Les Tomos

Je lis vos échanges avec intérêt et curiosité sans vraiment tout comprendre, et je me rend compte de la diversité et de la complexité de la chose.
Autour de moi, beaucoup de collègues et amis se sont lancés par goût/mode dans la production de miel à usage perso, mais je ne suis jamais rentré dans le détail des problématiques avec eux.

Bonne chance pour la suite !!!

Salut Alain,

C'est un monde au moins aussi passionnant que celui des solanacés, je trouve. Si tu mets le doigt dedans, c'est réellement passionnant

Et il y a quasiment autant de façons de faire qui fonctionnent que d'apiculteurs....après tout dépend des objectifs qu'on se fixe !

On partage vraiment les mêmes points de vue, c'est intéressant ce que tu dis sur les essaims " de goutière" et me parait logique; celui qui a récupéré ma première reine a dû être content!
150 euros un essaim super agressif et pas sélectionné, je n'appelle pas ça un ami lol! Surtout pour débuter, tu as de la vertu de ne pas avoir abandonné direct. C’est vraiment un gros soucis en moins de ne pas avoir de frelon en effet, les varroas c'est déjà la misère parfois mais on arrive plus ou moins à gérer, mais les frelons... ça me rend folle!

j'étais restée en page 5 et n'avais pas vu ton message Alain, coucou. J'ai toujours souhaité avoir des abeilles, un peu parce que tout ce qui concoure à l'autonomie me plait, et surement pas mal à cause des ébauches d'histoires de mon père, car son père en avait et lui même les a repris quelque temps.
C'était le temps d'avant le varoa, avant le frelon velutina, avant l'imidaclopride et tuti quanti, et quand il y avait encore une flore diversifiée, des culture moins rationalisées qui laissaient de la place à la faune et la flore sauvage. C'était relativement facile. Les reines vivaient 5 ans en pleine forme, il n'y avait pas 30% de mortalité annuelle chez les essaims, en fait il fallait essentiellement récolter. Du coup mon père trouve que j'en fais - beaucoup- trop. Il dit qu'il faut leur fiche la paix. mais si tu fais cela ton essaim ne passe pas l'année.
J'ai été étonnée de la complexité de l'apiculture quand je me suis penchée sur la question. Pendant j'ai passé des centaines d'heures à lire et à regarder des vidéos, et il faut au moins cela je trouve avant de prendre la responsabilité d'une ruche avec quelque avenir pour elle. Je suis donc trés impressionnée par la rapidité avec laquelle vous avez évolué, Marie Lou et toi. Apparemment vous avez pu bénéficier de pratique avec quelqu'un, ce qui est un vrai plus ( même si apparemment il faut en prendre et en laisser dans ses façons de faire!)mais quand même!
J'ai également trouvé cela passionnant et aussi que cela change le regard que l'on a sur son environnement, même quand on est déjà sensibilisé à la question: où que j'aille je pense abeilles, je me dis quand je roule en voiture qu'est ce qu'elles trouveraient comme ressources ici, et c'est là que l'on se rends compte que l'immense majorité du territoire est comme du béton pour les abeilles: un champ de céréales , sans mauvaises herbes comme c'est généralement le cas, c'est zéro pour les butineurs; on comprends beaucoup plus concrètement le problème pour cette population clef du vivant.

et quand de champs en champs, ce sont les mêmes plantes... qui fleurissent au même moment, c'est encore pire !!!
parce que quand elles ne sont plus en fleurs, y'a plus rien....


et c'est pour ça que les abeilles en ville, actuellement, ont plus de diversité !!! c'est presque un comble....

C'est exactement cela Heidi, les 'endroits les plus vivables pour les insectes butineurs maintenant ce sont les banlieux avec jardins, ou les villes pas trop denses; là il y a toujours qqch à manger et moins de pesticides en prime.

La période sans varroa, malheureusement, est révolue. Ils sont partout. Ce sera sans doute prochainement le cas aussi pour les frelons et l'aethina tumida risque aussi de modifier nos habitudes apicoles....

Enfant, je pouvais passer des heures à observer les fourmis, leur fonctionnement, leurs récoltes...je trouvais ça fascinant. Je suis tombé sur Philippe de PJH à la fête de la tomate d'Haverskerque il y a 3 ans. On a discuté pas loin d'1 heure ensemble. À la fin il m'a appris que PJH faisait des formations en apiculture. C'est un peu comme ça que tout a démarré... On ne l'a pas recroisé depuis, et il serait sûrement surpris d'apprendre que j'envisage d'en faire ma reconversion professionnelle

Je suis d'accord avec toi, notre regard change. Et c'est vrai aussi que, malheureusement, les villes deviennent des enclaves presque salvatrices pour nos protégées. Je suis d'ailleurs pas plus tard qu'hier allé prospecter dans une (toute) petite ville à quelques minutes de la maison. C'est une ville du moyen-âge avec quelques grandes propriétés et de magnifiques arbres, une avenue avec des tilleuls vieux de 250 ans, des châtaigniers, d'anciens jardins abandonnés avec d'énormes ronciers, un lac avec sa flore aquatique...je suis certain qu'elles s'y plairont et qu'elles trouveront de quoi se nourrir toute l'année. C'est loin d'être le cas dans les déserts agricoles locaux....

Tu décris un véritable paradis à abeilles, je suis contente pour toi que tu aies trouvé un tel lieu.
Le miel de tilleul est un de mes préféré- il y a pas mal de tilleuls dans ma commune dont un dans mon jardin.
La je cherche un endroit sure dans un bois d’acacias. mes enfants ne jurent que par le miel d’acacia!
Il y en a plein du côté d’Auxerre, où je vais chaque semaines .

Il y en a pas mal autour de Reims aussi