Les Tomos

Bonjour à tous

L'air est plus respirable ce matin, le Nord-Ouest de la Vendée a échappé à l'orage cette nuit. Peut-être pas ce soir...
37°C dans la serre ces jours-ci, heureusement elle est ombragée à partir de 16h. Ça pousse plutôt bien, les concombres grandissent et commencent à pomper, les tomates sont sur une moyenne de 0,8l/pied/24h. Rien d'anormal, y compris au niveau de l'engrais, la concentration très raisonnable est stable. Avec la chaleur, il faut plutôt viser une EC basse, la plante boit plus qu'elle ne mange.

Pas mal de fleurs avortées sur les poivrons ; les tomates semblent avoir supporté la canicule. Si Black Cherry et Rose de Berne ont l'air en bonne forme, Osu Blue et Moon Glow sont décidément décevantes cette année. Wait and see...

Les courges aiment bien le chaud, à condition de les aider un peu quand elles ne sont pas encore assez développées dans un terrain drainant. Un peu de fertirrigation leur a manifestement fait du bien, elles ont eu droit d'ailleurs ce matin au reliquat de la solution nutritive des fraisiers. Les melonnettes ont subi leur taille initiale, les latéraux pointent de suite. Les potimarrons de la planche du milieu restent néanmoins chétifs, ils fleurissent malgré tout : Les haricots Carminat fleurissent eux aussi, c'est bon signe, les feuilles sont plutôt sombres, c'est aussi bon signe. Les framboisiers, qu'on ne voit pas à droite de la photo, ont pratiquement terminé leur montée printanière. Les fruits plus petits (la chaleur...) nous permettent quand même d'avoir dépassé les 5kg de production, une première, vive la confiture !


Les fraisiers ont fait leur grande toilette ce matin : remplacement de la solution nutritive, effeuillage. La remontée est imminente, le système 15 plants profite de l'ombre du catalpa l'après-midi. Génial cet arbre... Comme il fait ses feuilles plutôt tardivement, les fraisiers profitent un maximum du soleil au début du printemps, puis d'une ombre bien fraîche à partir de la mi-mai : Au premier plan devant le système 15 plants, la menthe joue l'expansion. Mais comme fraises+menthe+sucre roux+faisselle=régal, on la respecte. Cette recette est également succulente avec les framboises qui ont opportunément pris le relais de la première montée des Anabelle.


Le système 25 plants comme je l'ai déjà écrit a souffert de la météo lors de l'implantation, puis bien entendu de la canicule de ces jours-ci, tellement il est exposé plein soleil jusque tard dans l'après-midi. Les plants sont moins homogènes que dans l'autre système, pourtant ils boivent et ils mangent plus, ramené à l'unité, curieux... 2 plants sont HS et attendent un miracle, 2 ou 3 autres restent en retrait. Si la première montée dans son ensemble a largement dépassé les 3kg, le petit système a été plus productif, là encore ramené à l'unité. Une semaine de temps "normal" va nous faire du bien à tous, aux plantes comme aux jardiniers !

Bonjour

Les salades de par leurs rapidité et facilité de croissance sont idéales pour s’initier à l’hydroponie ; voici les miennes cultivées en méthode Kratky, largement documentée sur le web.

Dans le réservoir :
- il faut de l’eau, dans laquelle trempent, c’est évident, les racines.
- il faut de l’air, dans lequel, c’est moins évident, vont respirer… les racines.
- il faut de l’engrais, pour la croissance, c’est évident.

Pourquoi de l’air ? Si la photosynthèse amène la plante à rejeter de l’oxygène, elle doit en capter au niveau des racines, d’où l’adage « un binage vaut deux arrosages ». Il ne faut donc jamais noyer les racines, à moins que l’eau ne soit suffisamment oxygénée, ce qui est problématique au delà de 25°C sans ventilation forcée (bulleur, circulation). Dans cet espace obscur et humide entre le couvercle et la surface de l’eau, la plante développe des racines aériennes, bien distinctes chez certaines espèces, très « vaporeuses ».

