Les Tomos

Lamapa,
c'est déjà la vitesse de croisière, la couleur est bien présente !
Comme le dit Matou, identifier une Cœur de Bœuf sur photo relève du miracle, surtout que dans un temps pas si lointain, les tomates n'étaient pas nommées avec précision comme aujourd'hui. Bien souvent on s’arrêtait à la forme, à la couleur ou au lieu géographique de culture. Mon père a cultivé une tomate pendant 60 ans dont le nom était tomate rose !

Je cultive une cœur de bœuf rouge, une plante vigoureuse, avec de gros fruits... et qui n'a pas ce port pleureur et l'aspect souffreteux de certaines tomates cordidormes !
Les graines m'ont été données par Thérèse, qui ne connaissais pas son nom.
C'est donc, " Cœur de Thérèse ", juste pour moi, histoire de l'identifier dans la rangée de tomates et de mettre un nom sur le sachet de graines.

Tu as déjà de bien belles tomates, tes photos me font envie .

Matou, je me doutais bien que ce serait compliqué d'identifier cette variété, d'après ce que tu me dis c'est même impossible, mais ce n'est pas bien grave pour moi, avec mes parents depuis maintenant 56 ans j'ai pris l'habitude de dénomination fantaisistes.

Alain, c'est pas vraiment encore la vitesse de croisière, mais ca s'en approche tranquillement, c'est la première fois que je sème aussi tôt, et je ne le regrette pas.
Quant aux appellations primaires de tomates dont on ne connais pas la variété, je connais bien, c'était monnaie courante chez mes parents.

Zarya, c'est exactement ça, on ne le voit pas sur la photo, mais la petite étiquette plantée au pied indique "Cœur de bœuf Yves". C'est son nom maintenant.
Par contre la mienne pousse tout en hauteur, a cet aspect souffreteux dont tu parles, et ne me fais que quelques tomates par ci, par là...

Ce que je trouve génial , c'est que dans mon village natal, en plein cœur du Médoc, mais comme certainement dans tous les villages de France, on se passe les graines entre voisins, en donnant ce nom inventé. Donc finalement, tout le monde se comprend lorsqu'on parle d'une variété avec un nom complètement bidon, c'est pas grave, tout le monde a le même

Les guerres, les migrations ont aidé à la diffusion de toutes ces variétés, qui souvent portent le nom d'un parent ou d'un village, chacun est parti avec ce qu'il avait de plus précieux, dont des graines qui ne prenaient que peu de place, c'était aussi une façon de garder un petit bout de son territoire d'origine.

Ça ne me paraît pas déraisonnable de l'appeler coeur de boeuf sans plus de précision!

J'ai lu le même article sur le mildiou qui ravage les vignes cette année... Ça fait de la peine pour eux! Et c'est inquiétant pour nous.
En tout cas tes tomates sont drôlement chargées et déjà beaucoup de mûres, bravo

Matou, tu as raison, c'est une façon de perpétuer un petit brin de soi et de ses ancêtres, les moyens de le faire sont de plus en plus rares, ou peut être aussi l'envie de le faire de moins en moins présente, c'est une belle façon de le faire.

Cat, effectivement le mildiou est à l'heure actuelle la préoccupation première des viticulteurs que je connais. Aprés, il faut relativiser, c'est un énormes soucis pour les petits producteurs, pour bien d'autres, leur très grasse trésorerie leur permettra largement de faire face !
Merci pour tes félicitations sur les tomates, mais je n'ai pas grand mérite, la météo a bien aidé.

Sinon, j'ai trouvé par hasard ce midi le responsable de ma piqure de frelon asiatique qui m'a envoyé aux urgences, un petit nid bien caché dans le jardin :


Vu mes antécédents, je ne prends pas le risque de l'enlever moi-même, un professionnel passe demain matin pour le détruire. Il m'en coutera 90 euros, mais finalement c'est pas cher payé pour éviter un nouveau voyage aux urgences, voire pire ...

Tu as raison , 90 euros c'est certainement un excellent investissement...

Je termine j'espère définitivement mon histoire de frelons avec ce petit post , j'ai appris la façon de procéder des professionnels, je vous le fais partager.

Le but est d'abord d'injecter un produit neurotoxique à l'intérieur du nid :

Et là, je peux vous dire que je n'imaginais pas qu'un nid de cette taille pouvais contenir autant de frelons, ça sortait de partout, plus d'une cinquantaine selon le professionnel.
Dire que j'ai pensé un instant à m'en occuper moi même, moi qui suis allergique... Cela aurait certainement été une des plus mauvaises idées de ma vie...

Une fois le produit injecté, il reste quelques frelons mais qui rapidement vont mourir :


Ensuite, c'est là que c'est important, il faut laisser le nid en place 48h, car les frelons qui n'étaient pas là vont revenir, et se contaminer, car le neurotoxique reste efficace plusieurs jours.
Puis enlever le nid, et nettoyer au vinaigre blanc, pour éviter que les phéromones n'attirent une nouvelle fondatrice.

Voilà pour l'épisode frelons, en espérant ne plus y revenir...

Je disais dans un précédent post que la saison était difficile pour les viticulteurs.
Mais finalement elle ne l'est pas que pour les viticulteurs, pour ma part c'est la cata pour ma vigne cette année.

Pour rappel, voici la photo de mes deux pieds (l'un derrière l'autre) d'une dizaine d'année que je vous ai posté il y a moins d'un mois :


Voilà pour un des deux pieds maintenant, le mildiou a fait son œuvre, et après les feuilles a déjà commencé à s'attaquer aux fruits :


Le deuxième pied est bien pire, pas de mildiou pour lui, même s'il aurait mieux valu, mais ce que l'on appelle d'un nom générique la maladie du bois de la vigne, il existe 3 ou 4 maladies différentes suivant le champignon responsable, mais qui emmènent au même résultat :


Après photos envoyées à un viticulteur de ma connaissance, le verdict est clair : le pied est mort, il faut l'arracher au plus vite, et normalement pas replanter avant 7 ans... Mais comme il dit, je suis pas un professionnel, et je peux tenter de replanter plus rapidement, en croisant les doigts...


Je confirme donc que pour l'instant, sale temps pour la vigne en Médoc !

C'est violent pour la vigne, et ouf pour ton nid de frelons !