Un terrain guyanais

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fouque
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Re: Un terrain guyanais

Message par fouque »

:lol: Slt serge,

je comprends que le "non-travail du sol" soit une notion qui te fait doucement rire... Quand on voit l'exubérance de la végétation dans ton coin, il vaudrait même mieux ériger des murailles souterraines autour de ton lopin de terre cultivable pour freiner les velléités invasives de la brousse alentour :roll:

Quand je pense qu'on se plaint de quelques rhizomes de bambou, alors qu'on joue en catégorie amateur. Un stage de survie dans la jungle ferait du bien aux ronchons qui se plaignent des quelques adventices qui s'accrochent dans leur parterre :wink:

Et le gagnant remporte dix mètres linéaires de barrière anti-rhizome :lol: :cheers:
L'urgent est fait, l'impossible est en cours... Pour les miracles prévoir un délai.
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matou 88
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Re: Un terrain guyanais

Message par matou 88 »

Je ne sais pas si il faut qualifier ton jardin d'enfer ou de paradis, mais j'ai bien l'impression que c'est les deux à la fois.
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sergio.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Je fais un essai avec une laitue.
Il y a 2 ans j’avais semé de la laitue Kagraner Sommer du Biau Germe. Cette variété m'intéressait pour ma zone équatoriale car dite résistante à la chaleur et la montaison. Bon, chez moi elle est montée rapidement et les plantes étaient moches (substrat épuisé, nématodes).
Sauf, sauf, sauf une alien totalement différente avec des feuilles de chêne et qui a très bien tenu dans mes conditions. Une graine échappée d’un autre lot ? Probablement une laitue à couper. Pas étonnant, ce sont celles qui supportent le mieux les conditions tropicales. Je l’ai appelée, pour le moment, surprise.
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Je l’ai laissée monter. On dit qu’il est difficile d’avoir des graines de laitues en climat tropical et bien celle-ci a bien fleuri et était visitée tous les jours par des abeilles mélipones noires. J’ai obtenu pas mal de graines pour cette petite plante.

J’avais aussi laissé monté une des moins minables des Kagraner et obtenu quelques graines que j’ai mal géré au stockage : elles se sont mélangées aux graines de surprise.

L’an dernier j’en ai semé : 100% de germination en 2 jours ! Conservation au frigo. J’en ai repiqué un grand nombre sur un bac surélevé en bois chez mon voisin, mais le compost était totalement épuisé et lessivé par la pluie, sans doute très acide, elles ne se sont jamais développées.

J’en ai rempoté d'autres dans des pots et le 24 avril 2018, les élèves de sixième du collège les ont plantées dans leur jardin sur deux bandes aérées et enrichies de fumier de chèvre mûr.
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sergio.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Elles se sont bien développées en supportant aussi bien le soleil brûlant que les averses diluviennes et répétitives de la saison des pluies qui a été forte l’an dernier. J’ai remarqué une certaine variabilité : lobes foliaires arrondis ou aigus, feuilles plus ou moins découpées, pigmentation absente (que vert) ou plus ou moins de blush très léger de bronze rougeâtre diffus et aussi avec une petit peu de taches.

Les voici deux mois plus tard, le 22 mai 2018. Sur le premier rang, on remarque 2 Kagraner (feuilles élancées et non divisées) issues du malencontreux mélange de graines. Bien plus belles qu’elles n’avaient été chez moi l’année précédente, mais rien à faire, elles montent. Les 5 autres, par contre, sont bien des laitues à couper à feuilles de chêne, les surprises. Elles forment de mignonnes petites rosettes et résistent à la montaison. Pas de parasites par ailleurs.
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Voici les trois plus belles. Ca reste de la petite rosette mais abondamment feuillue et agréable à manger.
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sergio.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Je voulais prendre de la semence mais je m’y suis pris trop tard.
Heureusement, il me restait pas mal de graines de 2017 et j’ai semé cette année dans une grosse jardinière le 10 mars. Arghh : levée à 100% en 3 jours ! :P
Il n’y a presque plus de Kagraner qui sortent, les graines étaient peut être moins viables.
Les voici dans leur jardinière le 7 avril.
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Ce même 7 avril, j’en ai planté 23 sur la butte des ignames côté soleil du matin. Certes, les ignames envoient des racines gourmandes en toutes directions, mais les racines de laitues sont superficielles et je les ai mises dans les espaces intermédiaires avec un bon paillage d’un mélange de vieux fumier de chèvre, de fin broyat de coquilles d’oeufs (pour adoucir le pH, nos sols latéritiques sont acides) et de vieux compost vert. C’est un essai, on verra bien.
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Quand j’ai fini, il s’est mis à pleuvoir, c’était parfait !
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Dans toutes les recommandations d’associations, on dit qu’oignons et laitues vont bien ensemble et justement, j’ai mis des échalotes rouges indiennes proches des laitues. Par contre, on dit que pommes de terre et oignons ne vont pas ensemble or l’igname est un tubercule, comme la pomme de terre. Mais c’est tout de même très, très différent de la pomme de terre et peut-être qu’il cohabitera bien avec l’oignon (l’échalote est un oignon), c’est un essai on va voir.
Je vais aussi garder quelques pieds dans la jardinière (ou repiqués ailleurs) pour renouveler la semence. On va aussi en mettre 8 chez une amie et pour le reste je vais essayer d’en repiquer un peu et je mangerai les autres. Faudra faire gaffe aux iguanes.
Dernière modification par sergio. le 12 avr. 2019, 23:05, modifié 1 fois.
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sergio.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

On trouve couramment dans les échopes idiennes (je recommande chaudement le quartier indo/srilankais de Paris entre le métro la Chapelle et la gare du Nord avec des boutiques géniales) des petites échalotes rouges ainsi que des oignons rouges de taille moyenne avec parfois 2 voire 3 bulbes sous les tuniques, mais un seul la plupart du temps. Ils sont importés de l’Inde. Mes essais de croissance ici pour laisser monter et obtenir des graines ont échoué, mais je vais persévérer.

