Les Tomos

Pas de soleil depuis quelques jours, il faut se contenter de températures bien moyennes quoique restant douces la nuit.

Je profite de la fin de leur production pour enlever de la serre 4 pieds de Black Cherry ; l'occasion m'est donnée de préparer les poivrons/piments pour cette fin d'été. Je supprime donc les tiges dont les fruits ont tous été cueillis et les rejets sans fruits, ainsi que les fleurs et fruits dont la taille laisse penser qu'ils n'auront pas le temps d'arriver à maturité avant l'automne et aère en conséquence chaque plant en le tuteurant "large".

A l'ouest, cela reste dense mais la lumière pénètre quand même davantage :


A l'est, les 4 Black Cherry ont bien libéré la place :


Il est encore trop tôt pour enlever la toile d'ombrage, j'attends en principe la mi voire la fin septembre. Pourtant ces jours-ci, de l'ombre, on n'en avait pas besoin !

Ici l'ombrage c'est carrément pas la peine.

Eh oui, l'ombrage est inutile ce samedi, on attend même un peu de pluie !

Les fraises continuent à donner, près de 2kg en 48h, le soleil et la chaleur d'hier ont boosté les fruits en attente.
Le cumul passera les 30kg dès demain dimanche !

Mais ce matin, l'attention était accordée aux cucurbitacées, l'oïdium a fini par faire quelques dégâts, m'obligeant à une récolte partielle et à un nettoyage conséquent :


La moitié des plants de courges ont été récoltées, soit une petite quinzaine de melonnettes (de Vendée !) et de potimarrons orange ou verts. Le broyat des feuillages est visible en bas à gauche. Il reste une demi-douzaine de fruits sur les pieds en bon état.

Du côté des courgettes, la moitié du feuillage y est passée. Comme déjà écrit, si les Ronde de Nice demeurent toujours aussi régulièrement productives, les Black Beauty sont tout en végétation exubérante et fragile, avec peu de fruits pour la plupart déformés. Bref, changement de variété la saison prochaine !

Les haricots Carminat vont entamer leur remontée, la re-floraison est intéressante et prometteuse.

En fin d'hiver, je prévois une fertilisation au Novafertil 12-8-16 en complément du compost automnal et des broyats de pelouse/feuilles ; certaines planches de permaculture étaient de toute évidence carencées ces 2 dernières années.

Bon week-end à tous !

Bonsoir

La fin de l'été approche, s'il y a encore beaucoup de vacanciers autour de nous, les nuits sont plus fraîches... La Vendée se voit gratifiée de quelques journées de très beau temps d'ici la fin du mois, tomates et poivrons vont finir d'arriver à maturité, il faut donc prévoir la suite dans les systèmes hydroponiques :


Voici donc un semis de choux, du kale, du rave, du pointu, du pak choï. Rien de sensationnel pensez-vous, mais derrière cette photo de l'enceinte de germination se cache un phénomène insolite : je n'ai jamais réussi à produire des plants de choux (et de roquette) sous lumière artificielle. La germination se déroule sans problème, la levée prend par exemple 48h pour les pak choï, j'ai même vu de la roquette germer en 24h ! Après quelques jours, les vraies feuilles n'apparaissent pas puis le jeune plant dépérit.

Je ne rencontre jamais ce problème avec la salade, le persil, le basilic, les tomates, les poivrons que je produis sans encombre sous LED 6500K puis mix 6500/full spectrum. J'ai testé diverses concentrations d'engrais, cherché un pH plus basique, même essayé du terreau plutôt que la LDR, rien n'y fait. Le seul paramètre que j'ai pu discriminer, c'est celui de la lumière, avec un doute, car même dans la véranda, si un mieux était constaté, ce n'était pas encore aussi "facile" qu'avec les autres plantes.

L'an passé, test tout simple pour ne pas rester un Vendéen ne sachant pas faire pousser les choux ! Levée sous lumière artificielle, puis exposition dans la serre 5/7 jours après le semis. Résultat ? 100% de réussite, y compris, un comble, cet hiver pour un semis d'appoint !

