Les Tomos

faut préciser si tu mets le fumier dans le jardin directement quand tu vides la stalle, ou s'il est stocké quelque part pendant qqs jour ou un peu plus...

Effectivement, il faut se montrer rigoureux.
Et préciser notamment :

1/ De quel type de fumier il s'agit (vache, cheval, lapin, poule ...)
2/ S'il est pur ou mélangé à de la paille
3/ S'il est frais ou composté d'un an

Je sais que certains plantent directement leur tomates dans le fumier, et j'ai moi-même essayé ça il y a quelques années, avec des résultats assez décevants.
Il faut se méfier de plusieurs choses :

=> Si le fumier est frais, il peut brûler les racines. En couche épaisse, il atteint facilement des températures élevées.
S'il est composté par contre, l'élévation de température est faible, est peut même être bénéfique pour les tomates en début de saison.
=> Du fumier pur fournit principalement de l'azote. Cela peut favoriser une bon démarrage des plants, avec beau feuillage et croissance vigoureuse.
Le revers de la médaille, c'est une plus forte sensibilité aux maladies, et une mise à fruit médiocre.
Il faut donc juger sur la production finale.
=> Suivant la structure de son sol, il est préférable d'utiliser du fumier de cheval (sols lourds) ou du fumier de vache (sols légers).
Je ne sais pas pour les autres types de fumiers, mais ils sont de toute manière plus difficiles à se procurer en quantité (fumier de chèvre !).
Je connais quelqu'un qui utilise du fumier de volaille dans sa serre, et qui en est content, mais sa teneur en azote le destine plutôt à la culture de légumes feuilles selon moi.

Heidi, Oui tu as raison.

Je le récupère au centre équestre....

On va dire qu'il doit avoir 4 mois environ

Je le dépose sur les planches à raison de 5cm (environ).

Sauf pour le tas où là on a repiqué directement dedans

Mogui,

Effectivement comme le sujet traite de fumier de cheval je parlais effectivement de fumier de cheval.

Il est mélangé avec un peu de paille, des cailloux et un peu de terre quand le bull le racle...

Au niveau compostage il est mis en tas et laissé là.
En général je fais charger du pas trop mûr dont on peut évaluer qu'il a 4 mois environ

Exact, on ne peut se prononcer que sur la production finale et après plusieurs années.

Exact on a un sol argileux, raison pour laquelle on utilise du fumier de cheval.

Ma femme utilise un peu de fumier de basse cour.

@ Mogui
=> Suivant la structure de son sol, il est préférable d'utiliser du fumier de cheval (sols lourds) ou du fumier de vache (sols légers).
C'est intéressant ce que tu dis.
Peux tu expliquer stp?

C'est le genre d'affirmation que j'ai lu ici ou là, et que j'ai prise pour argent comptant.
Par exemple ici sur consoglobe :



Mais j'avoue que je ne comprend pas très bien pourquoi les excréments de cheval allègent, tandis que ceux des vaches alourdissent
Bon, j'imagine que c'est une histoire de structure, et peut-être de taux de matière organique.
On voit bien qu'une bouse de vache n'a pas la même structure que du crottin de cheval ou de mouton.
Mais à partir du moment ou le fumier de vache améliore l'activité microbienne, il me semble qu'elle rend le sol plus humifère, et donc plus léger.
Mais en fait non

Sur "un-jardin-bio" je lis :

Le fumier de vache
Le fumier de vache et autres bovins est un fumier froid, lourd, humide et compact.

Il donnera plus de corps aux terres légères et leur conférera une certaine fraîcheur (intéressant pour les chaleurs estivales).

Bon ....

Tout simplement parce que dans le crottin de cheval, vous allez retrouver des fibres.

mogui a écrit :C'est le genre d'affirmation que j'ai lu ici ou là, ...

Pareil, et ça ne date pas d'hier, ça figure déjà dans des écrits du 18eme et du 19eme siècle. J'imagine que c'était repris d'écrit en écrit (et maintenant de blog en blog ...), mais peut-être sans trop se poser de question, comme une affaire bien établie, voire une tradition.

Eric44 a écrit :Tout simplement parce que dans le crottin de cheval, vous allez retrouver des fibres.

Vrai, mais pas que ; la digestion des équidés et celle des ruminants sont très différentes ; mais on retrouve aussi des fibres dans les déjections de ruminants (j'en veux pour preuve l'utilisation des bouses séchées comme combustibles par exemple en montagne ou dans les hauts plateaux). Et la composition du fumier peut aussi être très différente selon la façon dont travaille le détenteur des animaux. Que ce soit vache ou cheval, à l'étable on peut soit enlever régulièrement l'ensemble de la litière et la changer, soit chaque jour enlever les bouses ou les crottins avec les éléments de litière souillés et remettre un peu de litière fraiche ; le résultat "fumier" ne sera pas pareil. Sans oublier que, si la paille de céréales est chez nous la matière la plus souvent utilisée, on trouve (ou trouvait) aussi des fougères ou autres, et maintenant (notamment pour des chevaux) des copeaux ou de la linette...

Tout à fait c'était une matière très précieuse auparavant et qui n'était pas donnée et ramassée tous les jours et revendue.


Un petit topo en France

Les 2 litières essentielles sont paille et copeaux avec une répartition grosso modo de 60 et 35%.

La fréquence de curage est très majoritairement de 4 fois par mois

Les modes de stockage se répartissent à peu près également entre bordure de champs, fosse, plateforme, terre battue et ... autre.

Les durées de stockage 50% 12 mois, 38 à 6, 18 à 3 et une dizaine de % à + de 12 mois.

L'humidité du fumier va de 17 à 82% : sacré écart.

Les écarts d'azote sont de 7 à 25.
Phosphore 2 à 19
Potassium 7 à 46

Son pH est équilibré 6 à 7

Il est cependant clair que le fumier de cheval arrive loin derrière celui de volaille pour l'apport NPK global...
Fumier de volaille qui est à manier avec des pincettes alors que celui de cheval présente globalement moins de risques (ce qui ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi avec bien entendu)

Hug!

Contribution issue d'un ouvrage que j'estime crédible. il confirme l'essentiel de ce que vous dites.
Et de tout cela je conclu que.
Le Fumier de cheval que l'on trouve assez facilement est parfait pour restructurer un sol de par son haut % de matière sèche. D'autant plus si il est très pailleux.
Le fumier de volaille est remarquable mais à doser en connaissance de cause.
Ainsi que Le fumier de Lapin et sont d'un grand apport pour relever le PH des sols acides.

Je rajouterai par expérience de ce que j'ai fait chez un voisin...
Que dans un terrain argileux, Rendu dur comme du béton par l'apport de sable (un classique)
une culture d'engrais vert à racines pivotantes pour défoncer le sol suivi d'un épandage de surface de fumier de cheval en fin d'Automne avait donné de super résultats au Printemps.