre de 20/25mm pour le moment. La maturité espérée pour Noël est reportée au jour de l'An, c'est une expérience amusante, mais comme indiqué dans le sujet
ad hoc, une vraie tente de culture et un éclairage "dopé" seraient plus opportuns. Le matos du parfait petit cannabiculteur, en fait...
Joyeux Noël à tous !