Les choux de la photo ci-dessus prendront tous le chemin de la serre avant la fin de cette semaine...

J'utilise pour les semis des "démarreurs" en laine de roche, soit sous forme de petit bouchon Ø20X25 (choux, salade, basilic) soit sous forme de cube 36X36X40 (tomate, poivron). Les bouchons à sec pèsent 1g, saturés de solution 9g. Il est recommandé de les réhydrater quand ils descendent à 50% soit 5g. Facile, il suffit de peser le semis, puis le cas échéant de donner une à deux giclées à la pipette. Les cubes saturés pèsent 36g, leur capacité est intéressante pour les plants plus grands et plus gourmands.

Wait and see...

C'est assez fascinant de te lire, car c'est vraiment un autre monde. Ce qui est toujours extrêmement intéressant...

...un autre monde dont il est facile de franchir la frontière, il est à nos pieds...

Bonjour à tous

Après une matinée couverte - les fameuses "entrées maritimes" - le soleil est de retour, séance effeuillage de rigueur pour les fraises, la seconde de la saison.

Comme d'hab, on enlève les hampes ne portant plus de fruits ou des fruits chétifs. J'ai remarqué par exemple qu'une belle fraise est souvent associée au ras de son pédoncule avec une sœurette qui ne grossira jamais ; au bout d'un moment, la hampe ne porte plus que ce genre de "résidu" sans avenir, on coupe !

On coupe les feuilles fatiguées, chétives, attaquées (elles sont très rares) ou emmêlées vers le bas dans les hampes. On décroche les hampes pour les faire retomber.

Pour simplifier, les feuilles doivent rester en haut, les hampes doivent "pendre en bas" :



Tout à droite, les Rose de Berne de la grappe intermédiaire sont en train de se colorer sous la surveillance de Bounty, ce qui reste sur ce plant équivaut peu ou prou à ce qui a déjà été récolté, j'en suis scotché compte tenu de ce qu'il a subi depuis son implantation très prématurée. L'espoir comme l'engrais font vivre !

Bonjour ensoleillé, pourvu que ça dure.

La récolte du matin, encore avais-je oublié la courgette quotidienne :



C'est décidément l'année des Rose de Berne pour ma pomme, jamais eu autant, jamais si grosses ! Et elles ont pris heureusement un peu de goût (sucré) avec le retour du soleil. Les Moon Glow ne tiennent pas la distance de ce point de vue là... Les Osu Blue (en bas à droite) commencent à murir, les premières sont petites, déformées, leur seul salut gustatif c'est la cuisson. Les fruits noirs ou encore verts qui doivent suivre sont d'un bien meilleur aspect, mais cette variété honnie des Tomos est tardive, je doute pouvoir mener toutes les grappes à la maturité pour leur ultime année de culture.

Les presque dernières Black Cherry sont sur la photo, il en reste une poignée à récolter sur les 3 pieds encore actifs, ils ne passeront pas le week-end. Les 2 plants en extérieur ont toutes leurs feuilles brûlées par le mildiou ; après la récolte des tout derniers fruits convenables - les toutes petites cerises vertes n'ont pas d'avenir - je posterai la photo de leurs racines, pour répondre à la question : seront-elles aussi belles que celle de leurs sœurs en intérieur, mortes en bonne santé puisqu'exemptes de mildiou ?

Les poivrons/piments ? Ce n'est pas l'année des Petits Marseillais. Production correcte dans la véranda, mais goût végétal. L'unique pied dans la serre produit des fruits (photos) dans la norme gustative de la variété, sucrée autant qu'acidulée. Les Anaheim sont superbes, j'en ai récolté un de 25cm hier. Le goût cette année tient du poivron, certainement pas du piment doux dont on avait l'habitude. De même, à l'instar de certains Tomos, je suis confronté à une variabilité des formes sur un même pied. Anaheim est normalement mi-long, plat et pointu mais j'en trouve des courts triangulaires... Autre caractéristique 2021, entre le vert et le rouge, il y a une phase d'un marron surprenant, au début je pensais que les fruits pourrissaient, mais non.



