Calendula a écrit : ↑09 mai 2022, 06:57
Il y a quand même des articles "scientifiques" sur la question des mycorhizes et des tomates qui mettent en évidence les bienfaits.
Calendula, j'ai peu de compétences scientifiques. J'ai fait des études de pépiniériste dans ma jeunesse, mais il m'en reste pas grand chose.
Par contre j'ai 43 ans d'expérience du potager et de la culture de la tomate, et j'ai acquis une connaissance empirique faite d'observations, d'expérimentions, et de beaucoup d'erreurs.
De plus, je vais à la rencontre, lorsque j'en ai l'occasion, de pointures en agronomie, comme récemment Hervé Coves, ce qui me permet de comprendre un peu mieux le fonctionnement scientifique (très vulgarisé pour bibi) de phénomènes que j'ai observé empiriquement durant des décennies.
Bref, quelques fois ce que j'ai observé par moi-même ne va pas complétement dans le sens de ce qu'on lit sur internet ...
Concernant les bienfaits des mycorhizes sur le développement des tomates, je l'ai observé également, mais je fais deux remarques :
Dans un substrat favorable, il n'est pas nécessaire d'apporter des mycorhizes. Elles vont se développer toutes seules. Et dans un substrat moins favorable, disparaitre en quelques jours. J'en ai parlé à Hervé Coves et il était de mon avis. Il est contre l'apport de mycorhizes.
Par ailleurs les bienfaits que tu listes sont en grande majorité le résultat d'un seul mécanisme : l'effet tampon des mycorhizes sur l'humidité. Tu obtiendrai exactement la même chose avec un arrosage au goutte à goutte piloté finement (j'ai un pote informaticien qui fait ça, avec un tas de sondes pour la température, la luminosité, l'hygrométrie, etc.).
La tomate ne s'associe pas aux mycorhizes. Ceux ci ne se fixent pas sur ses racines, et donc, en l'absence de fonctionnement symbiotique, leur développement (celui des mycorhizes) reste limité.
Si par contre, comme le signale Alain, il y a pas trop loin présence de légumes originaires du sud comme la carotte ou l'ail (ou ses cousins), qui ont gardé dans leur mémoire génétique l'habitude de s'associer aux mycorhizes, celles ci vont coloniser plus largement le substrat, et cela profitera également à la tomate en lui évitant du stress hydrique.
Concernant une éventuelle faim d'azote lorsqu'on enterre du carton, c'est bien possible, et ça pourrait effectivement freiner le primo développement de la tomate.
Attention quand même, le but n'est pas d'obtenir des plants de tomates luxuriants, mais qui ne produisent que 3 petites tomates
Le critère final c'est quand même d'obtenir une bonne production et des tomates qui ont du gout. Et pour ce dernier point j'ai pu observer que les plants de tomates qui souffrent donnent souvent des tomates plus sucrées et plus parfumées.
Si vraiment le plant manque d'azote, jaunit un peu, se développe mal, il faudra effectivement utiliser un peu de purin d'orties ou d'urine diluée.
Alain a cité aussi les cultures de légumineuses en association. Leur rôle est de fixer un peu de l'azote de l'air, dans la terre, et cela peut suffire à éviter une carence en azote au début de la croissance.
Ceci dit en pot, c'est un peu plus compliqué d'associer tomates, poireaux et légumineuses ...
