Tuto Kratky

Équipez vous !

Modérateur : papo4334

Avatar de l’utilisateur

Auteur du sujet
alvige
Maxi Tomo
Messages : 2668
Inscription : 25 mai 2021, 20:41
Localisation : Challans
Tomate préférée : Rose de Berne
Genre : Homme

Tuto Kratky

Message par alvige »

Bonsoir à tous

Je prépare un tuto sur la méthode Kratky dont j'ai déjà exposé quelques aspects au fil de mes suivis.

Au préalable j'ai pensé récapituler quelques notions de bases, je vous laisse en prendre connaissance avant de diffuser d'ici le week-end ce petit tuto très pragmatique.

Systèmes passifs, systèmes actifs

Dans un système passif, la solution nutritive est stagnante, elle peut être oxygénée avec un bulleur comme dans les DWC (deep water culture : culture en eau profonde).
Dans un système actif, la solution nutritive circule entre les bacs et un réservoir. Ces dispositifs sont plus efficaces dans le cas des cultures longues (légumes-fruits) et incontournables dès que les quantités cultivées augmentent, pour des raisons évidentes de maintenance : on contrôle tout uniquement depuis le réservoir…

Quatre systèmes de base

L’offre de systèmes et de variantes est pléthorique, tant clefs en main que DIY. De mon expérience de quelques années et de mes pérégrinations sur le net, voici les dispositifs simples et néanmoins efficaces que je trouve adaptés aux jardiniers un minimum bricoleurs que nous sommes :

- système passif selon la méthode Kratky (DWC simplifié), incontournable pour le débutant :

Salade 1.jpg


- système actif tel que le RDWC « dégradé », en fait l’interconnexion de bacs Kratky ; R pour « recirculating » :

RDWC véranda.jpg


- système actif tel que le NFT, pour Nutrient Film Technique, soit la technique du film nutritif ; c’est une simple gouttière dans laquelle circule un maigre filet de solution nutritive :

Hippo nu.jpg


- système actif tels que les Dutch Buckets (seaux hollandais), enfilade de pots remplis de billes d’argile ou de perlite irrigués au goutte-à-goutte et drainés dans une évacuation commune vers le réservoir :

Dutch buckets.jpg
(photo prise ailleurs que dans ma serre, faut-il le préciser :mrgreen: )

Comparons ces quatre systèmes…

La méthode Kratky – du nom de son vulgarisateur – est très bon marché et ne nécessite pas d’alimentation électrique. Elle est très performante pour les légumes-feuilles et les herbes dont la culture est courte, je l’utilise également pour les premières semaines (poupo) de mes tomates et de mes poivrons. Pour des cultures plus longues, surveiller et entretenir la solution nutritive l’été devient vite fastidieux, parallèlement à l’augmentation du nombre de bacs à laquelle aucun jardinier ne peut résister. Pendant 2 saisons, j’ai ainsi géré une soixantaine de récipients individuels, galère peut-être pas, contrainte, sûrement…La méthode Kratky est incontournable pour le débutant, c’est un moyen efficace de se faire la main avec un investissement vraiment modéré.

Le « vrai » RDWC est très performant, peut-être parce qu’au départ il était probablement destiné à une herbe à très haute valeur ajoutée, passons… Circulation forcée, bulleur dans chaque bac, la Formule 1 de l’hydroponie ! Mon RDWC à moi, c’est la version « bridée »… Je ne lui demande que de faire doucement circuler l’eau entre les bacs et de me permettre de surveiller le tout depuis le réservoir commun. Et ça marche, j’ai constaté la différence en termes de résultats comme de facilité de maintenance par rapport à mon cheptel de bacs Kratky. Le coût ? Très grossièrement une vingtaine d’euros par bac. La consommation électrique ? Celle d’une pompe de 4W…

Les Dutch Buckets dans l’esprit sont vraiment analogues à « mon » RDWC, en fait interconnecter des bacs et gérer un réservoir commun. Ce système est très répandu chez les pros au Canada, aux USA et en Asie, il y a des implantations équivalentes en ampleur à la culture hors-sol en ligne chez nos « tomatiers » européens. Si le budget des Dutch Buckets, substrat inclus (8 litres/pot), est analogue à celui du RDWC, j’entrevois néanmoins un plus grand risque de défaillance en cas de coupure (prolongée) de courant. Dans le RDWC, les plantes gardent leurs racines dans l’eau…