Certaines plantes sont très sensibles à ce phénomène d’aération des racines. C’est le cas du concombre, ce gros buveur (j’ai mesuré jusqu’à 4 litres/24h !) qui requiert de compléter souvent la solution. Je me suis fait piéger l’an passé, j’avais trop rempli ; en une nuit, toutes les feuilles se sont ramollies et la solution est devenue pestilentielle. J’ai sauvé la plante en renouvelant l’eau et l’engrais, en y ajoutant un peu d’eau de Javel (très peu : 2 à 3 ppm !) et en ne dépassant plus 50% de remplissage.

D’autres plantes le sont moins, basilic et ciboulette par exemple, ou encore salades voire œillets d’Inde. Mais retenez ce grand principe, les racines doivent respirer !

Voici ma batterie de 5 bacs de 3 salades, posés sur des tréteaux pour limiter l’ascension des rampants. Dans ces jardinières de couleur très claire – un autre impératif de la méthode et plus généralement de l’hydroponie, pour limiter l’échauffement de la solution – il y a au départ 8 litres de solution, laquelle arrive à 5cm du bord, soit juste sous les pots-paniers : Je place les jeunes plants quand ils ont 2 à 3 semaines (les racines pointent sous le pot-panier, prêtes pour la baignade), et ils commencent à boire doucement. A la mi-saison, même dans la serre, les 8 litres de solutions suffisent pour obtenir 3 salades à croissance rapide telle la Feuille de Chêne. Les frisée sont plus lentes et très soiffardes… A partir de mai, dehors les jardinières. Et là, chaleur oblige, ça consomme ! Je complète la solution de temps en temps, jamais au-delà des 2/3 du niveau initial. Il suffit de soupeser la jardinière pour évaluer le besoin d’eau.

Les racines de la photo ci-jointes étaient à sec quand j’ai récolté les salades ; hier, il restait un peu d’eau, je n’en avais pas ajouté au prétexte de la récolte de ce matin. Malgré la canicule, ces salades (Feuille de Chêne en début de montaison) supportent le plein soleil avec plus d’air que d’eau – mais il en faut – au niveau de leurs racines : Vous noterez que les racines sont bien claires et homogènes, signe de bonne santé.

Et ensuite ? On remet d’autres plants…Ceux-ci, des Red Bowl, étaient en nourrice dans de petits pots Kratky faute de place dans les jardinières.

La salade de gauche était en extérieur, plus rouge que ses copines restées dans la véranda. Dans la poupo, elles rosissent à peine, seul le soleil direct les fait rougir de manière intense, en 48h, comme sur la première photo.

Ah, j’oubliais un détail « écologique » : je lave rarement les salades ainsi cultivées, elles restent particulièrement propres. S’il y a des perce-oreilles, ils ont mangé les éventuels pucerons et se sauvent vite fait quand je coupe les feuilles ! Je dois reconnaître toutefois qu’en fin d’hiver dans la serre, les scaroles et les frisées nécessitent quelques pulvérisations moyennement efficaces d’huile de colza.

Bon après-midi à tous, ici dans l'ouest, on respire enfin !

Impressionnant le chevelu racinaire que peut développer une salade...

...s'agissant des frisées ou de la ciboulette, le chevelu est "hénaurme", pas mal non plus chez les tomates et le concombre, plus modeste sur les piments/poivrons.

Voici une ciboulette qui vit dans le même pot depuis 2 années, elle en épousé la forme ; capacité 1 litre :

Une belle tignasse, c'est le moment de passer chez le coiffeur !

Bonjour à tous

Le temps va-t-il enfin se "normaliser" ? 55mm de pluie en 3 séquences dont la dernière hier après-midi, soit 25mm en 15min . Cet après-midi, c'est plus sec, je vais enfin tondre et désherber - c'est vite fait - le coin perma dont je vais pouvoir achever le paillage, du coup.

