En fin d’été 2022, je décide remplacer ce vieux terreau qui ne retenait plus grand chose… Je sème pour l’automne et récolte des radis plutôt plus petits que d’habitude sans y prêter plus d’attention que cela… Puis je re-sème pour la dernière fois de l’année, sans mener la culture à terme, mettant cet échec sur le compte de la météo ou bien du « j’ai sans doute zappé quelque chose ».
Printemps 2023 : 3 tentatives toutes non abouties !
Ancien terreau :
Nouveau terreau :
Je mesure le pH, l’EC, rien d’anormal. Les radis lèvent normalement, mais les vraies feuilles tardent vraiment à apparaître et la croissance est comme stoppée. Au lieu de manger une centaine de radis de Ø25mm en six/sept semaines je grignote quelques petites billes rouges au bout de deux mois et demi…
La structure du bac est en fin de vie, je mène parallèlement un essai en hydroponie plutôt encourageant, et hop, la bascule est effective cette semaine. Des œillets d’Inde vont « finir » le bac et son terreau bizarre pour l’été, le radis Kratky entre en lice.
De prime abord, l’hydroponie est réputée non (ou mal) adaptée aux légumes-racines donc inopportune face à la culture en terre. Après tout, le radis étant tellement facile à cultiver, plutôt que de se compliquer la vie et confondre la fin et les moyens, mieux vaut s'en tenir à cette idée reçue.
Eh bien les moyens, parlons-en… Un leader mondial de la laine de roche commercialise des plateaux de démarreurs pour les producteurs de plants, conçus pour les semis automatisés. Ces plaques en polystyrène livrées avec leurs 240 alvéoles garnies d’un démarreur sont diffusées dans tous les growshops à un prix qui reste abordable (<20 €), bien qu’il ait pratiquement doublé cette année :
J’utilise ces plaques depuis mes débuts en hydroponie, je les découpe entre autres pour faire de petits modules de semis bien pratiques, solides, compacts, à l’espacement régulier (30mm) :
Dans le bloc ci-dessus – essai en cours d’un semis de radis en lumière artificielle – quatre démarreurs ont été recoupés pour obtenir douze pastilles de laine de roche glissées au fond des alvéoles. La graine simplement posée sur chaque pastille germe en 48h ; quand les cotylédons apparaissent, la racine a déjà traversé la laine de roche pour plonger dans la solution nutritive 5mm plus bas.
Trois semaines plus tard, les radis sont déjà bien formés (photo ci-dessous d'un essai dans la serre) ; le tout premier essai avait donné des fruits de Ø20mm à partir de quatre semaines.
La question posée est celle de l’espacement des plants, l’entraxe des alvéoles est d’environ 30mm dans les deux sens. Sur ce bloc de 4x5, la densité du feuillage reste acceptable après trois semaines :
Cela signifie que dans le bac que je construis mais décrirai ultérieurement, dans un encombrement de 60x40cm je devrais pouvoir cultiver… 160 radis ! Dans le bac bois + terreau j’en récoltais approximativement deux cents sur 120x70cm…
Au delà de la productivité attendue un intérêt collatéral n’est pas négligeable, il concerne l’eau : probablement 25/30 litres seulement par session de culture, et aucun lavage requis des radis avant consommation.
Prochain épisode : la conception et le montage du bac, le premier semis…