Et enfin, le NFT ! C’est un système à la base très performant parce que théoriquement, les racines trempent très partiellement dans un filet d’eau et baignent dans une ambiance très oxygénée. Dans la pratique, c’est le système privilégié pour son ergonomie et son efficacité par les pros pour cultiver salades, herbes, choux, etc. Des cultures plutôt courtes, sans besoin de tuteurage. Avec le recul de 2 saisons de fraises, je confirme, ça marche vraiment très bien, même si le filet d’eau peine les mois passant à se frayer un chemin dans les racines qui occupent presque tout le volume disponible. Le coût ? Environ 5 € par plante. L’inconvénient ? En cas de coupure de courant ou de défaillance de la pompe, vous n’avez que quelques (grosses) minutes pour réagir !


L’eau et la solution nutritive

Oui, il faut de l’eau, c’est aussi évident qu’essentiel. J’ai la chance de disposer d’une source à 50m de la maison, avec un dénivelé qui me permet de remplir ma citerne par siphonnage. Je n’ai pas analysé l’eau, mais son électro-conductivité (EC 375) et son pH (5,6) sont idéaux pour l’hydroponie. J’avais un doute sur les conséquences potentielles de son caractère ferrugineux, levé par l’absence de problème a priori des mes cultures.

L’électro-conductivité (EC) mesure la concentration en sels divers – dont les nutriments – et augmente donc quand on incorpore l’engrais. L’absorption des nutriments par les racines relève d’un processus osmotique, l’EC est donc un paramètre important qu’il faut surveiller et maîtriser.

Préférentiellement, il faudrait partir avec de l’eau de pluie (non polluée) ou de l’eau osmosée (eau « pure ») dont l’EC est pratiquement nulle. Pour une concentration globale identique, cela permet à la plante de disposer de plus d’engrais.

Si vous ne pouvez utiliser que l’eau du réseau public, il faut au préalable en vérifier les paramètres sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante ... t/eaux/eau. Votre eau présentera généralement une EC supérieure à 500 (700 chez moi) et un pH entre 7 et 7,5. Pour débuter en Kratky avec de la salade, ces valeurs ne poseront pas de problème. Si votre expérience vous incite à poursuivre et à aborder des cultures plus longues, il faudra repenser la question de l’eau (osmoseur, acidification, etc.).

L’engrais : pas d’alternative à l’engrais estampillé « hydroponie »… C’est une question de formulation, l’azote (essentiellement nitrique) de l’engrais hydro est directement assimilable par les plantes, pas l’azote (essentiellement uréique) de l’engrais courant qui doit être transformé par la « vie » dans le sol.

Tout au long de la culture, il faut vérifier et ajuster les paramètres de la solution nutritive : niveau, concentration (EC), acidité/alcalinité (pH). Rien de sorcier, de toute façon, la solution vit et évolue, mais elle doit le faire doucement. Tout changement brutal est un accident (rare) qu’il faut réparer au plus vite. En hiver dans la serre, un suivi hebdo voire bimensuel suffit, en été je me tiens à un intervalle de 48h sinon 72h. En Kratky, surtout en intérieur, on se prend moins la tête, les paramètres sont globalement stables et le contexte plus permissif (culture courte).

Le remplacement de la solution nutritive… Au bout d’un certain temps, à force de compléter la solution avec de l’engrais pour remplacer celui absorbé par les plantes, celle-ci est déséquilibrée. En effet, la formulation globale de l’engrais fait que tous les composants ne sont pas forcément absorbés uniformément et que ceux qui le sont beaucoup moins vont s’accumuler excessivement au fil des compléments. Il faudrait analyser précisément la solution et ne compléter que le nécessaire mais cela, seuls les pros en ont les moyens ! Par précaution, on estime que lorsqu’on a rajouté de l’eau et de l’engrais pour un volume équivalent à celui d’origine, il est temps de vidanger le système. De ce que j’ai constaté cet été, c’est plutôt une valeur double, au delà de laquelle je constate effectivement que les plantes prennent moins d’engrais et que le pH se met à fluctuer. Bon, là encore en Kratky, on se prend moins la tête à ce sujet…

