Les Tomos

Ah oui poêler des œufs, c'est impressionnant!

La recette anti gaspi avec la pastèque j'aime bien ( mais j'ai de la concurrence sur ce coup là, vu que mes poules raffoles des côtes de pastèque !) , Par contre pour la gelée d'ortie non merci, j'ai une copine qui avait fait une fois une crème aux oeufs à l'ortie et qui soutenait que ça ressemblait à la vanille, alors là il faut beaucoup d'imagination, j'ai trouvé ça infecté! Je fais parfois du beurre d'ortie ( comme un beurre à l'ail), ça va bien avec les escargots, et en soupe ça va. Mais en gelée j'imagine très bien, et je passe mon tour!

Chez moi aussi il y a de la concurrence pour la peau de pastèque, non seulement les poules mais les lapins aussi se jettent dessus goulûment (surtout lorsqu'il fait chaud), donc pas de gaspi !

Ca pourrait s'appeler chronique culinaire d’une belle journée d’automne.

Ce matin le ciel est limpide, il fait 7°.
A 8h, le soleil pointe au dessus de la colline, c’est l’occasion de cuisiner solaire. Au menu moussaka végétarienne, crumble pommes/rhubarbe et pain complet.
8H30, on sort le four. Le temps de le monter et de l’orienter, il est déjà à 70°. Dans la cuisine je m’active à couper les aubergines, les arroser d’un filet d’huile d’olive et d’une pincée de sel. Dès 8h45, elles sont au four pour une précuisson… Le soleil est encore bas mais la température monte inexorablement (110°)
Pendant ce temps, je hache mon seitan maison avec 4 champignons de Paris. Petite entorse au solaire, passage obligé devant la cuisinière pour faire revenir les oignons et y ajouter mon hachis et un bocal de coulis de tomate. Je prépare aussi la béchamel qui couvrira le plat.
9H30, le four est à 180°. Je laisse encore un peu de temps aux aubergines afin qu’elles soient fondantes.
Il est temps de préparer le pain qui devra lever tranquillement avant sa cuisson en début d’après-midi et le crumble avec pommes et rhubarbe du jardin. Cueillies hier, on les dispute âprement aux frelons qui s’en délectent ne nous laissant que la peau et les pépins.
10h. Four à 220°, les aubergines sont cuites. Il est temps de dresser le plat pour la phase gratin : Une couche d’aubergines, une couche de fines tranches de pommes de terre, une généreuse couche de farce et on recommence jusqu’à épuisement des ingrédients et terminer par le nappage à la béchamel.
10h25, il est temps de réenfourner. Le four est à 200°.
11h15, ça sent bon !!!
11h30, c’est parfaitement cuit et délicatement doré. Je garde le plat au chaud jusqu’à l’heure du repas. Si l’automne est la saison des pommes, c’est aussi celle des prunes et des mûres. Après une semaine confitures de prunes, hier c’était au tour de la gelée de mûres. Ce matin, j’utilise le moût pour confectionner un sirop qui ira très bien pour parfumer les yaourts.

Sur le temps du déjeuner, j’enfourne le crumble que je remplacerai par le pain à 13h15. 220° affiche le thermomètre. J’ai intérêt à surveiller la cuisson pour ne pas le brûler.
14H10. Il est parfait et n’a rien à envier à ma boulangerie.

c'est efficace !


ici, dehors, il fait entre 17° et 20° (l'aprèm... matin, oui, aussi 7°)
au soleil aussi !

donc (presque) 4x4 à la cerise (moins de beurre, et moins de sucre...)
en cours...

Journée marathon pour ton four, c'est chouette et très intéressant pour nous de voir comment ça marche, très bien en l'occurrence avec ce rythme particulier.
Au prix où est l'électricité cela ne va pas être si long ça à rentabiliser, as tu fait une estimation?

Aucune idée du bénéfice en électricité, mais j'ai calculé le prix de revient du kilo de pain : 1,40€ pour le pain tout bio. Je fais déjà une sacré économie sachant qu'au moins cher, je le trouve à 4,80€ directement chez le paysan/boulanger.
Les jours où il fait très beau, j'enchaine les cuissons, plat (voire 2 dont un pour le soir), pain, dessert chaque fois que possible. Mais désormais après 16h, ça devient difficile, le soleil passe bas derrière la maison et l'ombre envahi ma terrasse.

Maice, en tout cas avec Heidi vous êtes en train de démontrer que la cuisine solaire ça marche !
Le pain a vraiment un bel aspect, on en mangerai ...

Il faut avoir un espace dégagé vers le sud et les jours où le ciel est limpide, quelle que soit la température extérieure, le rayonnement est suffisant même avec un soleil bas pour faire une cuisson. Par contre, les cirrus qui rendent le ciel laiteux font beaucoup plus baisser le rendement que la hauteur du soleil. Franchement, pour ceux qui ont l'espace pour le faire, je ne saurais que conseiller de s'y essayer. Personnellement, je suis conquise et je cherche comment améliorer le rendement les jours moins favorables. Mais même à 140 ou 120°, on peut faire une cuisson lente, il faut juste adapter le type de plat qu'on y fait : un ragoût qui mijote doucement pendant des heures plutôt qu'un gratin qu doit dorer.

...une autre philosophie en fait qu'impose le four solaire : vivre le temps présent et en profiter, plutôt que de forcer les choses et en abuser !

Oui, la cuisine "douce" c'est sympa, chez nous désormais la plupart des plats mijotés le sont in fine dans la petite norvégienne, al dente, ne collent pas au fond, on ne se brûle pas, on n'est pas scotchés à la pendule...