Voici les radis "terrydro", semés il y a 14 jours. Fertirrigation quasi quotidienne avec un engrais dosé à 50% de la concentration que j'utilise en "hydroponie pure", terreau d'origine (3 ans) dont la seule qualité désormais et de retenir un peu l'eau. Derrière se cachent 5 Frisée de Louviers (hydro bien sûr), elles ont été semées il y a 5 semaines. J'adore cette variété pour la finesse de son feuillage. Elle prend un peu son temps pour grandir et boit beaucoup ; à maturité elle donne une touffe serrée, bien dense... et savoureuse, sans amertume, inutile de la blanchir.

Bonjour alvige,
C’est toujours un plaisir de te lire et de regarder des systèmes de plantations. Tu as une très belle diversité de productions et une absence quasi totale de maladie dans ton système. As tu déjà essayé de faire des potirons ou des courges coureuses en hydroponie ? Concernant ton problème avec la roquette, crois tu que cela puisse venir de ta variété choisie ?

Merci Lily

Oui, on peut tout faire en hydroponie, mais il faut que le jeu en vaille la chandelle ; ainsi, ce n'est pas intéressant pour :
- les cultures pérennes (fruitières)
- les cultures qui ont besoin de place (courges quoi que ce soit jouable avec une poubelle 80l et un bon palissage)
- les cultures qui requièrent moins d'attention (légumes d'hiver : poireau, chou)
- les plantes à racine comestible (carottes) ou tubercules (pomme de terre)

Pour des plantes que l'on peut "contenir" en encombrement, l'exemple trivial étant la tomate, l'hydroponie est un must ...

En pratique, dans le monde professionnel et plutôt aux USA, en Orient ou en Afrique, on trouvera intérêt à cultiver en hydro plutôt qu'en terre :
- tomates, poivrons, concombres dans des systèmes RDWC ou le plus souvent "dutch buckets"
- légumes verts (feuilles) et aromatiques : radeaux ou le plus souvent "NFT" (le système de mes fraises)
- le cannabis "industriel" aux USA, en RDWC

Rappel : le terme "culture hydroponique" suppose l'absence de substrat ou un substrat inerte, c'est à dire qui n'interagit pas avec la plante : laine de roche, billes d'argile, fibres coco. Donc la grande majorité des tomates, concombres et fraises made in France vendus dans la grande distribution sont hydroponiques. Seuls les produits issus de circuits courts y échappent encore, à l'exception des fraises. En France, "hors-sol" et "forcé" ont un sens péjoratif.

Grand intérêt corollaire de l'hydroponie comme tu l'évoques : ce mode de culture suppose la propreté ce qui permet d'éviter un tant soit peu les maladies et les parasites ou du moins de les contrôler plus facilement (pas de terre à désinfecter, un simple rinçage suffit). Une limace qui se promène sur le polystyrène les matins humides n'y reste pas longtemps, mais elle adore se cacher dessous, j'en trouve régulièrement, c'est une plaie hors de la serre. Idem pour les chenilles, inutile de regarder dans les feuilles, il suffit d'en chercher les crottes en-dessous afin de traiter au moment optimal (BT en ce qui me concerne : 1g/an).

La roquette et les choux (donc les crucifères) : c'est de toute évidence un problème de spectre lumineux. Au début, je n'y prêtais pas attention parce que mes semis de choux étaient réalisés au printemps et en été et je les plaçais par défaut en lumière naturelle. Mais comme j'ai systématisé depuis les semis en lumière artificielle, j'ai été confronté à ce problème sur lequel je n'ai trouvé aucun témoignage dans les tutos de qualité très diverse dont regorge Youtube. De mes derniers tests, j''ai déduit que cette espèce végétale requiert un "quelque chose" spectral que mes lampes chinoises ne proposent pas ; c'est un peu comme les UV et les œdèmes de greffons. Sans doute avec une "vraie" lampe horticole le problème sera-t-il réglé.

Bon après-midi