Les Tomos

Merci, Papo. J'en étais arrivé aux mêmes conclusions empiriquement, simplement pour éviter le cul noir (sol sableux): deux arrosages par jour, au lieu d'un tous les deux ou trois jours comme précédemment; et trois quand la température dépasse les 35°. Mais comment vérifier l'humidité du sol? Avec une sonde, en regardant, en y mettant la main? A 30cm du pied, et avec des pieds espacés de 60cm, cela veut dire que la totalité de la surface plantée de tomates doit rester humide à cette profondeur. Or avec un goutte à goutte à chaque pied, je ne pense pas que ce soit le cas dans un sol sableux, mais j'irai quand même gratter pour voir.

Valde a écrit : ↑18 août 2025, 12:24 Par contre Papo il y a un truc qui me chiffonne dans ce que tu écris : "on vérifie l'humidité du sol vers 14h et en fin d'après midi et on ajuste l'arrosage" mais je ne connais pas tes horaires d'irrigation. Je suppose que 14h ça doit être juste avant ton deuxième arrosage ?

Je n'ai pas été assez précis :
* quand je n'ai qu'un seul arrosage par jour (en demi saison, donc avec 1 seul arrosage le matin), je fais de temps en temps une vérification en début d'après midi en plus de celui -plus fréquent- en fin d'après midi
* quand comme depuis 2 mois il y a deux 2 voire 3 arrosages chaque jour, seule la vérification du soir est utile (une fois de temps en temps).

@Calendula : pour vérifier, un petit trou, à la pelle à planter, et le doigt est un indicateur bien suffisant pour savoir si la terre est complètement sèche, trop mouillée ou très légèrement humide (ce que est visé). Il suffit de changer d'emplacement à chaque vérification pour s'assurer que l'arrosage est raisonnablement équitable sur l'ensemble du potager. Les tomates, surtout celles sur PG, ont des racines qui s'étendent (en cette saison) principalement dans un cercle d'environ 1 m de diamètre ; c'est la raison pour laquelle le test à 25 cm du pied est plus significatif que celui tout près du pied.
Il faut dire (cf. un autre sujet) que pour le GàG j'utilise du micro-suintant (à raison de 3 segments // sur une largeur de planche de ~ 140 cm) qui repartit mieux l'eau que ceux avec goutteurs (outre que ceux avec goutteurs ne supportent pas des années l'eau extrêmement calcaire du puits. il me suffit de tester un point entre 2 segments.
Nota: si ton arrosage fait disparaitre le cul-noir, même avec des température >= 35°C, c'est qu'il convient bien. Eric le Tomatologue m'avait indiqué que le cul-noir se produit essentiellement par fortes chaleurs quand une partie significative des racines se retrouvent régulièrement dans un sol complètement sec. Depuis que je suis ses conseils (arroser peu mais assez souvent donc jusqu'à 3 fois par jour) je n'ai pratiquement plus de cul-noir.
Nota: on ne consomme pas plus d'eau en arrosant (chez moi en été, sol argilo calcaire) 2 fois 45 minutes par jour, au lieu de 1 fois 90 minutes, la différence pour les plants est vraiment très importante.

Merci Papo c’est très intéressant.
Je faisais partie des personnes qui pensaient que c’était mieux d’arroser une grosse fois tous les deux trois jours.
J’ai changé récemment pour 2 fois dans la journée
Mais je pense n’être pas sur les bons horaires j’ai mis 23h et 6h ( j’étais dans le schéma on arrose quand il fait le moins chaud)
Je rectifierai en rentrant de vacances

Calendula pour les sols sableux et en goutte à goutte les deux conseils qui reviennent systématiquement c'est :

1/ d'arroser plus souvent et moins longtemps (avec un arrosage unique longue durée une partie de l'eau s'infiltre et est gaspillée). Il est même préconisé d'utiliser des goutteurs à plus grand débit sur des périodes courtes (pour favoriser l'étalement plutôt que l'infiltration).

2/ rapprocher les gouteurs pour contrer le fait que la "goutte humide" sous le gouteur est allongée (moindre diamètre et plus profonde, alors qu'en sol argileux elle est large et moins profonde).

L'un dans l'autre ça revient sans doute au final à utiliser plus d'eau que sur un sol argileux, ce qui est normal puisque le sol sableux ne retient pas bien l'eau.

Un conseil valable pour tous les sols, c'est de ne pas placer le goutteur directement au pied du plant mais plutôt à une main (10 cm) pour éviter les maladies.

Mais je pense n’être pas sur les bons horaires j’ai mis 23h et 6h ( j’étais dans le schéma on arrose quand il fait le moins chaud)

C'est vrai qu'on a tous entendu dire qu'il fallait arroser à la fraîche, sans doute pour éviter qu'une partie de l'eau ne s'évapore, mais à tout prendre mieux vaut alors arroser le matin que le soir, surtout dans ton cas où une partie de l'eau se sera infiltrée pendant le nuit.
Ce que j'ai appris ici, c'est qu'il vaut mieux arroser au moment où les plantes ont besoin d'eau facilement disponible, et donc quand il fait chaud.