Dans la serre ce matin, une bonne séance de taille/tuteurage des piments/poivrons, c'en était devenu un vrai buisson ; beaucoup de fleurs non fécondées ou avortées, dans la véranda aussi d'ailleurs, la canicule, probablement. Au dernier étage, nouvelle floraison, croisons les doigts... Le concombre au fond derrière le pot de ciboulette vit sa vie comme chaque année en commençant par les fleurs mâles ("le Généreux"), il se palisse tout seul, lui !
Question tomates, ça va mieux, le premier étage est à la ramasse, trop végétatif, j'ai du mal à ajuster le tir lors du transfert, d'autant que cette année, la météo, etc. Les plants en difficulté sont désormais trop génératifs, les Moon Glow font autant de bouquets que de feuilles. Les Osu Blue lancent des hampes florales de 30/40cm et j'ai dû étêter 2 plants dont l'apex avait grillé, une première sur cette variété d'habitude exubérante autant que coriace. Les Rose de Berne sont plus raisonnables et dans la norme, heureusement. Au global, quelques fruits, beaucoup de fleurs difformes, ce n'est pas glorieux. Les plus récentes sont quand même de meilleure facture, puissent-elles se féconder !
La seule réelle satisfaction chez les tomates, ce sont les Black Cherry qui semblent décidément plus résilientes à la variabilité des situations rencontrées jusqu'à présent. Les plants de la véranda et de la terrasse sont bien équilibrés (feuilles/bouquets), les fruits sont en formation, encore un peu de patience. Dans la serre, je les ai étêtées à leur arrivée au plafond. Si les grappes ne sont pas très homogènes, il y a quand même beaucoup de fruits, ils apparaissent simultanément à tous les étages .

Une Rose de Berne bouturée va me permettre de re-tester ce que je me promets de faire la saison prochaine, c'est à dire ne cultiver que des tomates bouturées pour d'une part, obtenir des plants plus équilibrés et moins végétatifs au début, d'autre part, voir fleurir des bouquets au plus près du couvercle (le sol pour moi ) et ne pas perdre 50cm en hauteur. Je me suis déjà exprimé sur le sujet ...

La matinée a été longue, je me lève comme les poules pour aller courir avant de bosser tranquillement au jardin, le temps passe très vite, allez, petite sieste bienvenue...

Bon après-midi !

Bonjour

Les salades - pas toutes - souffrent aussi de la variabilité des conditions météorologiques... L'orage de dimanche (25mm) a complété donc dilué la solution nutritive dans les bacs extérieurs, le soir même j'ai réajusté le niveau sans me préoccuper de la concentration en engrais, l'objectif immédiat étant d'éviter de "noyer" les racines.

Mais cet après-midi, le constat est le même que l'an passé, et bien qu'averti je me suis fait avoir ! Ci-dessous, une jeune frisée côtoie une Red Bowl mature, tout semble bon sauf que la photo ne montre pas le début de nécrose ("tip burn") sur la frisée :


Mais sur la frisée du bac d'à côté, plus avancée, les dégâts sont manifestes :


Un rapide contrôle de la concentration donne entre 500 et 700 selon les bacs, au lieu d'un objectif de 1000 à 1200. Les frisées sont très gourmandes parmi les salades, leur système racinaire est d'ailleurs éloquent, et il ne faut pas baisser la garde en période de croissance, sinon la sanction (carence) est immédiate, c'est le tip burn.

Quelques gouttes d'engrais pour remonter vers les 1200, je rassemble les frisées dans le même bac, et comme c'est de l'hydro, le remède devrait être aussi rapide que l'a été la sanction. La nécrose va se dessécher et sera imperceptible à la dégustation, la croissance va reprendre de plus belle.

Plus généralement, cultiver de la salade en bac hydro Kratky est d'une simplicité enfantine, on peut en placer un peu partout (et en hauteur) dans le jardin et les déplacer au gré des saisons (recherche de l'ombre). Mais on s'éparpille facilement et contrôler individuellement les bacs est un peu ch... Les systèmes à circulation du type de ceux que j'utilise pour les fraises (NFT) ou les tomates et les poivrons (RDWC) sont un peu plus complexes (et coûteux, quoique...) et non transportables mais le bac témoin simplifie grandement la surveillance. Si la frisée est gourmande, les concentrations d'engrais qu'elle requiert sont parfaitement supportées par les laitues plus frugales et l'on peut mélanger les mêmes cultures sur un même système.

De l'autre côté du jardin, les framboises en ont encore à redire, tandis que les fraises commencent leur remontée. Fruits rouges à tous les desserts, la vie n'est-elle pas belle ?

Bonsoir Alvige,
C’est toujours un plaisir et une instruction que de lire tes messages, merci pour ce suivi