Les Tomos

Le Morvan a bien changé, mais les Espagnols eux n'ont
pas changé (en 2025 ils n'ont pas encore compris que les
TOMATES sont des fruits et pas des légumes.)
Ça me rappelle trop les repas de famille quand j'étais gamin.
Faudra que j'en touche un mot à Valde.
En tout cas j'ai très bon temps et je ne fais pas grand-chose,
PAS DE TRAVAIL

ici, en attendant la production du jardin, on trouve de très bonnes tomates maraichères vendues mûres, on les achète au cageot à la station service. On trouve aussi (en saison) des tomates de jardin au marché, souvent des petits vieux ou petites vieilles qui écoulent leur surplus.

Mais il est clair que l'Espagne (Andalousie essentiellement) s'est fait une spécialité de la production en hyper intensif de légumes "longue conservation" (tomates, fraises, concombres, melons charentais) destinés avant tout à l'export mais qu'on retrouve souvent ici en grande surface à des prix défiant toute concurrence (sauf le charentais qui est inconnu ici, non seulement on n'en trouve pas mais ils ne savent même ce que c'est ni que le pays en produit en masse).
C'est récolté bien avant maturité puisqu'à la base c'est destiné à traverser l'Europe dans des camions pour servir la grande distribution dont on connaît l'aversion pour les fruits mûrs

C'est un grand désastre écologique ces camions qui à la queue-leuleu traversent l'Europe pour apporter des fruits et légumes pas encore bons à manger et qui perdent environ 10% de leurs valeurs nutritives chaque jour. Au final le consommateur achète de la flotte.

Oui c'est du gros n'importe quoi à tous points de vue. Et encore -10% par jour c'est en supposant qu'il y ait eu une valeur quelconque au départ.
Le marchand de légumes offre régulièrement une barquette de fraises à ma femme, tellement grosses et belles qu'on dirait des fausses. Ce n'est pas qu'une impression au goût on ne sait pas dire si c'est une fraise ou un concombre pas mûr, tu peux les laisser tomber par terre elles ne risquent rien

Ceci dit et sans vouloir défendre le moins du monde ce système, il faut dire à la décharge des producteurs intensifs espagnols qu'ils ne font que répondre à une demande, ils ne l'ont pas créée.
Et ce n'est pas qu'une question de prix et marges, il y a une grande ignorance de la part des consommateurs, on le voit sur les marchés. Que ce soit ici où les acheteurs refusent souvent les fruits bien mûrs parce qu'ils ne se gardent pas assez, ou en France; combien de fois est-ce qu'on en voit critiquer les légumes moches (du bio) pour se jeter sur du calibré zéro défaut badigeonné de pesticide.

J'ai mangé ma première tomate vraie et mûre
hier soir chez un maraîcher des Baleares.
Ferme et bonne mais pas de nom sur les cagettes.

En lisant la première phrase, " j'ai mangé ma première tomate " je me suis dit ça pousse drôlement vite dans le Morvan.

En effet Matou,mais faut pas désespérer ça nous arrivera un jour.