Hybridation: le cas du gène bleu.

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Vincent DX
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Hybridation: le cas du gène bleu.

Message par Vincent DX »

Bonjour j'ouvre ce sujet pour que l'on trouve plus facilement des informations sur ce point.
Tout part d'une expérimentation d'hybridation de l'OSU (Oregon State University) que l'on peut lire ici:
http://tomodori.com/forum/topic7065.html

Qu'en est 'il de l'évolution des recommandations pour éviter des changements génétiques par hybridation avec les variétés anciennes préservées?
Les anthocyanes ne sont'il pas bénéfique pour la santé?
L'hybridation via ce type de variété aux gènes bleu (OSU BLEU, INDIGO ... ) est'il plus important et pourquoi?

Je suis un novice sur cette réflexion donc je laisse la place aux "anciens" ;)

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Suite au post de Papo je vais lister les variétés à risques ci-dessous (liste à enrichir par vos soins ;) )
:arrow: :arrow: LISTE variétés à fort potentiel d'hybridation:

:arrow: Gène bleu: http://www.essaime-artomate.be/liste_to ... es_jp.html
OSU BLUE / P20
INDIGO
...

:arrow: Autres (de type russe notamment)
...
Dernière modification par Vincent DX le 08 déc. 2019, 19:18, modifié 5 fois.
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seb36
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Re: Hybridation: le cas du gène bleu.

Message par seb36 »

Alors, de ce que j'ai compris vite fait:
- les anthocyanes c'est bon pour la santé mais la quantité dans les tomates bleues est anecdotiques par rapport à d'autres fruits qui en contiennent.
- le risque principal est que les bleues polluent les autres souches non bleues si j'ai bien compris car fleurs ouvertes et pollen très fin. L'inverse est moins probable.
J'en suis resté là, je vais lire ce sujet avec intérêt car c'est vrai que c'est un peu le bazar cette histoire de gêne bleu.
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papo4334
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Re: Hybridation: le cas du gène bleu.

Message par papo4334 »

En tentant de rester concis ;

Pour la grande majorité des variétés de tomates (en conditions normales) le pistil (stigmate, style et ovaire, partie femelle de l'appareil reproducteur) est enfermé dans le tube staminique (ensemble des étamines avec anthères qui contiennent le pollen, partie mâle) et ne peuvent normalement pas recevoir de pollen d'autres fleurs. Elles fonctionnent donc en reproduction autogame qui, de fait, exclue toute hybridation. En général ce tube staminique est trop long et fermé pour la majorité des pollinisateurs, sauf les plus "outillés"

1. i) Dans des conditions particulières, même sur ces variétés "normales" , notamment canicule, le tube staminique s'ouvre et laisse apparaître le stigmate qui peut donc recevoir un pollen autre porté par le vent ou un insecte ; ii) certains insectes, notamment les bourdons, ont une trompe assez longue et puissante pour pouvoir polliniser des tomates. Au total, avec les variétés habituelles et les conditions usuelles, les spécialistes considèrent qu'il reste environ 5% d'allogamie (pollen ne venant pas de la même fleur). C'est ce qui permet les hybridations spontanées quand on cultive côte à côte des variétés différentes.

2. il se trouve que quelques variétés de tomates ou apparentées (dont d'après mes lectures les grosses russes, ou Pimpinellifollium ) ont naturellement, en condition normale, le stigmate apparent et i) une grande capacité à l'allogamie par réception de pollen externe et ii) une plus forte capacité à diffuser leur pollen (via vent ou insectes)

3. les pros du domaine ont constaté que toutes (ou la très grande majorité ?) les variétés avec le gène (les gènes?) "bleu" présentaient également la caractéristique du stigmate apparent.

En conclusion (en essayant de rester factuel, hors toute polémique)
1. les variétés de tomates bleues (qu'elles soient fixées ou pas encore) sont très exposées à de l'hybridation par un pollen externe si l'on ne prend pas de disposition particulière (comme protection des plants ou des bouquet par des voiles très fin) et s'il y a d'autres variétés assez proches. C'est la même chose qu'avec les grosses russes.
2. ces mêmes variétés bleues, sont plus susceptibles que d'autres de libérer leur pollen (donc avec le gène bleu) qui risquent donc de créer de l'hybridation avec d'autres variétés habituelles (dans le cadre des 5%, en moyenne, d'allogamie de ces variétés)
3. ceux qui veulent récolter leur graines et préserver des variétés ont donc tout intérêt à
i) isoler les bleus (et les russes et les pimpinelifollium) des autres),
ii) prendre des protections pour préserver les plants qui vont servir au recueil de graines (dont les sachets d'organza mais aussi et au moins autant mettre côte à côte plusieurs exemplaires d'une même variété pour augmenter les chances qui allogamie il y a ce soit avec du pollen de la même variété)
iii) prendre des graines sur plusieurs fruits différents (au cas où il y aurait eu hybridation) et les conserver dans des lots séparés et bien identifiés
iv) surveiller les descendants des graines ainsi récoltées et ne pas hésiter à "poubelliser" ce lot de graines en cas d'apparition de signe d'hybridation fortuite.

En bref,
ceux qui ne se donnent pas pour vocation de produire des graines (pour les diffuser et les vendre) font ce qu'ils veulent ; leur seule obligation est d'informer (de le présence éventuelle de bleues) les interlocuteurs en cas d'échange de graines.

Dans l'autre sens, il revient à ceux dont c'est le métier de récolter et vendre des graines, de prendre toutes les dispositions voulues (dont ne pas cultiver de bleues ou autres variétés à risques, ou, par exemple, comme Ambiorix, les isoler dans une serre séparée des autres) et de le faire savoir à leurs clients potentiels.
Dernière modification par papo4334 le 08 déc. 2019, 18:37, modifié 1 fois.
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Vincent DX
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Re: Hybridation: le cas du gène bleu.

Message par Vincent DX »

Merci Papo, c'est vraiment clair net et précis.
:idea: Si Papo ou vous autres membres expérimentés vous connaissez des variétés au potentiel d'hybridation élevé, pouvez vous les citer, je vais les lister dans le premier post. :help:
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JPP
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Re: Hybridation: le cas du gène bleu.

Message par JPP »

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