Pas trop indigeste :depit: ? A suivre, le B-A-BA de la méthode Kratky… :evil5:
Dernière modification par alvige le 04 févr. 2022, 10:06, modifié 1 fois.
Si dans la discussion, la diversité des avis est utile, elle est déplorable dans l'exécution. (A. Thiers)
Avatar de l’utilisateur

Cat69
GiganTomo
Messages : 9361
Inscription : 13 avr. 2019, 23:25
Localisation : Estissac 10190
Tomate préférée : aun't ruby's german green
Genre : Femme
Donateur : Merci !

Re: Tuto Kratky

Message par Cat69 »

Pas indigeste du tout ton exposé, c'est clair, simple, pas de soucis! Merci pour ce travail ( pour l'instant pure révision pour moi qui suie tes interventions depuis un moment déjà !)
Le pire n'est jamais sûr
Avatar de l’utilisateur

Rahan
Tomo confirmé
Messages : 309
Inscription : 19 mai 2020, 14:29
Localisation : Houdelmont (village du 54 mondialement connu ou pas)
Tomate préférée : Noire de Crimée
Genre : Homme

Re: Tuto Kratky

Message par Rahan »

Hello, j'avoue que j'étais perdu hier soir quand j'ai lu ton post. Et ce matin ben ça a pas changé. Mais je vais relire encore et encore. C'est un sujet qui va être intéressant à lire.
Suivi 2022 - Suivi 2021 - Suivi 2020

Changement de pseudo, Partagetonbio devient Rahan
Avatar de l’utilisateur

Alain60
TomoAdmin
Messages : 12106
Inscription : 26 déc. 2018, 23:17
Localisation : Ligurie en Italie
Tomate préférée : Sangre
Genre : Homme
Donateur : Merci !

Re: Tuto Kratky

Message par Alain60 »

C'est facile à suivre, seul les acronymes sont parfois pas très digestes ... :lol:
La valeur d'un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir (A.Einstein)

:joker:Cheese 2019 Suivi 2019 Suivi 2020Suivi 2021Suivi 2022Hybridation non fortuite en Ligurie:joker:
Avatar de l’utilisateur

Lili
Maxi Tomo
Messages : 3500
Inscription : 14 mai 2021, 22:15
Localisation : Nord
Tomate préférée : Rose de berne
Pro : : Non
Genre : Femme

Re: Tuto Kratky

Message par Lili »

Bonjour Alvige,
Je plussoie, c’est très clair et compréhensible, merci pour tes efforts pédagogiques.
Avatar de l’utilisateur

Heidi
GiganTomo
Messages : 7850
Inscription : 27 déc. 2018, 18:15
Localisation : dept 54, à 236 m
Tomate préférée : Pink Princess
Genre : Femme
Donateur : Merci !

Re: Tuto Kratky

Message par Heidi »

ça va !
Avatar de l’utilisateur

Auteur du sujet
alvige
Maxi Tomo
Messages : 2668
Inscription : 25 mai 2021, 20:41
Localisation : Challans
Tomate préférée : Rose de Berne
Genre : Homme

Re: Tuto Kratky

Message par alvige »

Bon, on y va ? :evil5:

B.A. Kratky est un ingénieur agronome de l'Université d'Hawaï qui s'est penché avec succès sur le problème de la culture dans des zones... incultes et reculées ! Des tentatives en ce sens avaient permis de définir quelques préalables, le mérite revient à ce monsieur d'avoir formalisé le tout.

Le principe, c'est de cultiver dans l'eau mais de s'affranchir de la nécessité d'oxygéner la solution (bulleur = pompe = énergie), sans se limiter à des cultures "faciles". De ce principe est née une constante du système Kratky, celle de la présence d'une chambre d'air humide entre la plante et la solution nutritive, chambre dans laquelle se développent les "racines d'air".

