Les Tomos

...oui Lili le "miracle" de la germination est un moment jouissif, encore plus en démarreurs car les graines sont synchrones, juste posées sur la laine de roche.

...oui Lili le "miracle" se poursuit avec l'apparition des racines et là l'hydroponie fait durer le plaisir, car moi, je les vois tout le temps les racines, j'assiste à leur croissance et les enterre quasiment intactes quand je supprime le plant qui m'a offert tout ce spectacle depuis sa naissance.

D'ailleurs, j'ai mis les mains hier dans le bac d'un concombre pour dégager les arrivée/départ de solution ; les racines sont tellement épaisses qu'elles font de la résistance. Les concombres sont en folie actuellement, mais quand le moment sera venu, mon petit doigt me dit que la photo de leurs dessous en impressionnera plus d'un sur le forum !

Pour ce qui est du circuit d'eau, il faut savoir qu'il y a entre chaque bac une petite perte de charge dans le tuyau Ø20x350mm qui les relie, bien que le débit soit très faible. Cela suffit pour engendrer un écart de 5mm entre les niveaux respectifs. Ainsi, s'il y a 5 pots en cascade, entre le premier et le dernier il y a 20mm de différence de niveau. Si j'alimente par une extrémité, j'ai d'abord une bonne perte de charge dans le long tuyau qui alimente le pot en amont, puis les petites pertes de charges constantes entre chaque pot. Si j'alimente depuis le milieu des pots, je n'ai plus cette constance. Autre critère, sur mon système en extérieur, le réservoir est proche d'une paroi qui aurait gêné la croissance si ce pot avait été en culture. Dans le cas de la serre, je dois soigner l'accessibilité au réservoir ; il est donc à l'entrée et alimente les 2 bacs du fond, le retour se fait sur 2 rangées de bacs. Le schéma est présenté plus haut dans ce suivi.

Bon après-midi.

...Lili j'avais oublié de répondre à la question sur la pompe. Tous mes systèmes fonctionnent avec le même modèle de pompe, j'en ai donc 6 en service permanent, une de rechange au cas où, et une qui me sert pour les vidanges.
Il s'agit d'une pompe d'aquarium de 400l/h "sur le papier". Beaucoup moins dans la pratique, surtout dès qu'il y a un peu de relevage. Ce modèle Pico 400 peut quand même monter l'eau jusqu'à 60/70cm et ne coûte qu'une douzaine d'euros.
En fait, dans les systèmes, je les règle toutes au minimum, je n'ai pas besoin de "puissance". Par exemple les fraises requièrent un débit de 1l/min soit 60l/h donc 15% seulement du débit maxi théorique de la pompe.
En 3 ans, une seule panne, un rotor desserti que j'ai recollé à l'époxy. La fiabilité est des plus correctes pour cette entrée de gamme ! Il est impératif d'avoir une pompe de rechange, d'autant qu'à ce prix là, pas d'hésitation...

Bonjour les Tomos

Un gourmand de Rose de Berne jouait à cache-cache dans la véranda, je l'ai coupé ce matin et décidé de le bouturer pour voir jusqu'où je pourrai l'amener cet automne. Orientée plein nord, la véranda ne voit guère le soleil après la Toussaint et reste froide et humide l'hiver.

Bien sûr, bouturage hydroponique, non mais... Encore que le bouturage soit par essence hydro ou aéroponique... Avec le matériel décrit ci-dessous, ce plant de Rose de Berne peut pousser sans problème jusqu'à devoir être tuteuré (30/40cm). A ce moment, il devra être transféré en quelques secondes dans un récipient plus spacieux avec un système de tuteurage comme vu plus haut dans ce suivi. Rassurez-vous, les racines même très développées sortiront sans problème par le trou de Ø50mm du couvercle .

Le matériel pour le bouturage selon la méthode Kratky :


Je ne vais pas vous bassiner avec la question de l'eau, essentielle en hydroponie ; à l'occasion, on on reparlera plus tard. J'ai la chance de disposer d'une source à 50m de la maison, en altitude , ce qui permet avec un tuyau de remplir par siphonnage ma citerne. Cette eau ferrugineuse est plutôt douce puisque son EC (électroconductivité) est de 360, soit la moitié de celle du service d'eau local. Son pH est naturellement acide (5,6) ce qui est un plus en hydroponie.

Dans cette eau, je verse d'abord 1ml d'engrais A, je mélange bien, puis 1ml d'engrais B, je mélange bien. Dosage de l'engrais "Atami B'cuzz Hydro" pour 1 litre de solution, ce qui permet au niveau d'arriver au repère qui correspond à quelques mm sous le pot-panier une fois installé. La concentration obtenue, EC 1000, est plutôt basse. D'expérience, elle est suffisante pratiquement jusqu'à la floraison, je ne monte pas au-dessus de EC 1200 ensuite.