En revanche, ça se passe mieux avec les échalotes rouges. Elles poussent bien en climat tropical humide, mais les bulbes sont nettement plus petits, on utilise que les plus gros.
J’ai fait un premier essai en 2014, ça poussait. Les petits bulbes récoltés en saison humide ne se sont pas gardés mais pour ceux qui ont maturé en saison sèche j’ai noté : excellente conservation à t° ambiante et à l’ombre en ventilation, près de 6 mois !

En janvier 2015, j’ai mis un culture un bulbe issus des précédents. Il s’est bien développé et a produit une hampe florale mais quasiment pas de graines.

Pâques 2016, vacances à Paris où j’achète des échalotes indiennes pour mettre dans ma valise.
Une première culture m’a donné 2 plantes florales très visitée par les pollinisateurs, j’ai eu des graines que j’ai stockées et 5 bulbes par ailleurs.
En 2017 j‘ai remis en culture les 5 bulbes qui s’étaient bien conservés, ça s’est bien passé et j’ai eu à nouveau des hampes avec graines.

L’année dernière, en mars 2018, j’ai semé mes graines, 50% de germination. J’ai ensuite repiqué 25 plants en petits pots et le 16 juin (période hyper humide, très grosses pluies) j’ai transplanté les 13 plus beaux dans une grosse jardinière avec un substrat soigné, relativement à l’abri de la pluie.
Beaucoup de variabilité qu’on peut rassembler en gros en deux groupes :
- des plants donnant de nombreuses pousses, donc plein de petites gousses, et à bulbaison rapide, récolte vers fin août soit 6 mois après le semis
- des plants avec beaucoup moins de tige et des gousses moyennes ou grosses par 2 ou 3 (« grosse » pour cette variété du moins) et ayant maturé 1 mois plus tard soit 7 mois depuis le semis.

Les bulbes ont été stockés à l’air et à l’ombre longtemps, pendant 5 mois environ.

Le 8 mars 2019 j’ai semé en pot avec un bon substrat les bulbes encore exploitables :
- 5 « gros » dont un commençant à germer
- 4 petits tous déjà germés

Ca a poussé très vite ; les voici le 7 avril dernier :
- les 5 gros :
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- les 4 petits
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On voit que les « gros » ont peu de tiges et particulièrement un qui n’en a que 3 et d’un diamètre intéressant. En revanche, pour les petits, c’est une forêt de pousses qui laisse présager plein de toutes petites gousses.
Evidemment, je vais tenter de propager les gousses qui donnent un petit nombre de bulbes plus importants.

Si je me donne ce mal, ce n’est pas seulement parce que c’est sympa de faire de la sélection pour adapter chez soi. C’est aussi parce que, ici en zone équatoriale, on a ni oignons, ni échalotes. Les échalotes occidentales périclitent ici, c’est pareil pour les oignons. Mais il existe des variétés d’oignons tropicalisées ainsi que des échalotes, c’est pourquoi j’essaye d’en adapter ici.

Décidément j’ai fait beaucoup de choses ce 7 avril : tuteurage d’un igname, élimination des dernières racines menaçant la planche, plantation entre les ignames de 23 laitues et de 9 godets d’échalotes rouges. J’ai aussi planté 4 godets de Cosmos sulphureus (graines perso) le plus à l’arrière de la planche. Outre ses fleurs décoratives (devrait être jaune citron à orange), il ne plait pas aux nématodes.
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Vertolamate
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Re: Un terrain guyanais

Message par Vertolamate »

J'ai aussi repéré tes adenium obesum derrière tes plants de salades ! en fleur pour certains !
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sergio.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Etat des lieux le 19 avril. Les ignames sont en forme grâce à mes arrosages pendant la sécheresse, heureusement la grande saison des pluies a démarré pendant les vacances de Pâques.
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Les salades se développent depuis leur transplantation du 7 avril. Elles présentent des variations de forme avec des feuilles plus ou moins allongées aux loges plus ou moins arrondis. Certaines sont légèrement blushées de bronze et quelques unes ont des barres rouges qui bruniront plus tard.

premiers groupes, 2 x 4
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un autre groupe de 4 et un de 5
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le dernier groupe de 5 plantes, la 23 ème arrachée because non conforme
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Une belle plutôt de type "blonde"
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3 plantes présentant quelques taches rouges
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Une petite aux feuilles bronzées
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Re: Un terrain guyanais

Message par sergio. »

Mais ce 7 avril j'avais aussi mis en terre 9 pots d'échalotes rouges indiennes.
Vues du 19 avril aussi.
La croissance est fulgurante !
Les deux premières photos montrent les 5 issus de très petits bulbes qui donnent à nouveau une forêt de tous petits bulbes chacun, ce sera intéressant seulement pour les consommer comme de la ciboulette qui pousse très mal ici. Ca fait aussi de petites cives.
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Les photos suivantes montrent les plantes issues des plus grosses gousses, elles donnent moins de gousses filles qui seront apparemment plus grosses
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Détail sur les plus "grosses" plantes. Il n'y aura que 3 bulbes mais on voit tout de suite par la base qu'ils seront plus gros que les autres. Depuis cette photo ça a encore grossi et les feuilles sont également plus grosses
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