Matou, ce sont des courges pas mûres et non identifiées : elles ne seront pas consommées !
Est-il nécessaire de faire un bilan de cette année qui fut fort peu gratifiante ? Pourquoi pas… entre erreurs, déceptions et réussites, peut-être y a-t-il quelques enseignements à tirer
Côté tomates ce ne fut pas une grande année, loin de là ! Si les graines ont germé correctement, la suite n’a été qu’une série de déboires. La moitié des variétés, dont toutes les cordiformes ont présenté des nécroses des cotylédons puis des premières feuilles, entraînant un retard de développement considérable . Les plants restaient minables et même une fois en pleine terre ne se sont pas développés de façon satisfaisante. Dans l’hypothèse la plus favorable, c’est un problème de terreau inadapté, sinon c’est une maladie (laquelle). Je m’en suis ouverte au, sein de ce forum (voir
Nécrose des cotylédons).
J’ai même éliminé les plantules de deux variétés (Almatinskoye Oranzhevoye Szdrse et Antico di Lombardia) car elles étaient trop atteintes. Les autres, installées dans les même conditions que les années précédentes ont subi des excès d’eau, la parcelle a eu deux ou trois fois presque des allures de rizière, et ont accusé un retard de quatre à six semaines. Ces excès d’eau ont lessivé le sol qui a beaucoup durci, ce qui à mon avis explique le faible développement des tiges et des racines. A contrario, deux plants plutôt minables, l’un de Zolotoye Gori Medeo et l’autre de Provenzano avaient été mis en place dans un châssis (je n’avais pas eu le courage de les éliminer) avec une terre riche et nec plus ultra cette année, très bien drainée. Ces plants sont devenus énormes, le système racinaire était considérable de même que les tiges et les feuilles.
Curieusement assez peu de mildiou compte tenu de l’humidité et de la fraîcheur ambiante. Le traitement à l’huile essentielle d’orange douce ?
La récolte a été confidentielle ! Bloody Butcher nous a fait la grâce de produire quelques fruits ainsi que Zolotoye Gori Medeo et Srbsky Jabucar. Beaucoup de fruits ont pourri. Vers mi-octobre, il y avait de nombreux fruits verts qui n’ont pas mûri, c’était trop tard. Du côté des nouvelles variétés en essai, récolte nulle (Blue Ridge Mountain, Butterworth's Potato Leaf, Heart of Compassion, Marie, Spear's Tennessee Green, Stellato di Bellinzona). Seule de cette catégorie Daetwyler a donné quelques fruits. Côté « valeurs sûres », Noire de Crimée, Rose de Berne et Gregori Altaï, ont donné chacun… une tomate. Rien de consommable sur Cuore antico di Acqui Terme, Gary Ibsen's Gold, Piastrone di Malgratte et Rosa de Zarautz.
Une année à oublier !
Les poivrons ont été plus satisfaisants. Placés dans des pots de grande taille, rempli de terre enrichie de fumier, ils ont mieux supporté les conditions climatiques. De minuscules et nombreux escargots sont passés à l’attaque causant des lésions qui ont provoqué la pourriture de certains fruits en fin de saison. Là aussi, le retard était de quatre semaines environ par rapport aux années précédentes. Une bonne surprise Doe Hill, vraiment « goûteux » et un peu relevé. Orange Horizon et Gingerbread Man ont confirmé leurs qualité (chair épaisse et bien parfumée). Cuneo Giallo (je l’ai aussi en version rouge) est fidèle à lui-même : fade et sans grand intérêt, il ne reviendra pas. Tomaten Paprika Chocolate, cultivé pour la première fois, n’a a priori d’autre intérêt que sa couleur chocolat. La chair épaisse est fade et aqueuse (effet 2024 ?). Il reste à le goûter farci. Il aura droit à un second test l’an prochain. Etuida, Popti, California Miracle et Bagira restent des valeurs sûres.
Les autres cultures ont donné… un peu. Un peu de petits pois, un peu de haricots verts… suffisant mais loin de l’abondance habituelle. Ou des petits formats : les betteraves rouges ne sont pas bien grosses (bon, ça cuit plus vite !), les pommes des choux à choucroute ne dépassent pas 1 kg et encore ! Ils devraient être beaucoup plus gros. C’est la variété « Filderkraut ». Mme Matou a trouvé cette variété trop peu serrée pour confectionner facilement la choucroute, je confirme ! Ceci dit, cuits, ils sont très bons.
Les cucurbitacées ne se sont pas donné beaucoup de mal non plus ! Un seul pied de courgette a fournit une petite récolte, bien échelonnée… les concombres ne se sont pas trop forcés non plus. Quand aux potimarrons, il y en a cinq pour quatre pieds, ce n’est pas l’abondance. Les butternuts, issus de graines données par un ami, ont fini par fructifier : les fruits sont n’importe quoi, sauf des butternuts (voir plus haut) !
Sauf pour les tomates, rien de catastrophique mais rien de très satisfaisant. Les productions ont été juste suffisantes pour nous mais nous n’avons pas pu partager ce qui est aussi un des plaisir du jardinage. Oui, vraiment une année à oublier.