La méthode Kratky est simplissime dans son concept, mais suppose que celui-ci soit rigoureusement respecté pour que ça marche !

Commençons par les récipients... Voici ceux que j'utilise ; bien noter que derrière cette petite diversité de contenants se cache la notion de standardisation.

Pots Kratky.jpg

Les petits pots en bas à gauche, c'est l'idéal pour débuter. J'en ai une douzaine, ils me servent... à tout ! Surtout pour de jeunes plants (salades ou tomates en nourrice), mais j'arrive à y cultiver du basilic sur une saison voire de la ciboulette sur 2 années au bout desquelles il y a plus de racines que d'eau dans le fond du pot ! Vous remarquerez que le couvercle peut comporter 4 alvéoles, une seule, etc... C'est selon le besoin.

Le modèle en bas à droite est de la même marque mais carré et plus grand ; plutôt destiné à un pied de basilic, de coriandre, de persil... Dans ces deux modèles (Roméo) de pots, j'exploite le petit décrochement dans la forme pour simplement y poser le couvercle, en polypro alvéolaire de 4mm ou en polystyrène extrudé de 20mm. Il devient extrêmement facile de contrôler ce qui se passe dessous puisqu'il y a juste à soulever sans rien démonter. :idea:

Avec les bacs du haut, on change de dimension. Dans chacune de mes poupos, j'en place deux comme celui à gauche, ce qui permet de faire pousser une quarantaine de petits plants ; bien entendu, la poupo est construite "autour" de cette paire de bacs. Pour fixer le couvercle en polypro alvéolaire, 4 petites tiges en fil de fer... C'est moins pratique que le système des pots précédents, mais ça le fait. Le bac de 30l à droite me sert pour les œillets d'Inde, grands buveurs devant l'Eternel. :biere:

Pour les plus ambitieux :siffle: d'entre vous, voici (déjà) l'étape suivante, celle qui vous permet de tenir une tomate ou un poivron toute la saison sur la terrasse :

Bac Kratky 1.jpg

On prend un bac en pin ou sapin du commerce (on en trouve à 10 €), on le bricole pour y placer un pot (modèle Chorus 30) et son couvercle, sans oublier un tuteur. Et surtout, surtout, on le peint en blanc, condition sine qua non pour éviter de faire bouillir la solution nutritive un bel après-midi ensoleillé l'été prochain.


Une fois monté, ça ressemble à ça, le regard est indispensable pour entretenir la solution alors qu'on ne peut soulever le couvercle vu les dimensions de la plante. En extérieur, ne chechez surtout pas à bien mettre de niveau le bac, au contraire, donnez un peu de pente pour éviter que la pluie ne pénètre trop facilement dans la solution au risque de la diluer et surtout de noyer les racines d'air :

Bac Kratky 2.jpg

Après les pots, les incontournables accessoires... Cela suppose une petit investissement qui reste néanmoins très raisonnable y compris en considérant l'engrais que l'on verra plus loin :

Indispensable.jpg

Je vous ai déjà présenté les démarreurs de laine de roche. Les plus petits (Ø20) sont livrés dans leur plateau polystyrène de 240 emplacements, coût 12 €... Prévu pour les semis automatisés :lol: , le découper permet de disposer de petits blocs de 4, 6, 8 etc... bien pratiques pour nos semis manuels. Vous pouvez préférer les démarreurs 36x36 à 10 € les 77, c'est ce que je choisis pour le stomates et les poivrons. Si vous vous en tenez aux petits démarreurs, il faut prévoir des billes d'argile (5 € les 5 litres) pour les caler dans les pots-paniers (exemple).

Les pots-paniers Ø50mm (15 € les 100) peuvent être achetés comme les démarreurs ci-dessus dans n'importe quelle boutique "indoor" physique ou virtuelle, en même temps que l'engrais.

Par contre, pour l'ECmètre et le pHmètre, direction la Chine en direct, budget 15 € au lieu de 60 €, au bas mot, chez nous. Ce ne sont pas des instruments de laboratoire, mais ils font leur job très correctement. Je vous exposerai ultérieurement comment les étalonner, étape préalable indispensable.

