Les Tomos

Dans tes tentatives, si tu as commencé par diluer des petits grains bleus; ils contiennent très peu de nutriments, la majeur partie est une poudre inerte non soluble dont l'utilité est justement de ne pas se désagréger de suite afin de permettre le relâchement lent des nutriments. Le pourcentage de nutriments est très faible dans la composition.

Je suis allé voir les engrais hydro bicomposants Atami, mais il n'y a pas la composition.

Sur les flacons tu as pas hasard la compostions ?

Bonsoir Alain60

Je parle bien à NPK ou EC équivalent, j'avais bien dosé le 12-8-16 en conséquence. La clef, comme je l'ai indiqué, c'est que l'azote des "vrais" engrais hydroponiques est immédiatement assimilable par les plantes.
Les engrais granulés sont beaucoup plus concentrés que les liquides ; le mien est du 2,5-2-5 ...

Voici la composition de l'Atami B'Cuzz Hydro que j'utilise : A noter que l'azote est à 95% nitrique NO3-, 5% ammoniacal NH4+. Ce dernier est immédiatement absorbé par la plante, ce qui libère des ions H+ qui acidifient rapidement la solution. Puis le nitrique prend le relais doucement et libère des ions OH- qui tamponnent progressivement et de façon irréversible la solution. J'ai utilisé l'an passé pour les fraisiers un autre engrais Atami, dit de croissance, avec un taux de NH4+un tout petit peu plus fort. Le pH est passé rapidement sous 4 ! La proportion de NH4+ ne doit pas dépasser les 10% ; avec 5% le B'Cuzz est bien équilibré.

Dans les fraises, la solution nutritive neuve descend généralement à pH 5 (venant de 6) dans les 48/72h ; je surveille et tamponne le cas échéant avec de l'eau du réseau (5%). Puis le pH remonte doucement jusqu'à 7 dans les 2/3 semaines suivantes. Quand il arrive à 7,5, je change la solution. Je peux ajouter de l'acide phosphorique (appelé pH-), mais il coûte plus cher que l'engrais ! Il vaut mieux arbitrer pour un renouvellement de la solution et faire profiter le jardin "terrestre" du reliquat.

Merci pour ces indications Alvige. !
Dans le cas des engrais, on continue à utiliser ce système archaïque des oxydes équivalents pour indiquer la proportion des différents éléments; cela ne dit pas quels sont les sels solubles vraiment utilisés.

Ex: le potassium n'est certes pas présent sous forme de K₂O qui un solide qui réagit violemment avec l'eau, mais sous forme de nitrate KNO₃ ; ou bien de sulfate K₂SO₄ ou alors de chlorure KCl.
De même l'anhydride phosphorique P₂O₅ réagit violemment avec l'eau, c'est en fait soit un phosphate de calcium Ca₃(PO₄)₂ ou bien un phosphate d'ammonium (NH4)₃PO₄ ou un phosphate de potassium K₃PO₄
C'est la même chose avec MgO, CaO et tout les autres ...

"autant de connaissances"... Faut pas pousser quand même ! Disons plutôt qu'aborder l'hydroponie suppose de se documenter un minimum pour mener à bien ce projet ; de là à lui conférer un côté ésotérique opposé au prétendu empirisme du jardinage classique, il y a un pas.

Allez tiens, après les "connaissances", les statistiques ; je rédige succinctement tout en calculant.

Fraises hydro 2020 : 15 plants, 27kg récoltés de mai à octobre, 1220 litres d'eau... Soit 80 litres par plant, qui l'eut cru ? Ou encore 45 litres par kg de fraises. Allez, même en peaufinant les chiffres, considérant qu'une partie (15% ?) de la solution sert à arroser la pelouse et les hortensias, ces valeurs sont inattendues, n'est-ce pas ?

Et l'engrais ? 2,4 litres soit 2,8kg (densité 1,18) de NPK 2-2,5-5 ; cela équivaut à 750g d'engrais 12-8-16 en granulés. Un tel engrais est donné pour 150g/m²/an soit 5m² ce qui fait 3 fraisiers par m². Il me semble quand même que les fraisiers en terre sont plantés plus serrés...

Après tout, si l'on poursuit l'équivalence, 27kg sur 5m², cela fait 54 tonnes à l'hectare pour des exportations de 180-120-240. C'est en phase avec les valeurs indiquées par les chambres d'agriculture et les syndicats de producteurs.

Donc les fraises hydro ne sont pas "poussées" plus que celles des maraîchers.

L'équivalence s'arrête là, car question prix, 750g de 12-8-16 coûtent entre 1 € et 1,50 €, contre 8 € pour l'engrais hydro.

C'est seulement dans un esprit pratique, les différents sels utilisés sont des composés qui sont vendus à petit prix dans le monde agricole comme par exemple le nitrate d'ammonium est vraiment très économique.

J'ai décroché à un moment de l'explication puis mes poils se sont dressés à la lecture du terme 'chélaté' quand je me suis rappelé que l'un des premiers brevets déposés pour le glyphosate concernait justement la chélation des métaux

Mais cette étude statistique demeure intéressante pour évaluer le coût/rendement de ce type de culture, et en effet les engrais hydro vendus aux maraîchers ne peuvent atteindre ces sommets sous peine de non-rentabilité...

Chelaté... Drôle de terme, je ne suis pas chimiste aussi l'ai-je découvert via le jardinage. Le fer chelaté dans l'engrais reste disponible pour la plante même en cas de fluctuation du pH. D'autres micro-nutriments sont également chelatés. Ce mot vient du grec et signifie "pince", dans le sens de pincer, retenir. Ce lien en donne une bonne explication : https://jardinage.ooreka.fr/astuce/voir ... ate-de-fer

Donc, rien à voir avec le glyphosate en quelque sorte...

Pour ce qui est du coût des engrais, le commerce est ce qu'il est... Pour un amateur, il n'est guère envisageable de composer son engrais hydro, contrairement à un professionnel dont les consommations sont sans commune mesure. Je consomme entre 10 et 15 litres (A+B confondus) d'engrais chaque année, je l'achète en 2x5l ; 1 litre de solution nutritive me coûte à peine plus d'un centime d'euro.

Coup de chaleur dans l'ouest ces jours-ci, les fraises boivent et les tomates souffrent, elles n'avaient pas besoin de cela les pôvres petites ! Les framboises donnent toujours, près de 4kg en cumul, mais elles sont plus petites et ont eu droit à un coup de fertirrigation hier soir pour les aider à clore leur montée de printemps.

Bonne journée à tous les passionnés autant que passionnants .

Je te rassure Fouque, le terme chélaté n'a aucun rapport avec le glyphosate.

C'est en fait une technique qui consiste à mettre en présence un agent chélatant et un métal dissous. L'agent chélatant est une molécule organique possédant plusieurs bras et capable de créer une sorte de cage au centre. Les bras sont chargé négativement et les métaux présentent une charge positive. Non seulement l'agent chélatant est capable d'organiser un cavité ou peut venir se loger le métal, mais en plus les charges negatives font comme des pinces qui maintiennent le métal prisonnier dans la cage. De cette façon le métal reste en solution.

En fonction de la dimension des métaux à emprisonner, il existe différents agents chélatant qui présentent des dimensions de cages variables.

L'EDA est le plus utilisé car économique et c'est celui qui est capable d’emprisonner le Fer (bon pour les plantes)... et aussi le plomb.
Il est donc injecté en intraveineux pour traiter des cas d'intoxication au plomb (anciennes peintures). Le produit se lie au plomb qui vient excrété dans les urines.