Les Tomos

Il y en a qui jouent du ciseau ... et d'autres du scalpel pour libérer les cotylédons.

si on a une bonne vue et pas les mains qui tremblent, le scalpel (qui sert au greffage) est moins mutilant pour les cotylédons.

en ce jour d’ascension, on a dépassé les 25° cet aprèm,
du coup, j'ai renoué avec la baignade + la sieste sur le sable ...
ça n'arrange pas mes affaires au jardin, car du retard j'ai pris sur la mise-en-terre,
mais au point où j'en suis, un peu plus un peu moins ...
voilà ce qui se passe quand un plant traine un peu trop dans son godet : heureusement, les godets ayant été déposés sur un lit de terreau n'ont pas trop souffert, ils sont allés chercher à manger un peu plus bas à l'étage inférieur !
le "démoulage" est un peu périlleux, mais en y allant piano molo-molo, on arrive à éviter la casse des racines fugueuses.

La revanche des Nordistes, ou l'adversité génère des solutions.
Toutes mes tomates sont en terre et en fleur, les pommes de terre recouvrent le sol, depuis hier les haricots et les cucurbitacées sont plantées, les aubergines par contre ont encore besoin d'une petite couverture " les nuits sont fraiches " depuis une dizaine de jour nous mangeons des fraises, mais il faut ajouter un peu de sucre, des salades sans discontinuer deux fois par jour, les premières tomates sont formées pour une récolte au mieux les derniers jours de mai. Le jardinage ce n'est pas se battre avec un climat mais faire avec, au printemps les Sudistes sont bien avantagés, puis vient l'été plus difficile au Sud, je crois que jardiner c'est être en phase avec son sol, son climat.

matou 88 a écrit : ↑10 mai 2024, 20:21 La revanche des Nordistes, ...

... je crois que jardiner c'est être en phase avec son sol, son climat.

et avec son tempérament !
dans le Sud, on est moins besogneux, plus enclin à la paresse et la contemplation;
et pour ma part, ce n'est pas qu'une légende ...
du coup, pourquoi se battre quand le "laisser faire" fonctionne et nous donne quasiment d'aussi bons résultats ?
ok, pas d'ultra-précoces, beaucoup d'herbes au jardin, pas toujours les variétés escomptées, mais au final, on croque quand même en abondance, et c'est bien là le principal !

mes 2 pots de Yacon se sont bien réveillés ! mais par esprit de contradiction, celui (le plus petit) que j'avais mis dans un petit pot a pris nettement les devants et est déjà énorme, alors que le plus gros mis dans un pot plus grand se montre moins pressé à s'exprimer dans les airs, ... allez comprendre ...

pas de soucis, la mise-en-terre se fera dans l'ordre que dicte la Nature, et non dans celui prévu au départ par le jardinier.

Quand je fais un truc très agréable et qu'une petite voix me murmure que je devrais être en train de planter les tomates ou de repeindre les portes de placard du bureau, je me répète qu'il ne faut laisser ni le passé ni l'avenir gâcher le présent.
Enfin c'est très récent que je m'abonne à cette philosophie, moi qui suis une pro de la culpabilisation et de l'angoisse de ne pas arriver à tout faire, mais pour l'instant ça marche et j'en suis très contente !
Bravo Matou, tu as un peu d'avance sur moi en sagesse,
Et tu arrives à ménager la chèvre ( ou plutôt le matou ) et le choux( ou la laitue!)

Cat69 a écrit : ↑12 mai 2024, 16:29 ... je me répète qu'il ne faut laisser ni le passé ni l'avenir gâcher le présent.
...

cette expression rejoint d'assez près mon mode de vie depuis quelques années maintenant,
j'ai fait la chasse (ou mis en sourdine) tout ce qui est source de stress, mental ou physique, et j'ai la forte impression de vieillir "moins vite" à présent... sans doute qu'une impression me direz-vous, mais la sérénité et la paix avec soi-même doit contribuer, sinon à augmenter sa longévité, tout au moins à un vieillir "mieux".
ceci étant, quand je dis que j'en fais "le moins possible" au jardin, vu que je me fais tout moi-même, et tout à la mano, c'est encore beaucoup de boulot, et si je devais calculer mon rendement horaire, le rapport [poids de ma production récoltée] / [temps horaire employé], et si je devais vendre ma marchandise à sa "juste" valeur (c-à-d. en tirer un revenu décent), mes fruits/légumes seraient hors de prix !
ce matin, j'ai extrait, puis tamisé 2 brouettées de terreau "maison", puis mélangé à un peu de compost de vieux brf bien noir, ajouté à du fumier de cheval que j'ai lui aussi tamisé, j'ai de quoi faire la mise-en-terre d'une bonne centaine de plants, mais ça ne s'est pas fait pas tout seul, toute une matinée ça m'a pris, pas mal de sueur et un test constant de mes capacités physiques, ... quand je sens mes limites approcher, je m'improvise une pause avec une activité plus relaxante, pour y revenir et finir le travail une fois requinqué.
quand je n'en aurais plus la possibilité, je ferai comme tout le monde, j'irai au "Verdiland" du coin pour acheter mes sacs de terreau, en attendant, je profite de cette autonomie choisie, et ne vend surtout pas ma production (réservée à bibi, à quelques proches, et à des échanges/trocs avec quelques voisins et connaissances amateurs de produits de qualité).

C'est une sage philosophie Grozzio...

petit topo sur mon terreau "maison" :
ma seule règle (en 2points) est :
- d'alimenter en continu en broyat et autres déchets verts, afin d'avoir des tas de tout age et de compositions diverses;
- de piocher au fur et à mesure des besoins en mélangeant les sources (diverses maturités), en sachant que (comme pour le fumier), plus c'est vieux, plus c'est bon !

voilà un tas à l'air libre (et donc subissant pluies et vents), en grattant un peu la surface, on voit que ça commence à être bien décomposé : ce tas doit avoir 2 ans d'age environ,

cet autre tas est couvert (abrité) mais plus récent (1an ou 1an et demi) : ailleurs, dans une grande poubelle, pareil, en grattant un peu, on voit que c'est bien noir :

ici, un tas bâché, environ 3ans d'age, on voit que le "grain" est fin et très noir, ... même plus la peine de tamiser ! et en soulevant la bâche (pliée en porte-feuille), un squatteur, un auxiliaire du jardinier (il se nourrit de limaces et d'insectes), je ne l'ai pas dérangé d'avantage, et remis son abri en place (vive la bio-diversité !)

ensuite, pour l'utilisation, je mélange moitié terreau, 1/4 de fumier de cheval, 1/4 de compost tamisé, ... une petite pelletée en fond du trou avant de mélanger à la terre* au piochon et d'y installer les plants.

*terre elle-même amendée durant l'hiver avec du broyat.

Il est tout pâlichon ton orvet Fallait pas remettre la bâche, il faut qu'il prenne des couleurs pour la saison