Pour mesurer le niveau dans le bac à tomates, une simple paille graduée enfichée dans un petit flotteur en mousse synthétique vous accompagnera à chaque contrôle. D'ailleurs, par le même regard de service sur le couvercle, vous pouvez passer un mini pot de confiture attaché par une cordelette pour prélever un peu de solution afin de mesurer sa concentration à l'ECmètre...

J'ai failli oublier la pipette 3ml : incontournable pour doser l'engrais ; vous pouvez compléter par une seringue 10 ou 20ml pour les bacs plus grands. Même boutique "indoor"...


Voici pour les accessoires, passons à l'engrais...

Je vous conseille celui-ci : Atami B'cuzz Hydro A et B (une quinzaine d'euros les 2 bouteilles d'un litre). Ramené au NPK effectif, il est parmi les moins chers... et pas le moins efficace. A ce stade de votre démarche, ne cherchez pas plus loin !

Vous voulez commencer par de la salade ? Préparez une solution dosée à 0,6 ml de A et 0,6 ml de B par litre d'eau ; attention, mélanger d'abord le A, puis incorporer et mélanger le B, sinon, risque de précipité... Trempez vos démarreurs une petite minute, les laisser s'égoutter, ne surtout pas les essorer en les pressant... Poser simplement 3 graines de laitue dans le creux de chaque démarreur, couvrer d'un polyane, pour la suite, vous savez faire, c'est comme un semis "normal". Aux première vraies feuilles, soit vous les repiquez les démarreurs tels quels en terre - je blague - soit vous passez à ceci (lien déjà donné plus haut) - je reviens au tuto. :evil5:


Dans votre pot Kratky, vous versez une solution dosée à 1 ml de A et 1 ml de B par litre d'eau, vous l'ajustez au repère correspondant au "niveau initial" indiqué ci-dessous. C'est une condition indispensable pour la plantule fasse passer ses racines du démarreur vers la solution. Celle-ci doit flirter avec la base de celui-là de façon à l'humidifier en permanence mais sans excès. En trois ou quatre jours, vous devriez apercevoir les racines qui vont se fortifier rapidement ensuite...

Kratky.jpg

Miracle incessamment renouvelé de la nature, ça pousse ! Très progressivement, la plante va absorber eau et nutriment, le niveau de la solution va baisser. les premières semaines, c'est imperceptible. Puis la maturité de la plante aidant, les évènements vont s'enchaîner :
- le niveau va passer en dessous du repère mentionné "niveau maxi" ;
- la concentration (EC) de la solution va probablement fluctuer, plutôt à la baisse, tout dépend de votre eau de départ et surtout, des conditions de culture (météo).

Passons sur les ajustements de concentration, ce qui est important car l'essence même de la méthode Kratky, c'est de ne jamais dépasser le "niveau maxi" lors des compléments de solution ultérieurs. Certaines plantes sont très sensibles à ce que leurs racines d'air demeurent intactes donc ne les noyez pas ! Si la salade ou le basilic semblent tolérants, avec le persil c'est la mort assurée de la plante...

Quelle valeur donner à la cote "C" du schéma ci-dessus ? Pour les petits pots, disons 2 cm sous le fond du panier. Pour les grands bacs (plantes bien développées), je me donne 5 cm, pas moins.

Mais à l'inverse, jusqu'où peut-on aller trop bas ? Il m'est arriver de retrouver des pots à sec et de m'en rendre compte parce que les feuilles et les tiges étaient un peu flasques. Un peu de solution, ça repart en moins d'une demi-heure ! En fait, du moment que le bout des racines trempe dans quelques millimètres seulement d'eau, ça pousse.


Voilà pour le tuto, j'espère que je ne vous ai pas... noyés ! Il reste un point important et j'anticiperai vos probables questions dans un prochain post, le temps que digériez celui-ci ; comment gérer les compléments et le cas échéant les remplacements de la solution nutritive ?

Bonne lecture à tous, la suite plus tard. :livre:
Si dans la discussion, la diversité des avis est utile, elle est déplorable dans l'exécution. (A. Thiers)
Répondre

Revenir à « Le matériel »