L'hydrosuivi 2022 d'Alvige

[alvige]

Merci

J'ai essayé le "velouté de frisée" : immangeable, de l'herbe avec des fils !

[alvige]

Pour ne pas polluer le suivi de Lili, je reprends ici la question posée par Calendula...

Je me suis penché sérieusement sur la question du jardin potager en août 2016. Six années plus tard, j'en suis à un peu moins de 5000 € de dépenses cumulées dont approximativement la moitié pour la construction de la serre au début et celle ensuite des systèmes hydroponiques. En dépenses courantes, cela représente donc environ 400 € l'année pour toute fourniture liée au jardin et à la pratique du jardinage.

En termes de rentabilité, je suis aussi satisfait de mes haricots en permaculture (bon rendement pour un coût "nul") que de mes fraises en hydroculture (énorme rendement pour un coût minoré).

Les tomates, je ne les pèse pas... Je suis donc incapable d'en établir le coût.

Chers collègues Tomos, que pensez-vous de ce budget annuel courant de 400 € ?

Cat, tu as parfaitement raison, la clef est celle-ci : "et parfois par ricochet potentiellement en évitant de mettre en culture des zones riches en biodiversité sauvage". On pourrait y ajouter des effets induits : conditions de travail, gain foncier, etc...

[Lili]

Tu ne pollues pas Alvige, le sujet est intéressant, en terme de budget, je n’ai jamais calculé mais par an j’achète 5 sacs de terreau de 70 l, un sac de 70 l de tourbe compressée et 2 kg d’engrais en granule triple 15, c’est pour les tomates les poivrons et les courgettes et concombre.

[alvige]

Pour comparer, j'en ai pour 65 € d'engrais (été 2021 + automne 2021/hiver 2022) et n'achète pas de terreau ou de tourbe.

[alvige]

Je trouve le paragraphe suivant très pertinent ; c'est le préambule d'un document à destination des professionnels. Par fraises sur substrat, il faut entendre "fraises hydroponiques" suspendues, cultivées dans du coco et/ou de l'écorce de pain.

Source : APREL-SEFRA
La culture de la fraise sur substrat permet tout d’abord d’améliorer les conditions de travail, réduire la pénibilité, améliorer la vitesse et le confort de récolte.

C’est également une alternative aux problèmes de fatigue des sols.

Enfin, la culture sur substrat permet de produire une fraise de qualité, avec un calibre et une coloration plus homogènes, une absence de souillures, et d’optimiser le potentiel de production.

En revanche, elle présente aussi des contraintes : technicité et suivi importants pour bien maîtriser la culture, et surtout investissements importants, avec des coûts de production élevés.

[matou 88]

Si cette météo devient le standard des prochaines années, le système classique de jardinage tel beaucoup pratique ne sera plus performant, sauf à disposer d'eau en très grande quantité, les deux points essentiels à développer seront à mon avis l'ombrage et la couverture du sol. Pour l'ombrage il y a peut être une piste avec les capteurs solaire.

[alvige]

5700 litres pour l'entière saison d'été 2021, 7400 litres à ce jour en 2022. A 30°C "officiels" avec l'ensoleillement exceptionnel de cette période, rien que la serre réclame 60 litres au quotidien pour refaire les niveaux.

Par contre, la consommation d'engrais ne suit pas le même rythme à la hausse, heureusement... La soif prime sur la faim !

Je constate que l'extracteur d'air mis en place en juin est bénéfique dans la mesure ou les apex situés près du faitage de la serre demeurent vigoureux. Les années précédentes, ils étaient "cuits" bien que les températures n'atteignissent pas les niveaux de cette année.

Ombrage et ventilation en haut, protection des sols en bas, le challenge des années à venir...

[Cat69]

On est bien d'accord Matou. C'est vrai que l'idée de cultiver sous ombragé photovoltaïque est intéressante...
J'ai écouté cet après midi en podcast une émission très passionnante sur France culture, dans "science en question" l'épisode "comment nourrir durablement toute l'humanité" . Apparemment on ne peut pas copier un lien vers l'émission, mais c'est extrêmement intéressant, pratique, par un chercheur de l'INRAE, on s'aperçoit que ce n'est pas tout à fait ce que l'on croit et où ils sont tout à fait lucides.

Un chiffre marquant : en stokant dans les sols cultivés 4/1000 de Carbonne par an , ce qui est très très peu, on compenserait la production de CO2 d'origine humaine ! C'est parfaitement faisable avec l'agriculture de conservation des sols pour la grande culture, on peu faire beaucoup plus chez nous avec des couvertures de sol importantes et la culture de légumineuses.

Alvige pour arroser la totalité de mon jardin ( en culture " type permaculture" ) , dont cent pieds de tomates,j'ai utilisé depuis le début de l'année 3000litre d'eau , uniquement de l'eau de pluie que je Stocke quand il y en a .

[alvige]

A propos d'eau, le vent et le préfet ont eu raison des œillets d'Inde :

Le vent a fini par casser le plus élancé des plants (80cm d'envergure...) et comme l'autonomie du bac est limitée à 48h, je savais que le 3^ème jour serait fatal : sec de chez sec dans le bac.

Au moins le nettoyage est-il simplifié, la masse de racines est desséchée :

Comme le préfet interdit l'arrosage des plantes d'ornement - encore que celui des potées soit toléré - et qu'étancher la soif de cette belle bouillée devenait astreignante, je n'ai aucun regret ! Le bac de 30 litres dont 20 maxi de solution nutritive est bien adapté, mais les circonstances caniculaires ont poussé la consommation à près de 3 litres par plant au quotidien...


Beaucoup plus sobres, mes Lemon Dream fétiches poursuivent leur croissance lentement (très) et sûrement ; maintenant que nous en avons mangé pratiquement tous les fruits, la floraison est repartie il y a quelques semaines avec un bon taux de fécondation malgré la canicule :

Le petit pot à droite a été sorti de la véranda pour la photo ; les deux autres vivent sur la terrasse (ombragée par le store-banne) mais leur consommation reste raisonnable avec environ 1/2 litre par jour.

Voici le plus "grand", c'est très relatif. Le feuillage est vernissé, exempt de bestioles, c'est une plante naturellement compacte style bonzaï parfaitement adaptée à la culture en pot, j'améliorerai le tuteurage l'année prochaine ("scrog") :

Je récupère les graines de tous les fruits, même si certains sont un peu chiches, j'ai de quoi semer un champ entier !

[Cat69]

C'est vrai que tes piments sont éclatants de santé !