200 grammes pile hier matin sur la balance, le jour où Pioupiou fêtait ses 3 semaines.
L'évolution de la courbe de poids me plaît.
En dix jours avec sa nounou poule, il était passé de 25 à 43 grammes, et là, en 10 jours avec Gaby, il est passé de 43 à 200 grammes. Y'a clairement pas photo, Gaby fait du super boulot.
Comme quoi, ça a l'air d'une banalité, mais rien ne vaut les soins d'une bonne maman.
Au point de vue comportement et épanouissement, c'est encore plus flagrant.
L'an dernier, Amandine gérant à la perfection son rôle de mère d'une nichée qui grandissait à vue d'oeil, je n'avais pas à m'en occuper, et tout ça me semblait aller de soi.
Cette année, après avoir vu le pauvre Pioupiou galérer auprès d'une nounou indifférente, puis s'épanouir auprès d'une mère attentive et motivée, je mesure toute la différence...
En plus, il est tout seul, elle n'a pas d'autre petit sur lequel veiller et elle peut se consacrer entièrement à lui. Je subodore que c'est sans doute en partie de là que viennent l'ego surdimensionné et l'incroyable assurance qu'on sent poindre chez ce caneton gros comme pas grand chose mais déjà pas mal culotté, me semble-t-il.
Il est indéniablement beaucoup moins craintif que ceux de l'an dernier. Il rouspète et se débat quand je l'attrape, mais ensuite, la séance de bouillie et la pesée se passent très bien, il n'a pas l'air d'avoir peur de moi, il se laisse tripoter facilement, et il n'hésite pas à me pincer quand je l'empêche de faire ce qu'il veut.
Je ne vais pas lui servir la bouillie tous les matins pendant toute sa vie, et je suppose que dès que j'arrêterai, cette jolie familiarité disparaîtra. En attendant, j'en profite...
Je ne sais pas si c'est un comportement habituel pour un caneton élevé sans intervention humaine, mais il veut absolument patauger dans sa bouillie. J'ai beau lui présenter l'assiette en hauteur pour essayer de l'en empêcher, il se débrouille quand même pour sauter dedans. Il aime bien s'y coucher aussi.
Les oies sont fascinées par Pioupiou et rôdent toujours autour de la table au moment de la bouillie, attentives au moindre piaillement.
Pioupiou a encore du mal à se débrouiller avec les tranches de tomate.
En fin de journée, je regardais Gaby qui, patiemment, lui en envoyait des morceaux dans la pataugeoire où il était en train de barboter, puis lui montrait comment les réduire en soupe dans l'eau. Il l'imitait et ça avait l'air de bien fonctionner.
C'est passionnant à observer, tout ça !
Pour revenir sur l'instinct maternel, je sais qu'Amandine est issue d'une couvaison naturelle et a été élevée par sa mère cane, et Gaby, sa fille qui est née au mas l'an dernier aussi.
Par contre, pour Mouchette, ça a été couveuse artificielle puis lampe.
Est-ce pour ça qu'Amandine et Gaby sont de bonnes couveuses et de super mères, et que Mouchette n'a pas l'air d'avoir un instinct maternel bien développé ?
En tous cas, c'est tentant d'y voir, au moins partiellement, une relation de cause à effet.