Règle de base en hors-sol : on irrigue et/ou on nourrit dès le matin, surtout pas en fin d'après-midi car les plantes n'exploitent ces apports qu'avec la lumière.

Tous ces éléments sur l'arrosage "tellurique" me laissent un peu perplexe de par leur relative complexité et le contrôle qu'ils exigent, justement une critique souvent formulée à l'encontre de l'hydroponie.

Paradoxe...

@Alvige : toutes ces explications (pour les ajustements initiaux) font paraitre le processus bien plus complexe que ce qu'il est en réalité puisque qu'on ne change pas souvent de potager, ni de système d'arrosage.

En pratique, avec un potager donné, donc avec un sol et exposition donné, il n'y a besoin de tests et ajustements que lors de la mise en place d'un nouveau système d'arrosage pour en gros 3 plages de température, normal (temp max en dessous de 30), chaud temp max en dessous de 36) , très chaud (au delà).
Il ne faut pas croire que je vais tous les jours vérifier l'humidité du sol vers 19h. Il y a longtemps que je sais quels sont les modes qui conviennent à chacun.
Par exemple depuis mi juin, je n'ai utilisé que les modes 2 et 3 sessions de 45 minutes. Il me suffit de regarder les températures prévues (ou celles enregistrées par mon système domotique) pour savoir si je dois basculer de l'un à l'autre. Pour cela il me suffit d'une minute, sur mon téléphone pour modifier la programmation de la prise connectée qui commande les débuts et fins de session d'arrosage. En pratique cela a été ~17 jours en mode 3 sessions (températures approchant ou dépassant les 40°C) et le reste en 2 sessions.

Quand on installe un GàG, il n'y a pas de miracle, il faudra quelques tests et ajustements avant de savoir combien de sessions de quelle durée. En pratique, par temps établi (du genre temp max entre 30 et 35/36) , en 3 à 5 jours on sait ce qu'il faut. Quand on passe en canicule sur plusieurs jours, en 2 ou 3 jours max on trouve les ajustements de paramètres du mode correspondant. Lors de la canicule suivante il suffira de repasser dans le mode correspondant, pas besoin de nouveaux tests.
Si jamais (2 fois depuis mi juin) il y a une pluie, c'est encore plus simple de supprimer une session.

alvige a écrit : ↑18 août 2025, 16:12 Tous ces éléments sur l'arrosage "tellurique" me laissent un peu perplexe de par leur relative complexité et le contrôle qu'ils exigent, justement une critique souvent formulée à l'encontre de l'hydroponie.
Paradoxe...

Au contraire, c'est ultra-simple et rapide avec un programmateur. Je l'ai réglé en début de saison, et je n'y touche qu'en cas de fortes chaleurs, ce qui prend une trentaine de secondes. Pour nous autres, ou du moins pour moi, c'est l'hydroponie qui semble requérir un diplôme d'ingénieur agronome.

Un grand merci à Papo et à Valde pour tous ces conseils!

papo4334 a écrit : ↑18 août 2025, 15:19 Nota: si ton arrosage fait disparaitre le cul-noir, même avec des température >= 35°C, c'est qu'il convient bien.

J'en ai en quelque sorte la preuve, car j'avais cinq pieds en trop que j'ai mis à l'écart et arrosés "à l'ancienne" - deux ou trois litres deux ou trois fois par semaine (donc en gros la même quantité d'eau). Je n'ai pratiquement pas une tomate sans cul noir, alors que ce sont des tomates arrondies qui normalement sont peu atteintes.

A quoi s'ajoute l'absence de corvée d'arrosage et, finalement, une économie d'eau, car quand on arrose à la main j'ai toujours tendance à en mettre plutôt trop que pas assez.

C'est vrai que le GAG fait économiser énormément de temps sous les climats qui demandent un arrosage fréquent. Si je devais arroser chaque jour à la main il faudrait commencer à 7h pour finir à 11h, et me trimballer des arrosoirs sur 3000 m2

Perso je n'ai pas trouvé l'hydroponie (NFT) très compliquée à mon petit niveau, après je manque de recul, par exemple sur la gestion des problèmes quand il surviennent.
En revanche c'est vrai que ça demande des contrôles fréquents. Avec une gouttière de 2 m en tout et pour tout c'est une chose, mais si on multiplie les bacs ça doit être chronophage.
Ceci dit je vais relancer le NFT à mon retour de France (en mini-serre), j'ai trouvé l'expérience concluante pour le cresson et la coriandre qui est compliquée à produire ici car montée en graine très rapide. En NFT à mi-ombre j'ai enfin eu de belles touffes de feuilles bien fournies. Il y a quelques aromatiques comme ça que j'ai du mal à produire, comme le cerfeuil, qui reste chétif et monte à la première occasion. Roquette idem sauf en début de printemps.
Alors que d'autres comme le basilical ou la ciboulette, un jeu d'enfant. Je plante et j'oublie, ça donne toute la belle saison, le basilic fait un mètre de haut.

Bref je mise sur le NFT pour contourner certains échecs patents.