On fait traverser le fond du pot-panier par la tige, et on remplit de billes d'argile pour caler le tout et limiter l'intrusion de lumière dans la solution nutritive :


Si j'avais disposé de plusieurs gourmands, je les aurais bouturés à 4 par pot, cela ne pose aucun problème, c'est vraiment pratique et compact, les plants peuvent croître jusqu'à 20cm sans trop se gêner ni s'emmêler les racines. Sur le couvercle monotrou, je clipe le pot-panier, la tige trempe dans la solution, je ne taille même pas quelques feuilles car le gourmand n'est pas surdimensionné, je place le pot dans la véranda :


Pendant une semaine au moins, il n'y rien d'autre à faire que veiller à ce que le pot ne demeure pas en pleine lumière/chaleur trop longtemps dans la journée. Certains préconisent la pénombre, je préfère stresser légèrement le plant... Bien noter que le pot est gris très clair ; il est impératif de choisir une couleur qui évite de capter les calories du soleil, la solution doit rester la plus tempérée possible même si la tomate est plutôt résistante de ce point de vue là.

Puis les racines vont sortir, soit de l'extrémité de la tige, soit plus haut à travers les billes d'argiles. En 2 semaines, la messe devrait être dite. Jusque là, guère de différence avec le bouturage classique dans un verre d'eau. C'est après que l'hydro prend l'avantage, car le plant continue son plein développement sans autre surveillance que le niveau d'eau qui ne bougera pas de toute façon avant une poussée significative de la feuillaison. A ce stade de croissance végétative, contrôler la concentration, en atmosphère tempérée il est plus que probable que la plante consomme plus d'engrais que d'eau. Ne pas laisser l'EC tomber sous les 700.

Le "plante-mère" de Rose de Berne a été obtenue strictement de cette manière ; le gourmand bouturé le 31 mai n'a pas quitté la véranda depuis, j'ai commencé à manger les tomates, excellentes.

On en reparle dans une dizaine de jours...

Bonjour Alvige,
Quel magnifique tuto… On en redemande…

Merci Lili

Alors moi méthode un peu différente : il y a dix jours, j'ai cassé à la main trois " gourmands" sur le plant de mountain Magic, que j'avais fais pour ma soeur, insolent de santé parmis les cadavres mildiousés. Je les ai mis dans une bouteille qui traînait dans la serre des orchidées et remplie d'eau de pluie bien verte car passée par le toit, le récupérateur ouvert où elle a attendu un certain temps... J'ai laissé le " bouquet" le plus haut possible, pour qu'il soit bien au chaud et au soleil, pensant que cela lui ferait plaisir. Je n'ai retiré aucune feuille, j'étais pressée , voilà ce que j'ai maintenant

Super ! Il n'y a plus qu'à les repiquer dorénavant, ils semblent particulièrement vigoureux. Quelle taille faisaient-ils au début ? L'eau de pluie est réputée légèrement "azotée". Le souci à terme c'est que les algues vertes (azote + lumière) étouffent les racines. J'ai ainsi un jet de basilic qui s'est bouturé vite fait dans un verre d'eau dans la véranda, ses racines désormais sont toutes gluantes, je l'ai replacé dans un pot Kratky après "nettoyage".

On peut se demander d'ailleurs s'il ne faudrait pas systématiquement re-bouturer les jeunes plants de tomates pour booster leur système racinaire sans passer par la greffe, hors toute considération du type de culture (terre/hydro). C'est ce que j'envisage comme je l'ai déjà écrit, afin de gagner de la place en "redescendant" le premier bouquet. Les 4 plants que j'ai ainsi traités ont donné des plantes particulièrement équilibrées et régulières dans leur croissance et leur fructification. Y a-t-il des idées à prendre du côté des orchidées de ce point de vue là ?

Je reviens au basilic : bouturage éclair, autrement plus rapide que le semis. Je vais faire passer l'hiver à du basique et du thaï, ce sont des plantes de soleil qui paradoxalement réagissent très bien sous une simple led en intérieur. La germination du basilic est rapide, mais la croissance très lente les premières semaines alors qu'une bouture devient presque de suite productive.

Belle,
Cela me fais penser à des rejetons de tomates cerises que j’avais oublié dans un seau d’eau de pluie au chaud mais pas en plein soleil, 10 jours après je me rends compte de mon oubli, résultat des touffes de racines impressionnantes…Il faudrait que j’essaie le basilic en effet…

Les rejets faisaient une vingtaine de cm au départ, ils n'ont pas énormément grandis- 30 à 35 cm?
Certains portaient des fleurs, ils ont maintenant des tomates bien formées ! J'ai même fécondé une fleur avec aun't ruby's german green avant hier .
Du coup je fais quoi maintenant ?...

Je comptais suivre ce que tu faisais avec ton rose de Berne mais comme j'ai 10 ou 15 jours d'avance je suis bien embarrassée...