Re: Carnet rose au mas
Publié : 01 oct. 2021, 12:49
Misère ! Quand on commence comme ça...
Au départ, on adopte innocemment une paire de canettes parce que c'est trop mignon et qu'elles vont nous débarrasser des limaces sans esquinter la planète.
Puis, y'en a une qui meurt et l'autre qui déprime. Personne n'accepte de céder une femelle seule ? Qu'à cela ne tienne, on va pas chipoter, on prend un couple.
Quelques mois plus tard, surprise ! Une nichée ! Trop craquants, les petits bouts !
Pour s'éviter d'épuisantes courses-poursuites aux trousses de la tribu élargie, il suffit d'investir dans un border-collie qui ne va pas manquer de mettre toute la famille à palmes au garde-à-vous. Brillante idée...
Rapidement, le nouveau pensionnaire fait preuve d'un talent réel pour les siestes sur les canapés et d'assez peu d'intérêt pour les volailles, sauf s'il s'agit de leur tordre le cou.
Faute de disposer d'un oncle susceptible de gérer la situation de main de maître, (on a la famille qu'on peut), c'est avec un enthousiasme inentamé qu'on se met en quête d'un pro sérieux qui fera de la bestiole un berger de palmipèdes digne de ce nom et de son coûteux pedigree.
Et on en trouve un. À 80 kilomètres de chez soi, mais disposé à mettre sa science à notre service, moyennant des honoraires à peine stratosphériques.
Enfin, dans quelques temps, parce qu'il est surbooké pour les 6 prochains mois, et qu'ensuite, il part 4 mois sur un tournage en Hongrie.
Mais bon, ce n'est pas parce qu'on doit continuer quelques temps à courser ses canards avec ses potes et son épuisette, sous le regard goguenard du border-collie, que la terre va s'arrêter de tourner ni qu'on va se démotiver.
L'apprentissage commence enfin, et c'est sans sourciller qu'on casque les pleins d'essence. Et il en faut un nombre certain avant qu'on accepte de se rendre à l'évidence : la bestiole est peu réceptive aux cours particuliers du maître qui ne se prive pas d'enfoncer le clou : c'est bien de notre faute, on l'a trop gâté et on lui a laissé prendre de mauvaises habitudes.
Des fois qu'on aurait entretenu des illusions sur nos talents en matière d'éducation canine, cette salutaire mise au point, nous ramène vite fait à la case loser.
Mais tout n'est pas perdu pour autant, puisque le maître accepterait de nous céder un chiot de sa prochaine portée, issue de champions, et qui bien éduqué, au bon âge, et par ses soins, ne pourrait manquer de nous éblouir.
Comment ça, combien ? Il n'est pas question d'argent, mais de talent, et la qualité a un prix. Et
puis quand on aime... n'est-ce pas ?
Avec un effectif canin accru d'une paire de border-collies, un troisième canapé s'impose. Il suffit d'abattre un mur pour le caser. Ou de déménager dans une maison avec un séjour plus grand...
Bref, quand on met le doigt dans ce genre d'engrenage, on n'est pas près de sortir des ronces, et la sagesse commande de prudemment s'abstenir...
En matière de border-collies, je vais m'en tenir à la relation privilégiée que j'entretiens avec Mozart, celui d'une copine, un amour de loulou qui prend parfois ses quartiers au mas, lorsque sa maîtresse part se dorer la pilule sous d'autres cieux. Avec Betty, la golden de ma frangine, ce sont les seuls chiens qui soient persona grata à la maison car ils ne jettent même pas un coup d'oeil à mes volatiles. Ces deux-là, bizarrement, la volaille ne leur fait ni chaud ni froid.
Au départ, on adopte innocemment une paire de canettes parce que c'est trop mignon et qu'elles vont nous débarrasser des limaces sans esquinter la planète.
Puis, y'en a une qui meurt et l'autre qui déprime. Personne n'accepte de céder une femelle seule ? Qu'à cela ne tienne, on va pas chipoter, on prend un couple.
Quelques mois plus tard, surprise ! Une nichée ! Trop craquants, les petits bouts !
Pour s'éviter d'épuisantes courses-poursuites aux trousses de la tribu élargie, il suffit d'investir dans un border-collie qui ne va pas manquer de mettre toute la famille à palmes au garde-à-vous. Brillante idée...
Rapidement, le nouveau pensionnaire fait preuve d'un talent réel pour les siestes sur les canapés et d'assez peu d'intérêt pour les volailles, sauf s'il s'agit de leur tordre le cou.
Faute de disposer d'un oncle susceptible de gérer la situation de main de maître, (on a la famille qu'on peut), c'est avec un enthousiasme inentamé qu'on se met en quête d'un pro sérieux qui fera de la bestiole un berger de palmipèdes digne de ce nom et de son coûteux pedigree.
Et on en trouve un. À 80 kilomètres de chez soi, mais disposé à mettre sa science à notre service, moyennant des honoraires à peine stratosphériques.
Enfin, dans quelques temps, parce qu'il est surbooké pour les 6 prochains mois, et qu'ensuite, il part 4 mois sur un tournage en Hongrie.
Mais bon, ce n'est pas parce qu'on doit continuer quelques temps à courser ses canards avec ses potes et son épuisette, sous le regard goguenard du border-collie, que la terre va s'arrêter de tourner ni qu'on va se démotiver.
L'apprentissage commence enfin, et c'est sans sourciller qu'on casque les pleins d'essence. Et il en faut un nombre certain avant qu'on accepte de se rendre à l'évidence : la bestiole est peu réceptive aux cours particuliers du maître qui ne se prive pas d'enfoncer le clou : c'est bien de notre faute, on l'a trop gâté et on lui a laissé prendre de mauvaises habitudes.
Des fois qu'on aurait entretenu des illusions sur nos talents en matière d'éducation canine, cette salutaire mise au point, nous ramène vite fait à la case loser.
Mais tout n'est pas perdu pour autant, puisque le maître accepterait de nous céder un chiot de sa prochaine portée, issue de champions, et qui bien éduqué, au bon âge, et par ses soins, ne pourrait manquer de nous éblouir.
Comment ça, combien ? Il n'est pas question d'argent, mais de talent, et la qualité a un prix. Et
puis quand on aime... n'est-ce pas ?
Avec un effectif canin accru d'une paire de border-collies, un troisième canapé s'impose. Il suffit d'abattre un mur pour le caser. Ou de déménager dans une maison avec un séjour plus grand...
Bref, quand on met le doigt dans ce genre d'engrenage, on n'est pas près de sortir des ronces, et la sagesse commande de prudemment s'abstenir...
En matière de border-collies, je vais m'en tenir à la relation privilégiée que j'entretiens avec Mozart, celui d'une copine, un amour de loulou qui prend parfois ses quartiers au mas, lorsque sa maîtresse part se dorer la pilule sous d'autres cieux. Avec Betty, la golden de ma frangine, ce sont les seuls chiens qui soient persona grata à la maison car ils ne jettent même pas un coup d'oeil à mes volatiles. Ces deux-là, bizarrement, la volaille ne leur fait ni chaud ni froid.