Les Tomos

Je croise aussi les doigts pour toi Alain, c'est que tu habites une région particulièrement humide !

hâte de connaitre le verdict du roi

Je n'avais pas tilté que tu avais du mildiou, et que ton traitement n'etait pas seulement preventif! Je suis vraiment desolee pour toi, d'autant que tes plants sont bien serrés, c'est une gageure dans ces condition de l'arreter. J'espere que ta mixture ( et peut être une vague de chaleur?..)vont l'arreter.

Si je puis me permettre Cat69, et Alain si je dis une bêtise tu me reprends... à cet endroit de l'Italie il fait souvent chaud, voire très chaud mais quand l'air de la montagne et de la mer se rencontrent, l'humidité est bien là... ce qui donne une luxuriance extraordinaire à beaucoup de végétaux mais... je ne suis pas étonnée des contrariétés... J'aime beaucoup cette région... mais à chaque fois que j'y suis je me bats contre les moustiques... et je pense qu'il n'est pas si facile qu'il y parait d'y faire pousser certains légumes... surtout les tomates... les fleurs et les agrumes sont dans leur royaume... après... je ne sais...

Tu connais bien le coin papillon ! L'air marin chargé d'humidité rencontre l'air plus frais de la montagne juste au dessus de ma tête. Le résultat est une humidité très forte. Avant les pluies diluviennes, les tomates étaient chargées de fruits et de fleurs. Lorsque le ciel a pleuré sans discontinuer pendant 3 semaines, les spores se sont développés et au retour du soleil les tomates ont commencé à montrer les taches noires caractéristiques sur le dessus et du blanc sur le dessous.
Il fait très chaud depuis cette semaine et j’espère pouvoir sauver la saison !?

"je tente un traitement expérimental à base de Cuivre, d'iode et de bicarbonate"
Bonsoir Alain!
Je n'utilise pas le cuivre, mais le reste si.
Pour l'iode, j'utilise la teinture officinale d'iode, à 10%, que je dilue en fonction de la gravité du problème! Tu utilise quoi comme produit iodé?
Et je fais comme toi, toute feuille atteinte est sacrifiée, malgré la rage que ce geste me provoque! (chez moi, c'est oïdium qui est reparti, je pense qu'il y a eu des zones pas bien traitées, et avec le vent... les spores ont profité)
Heureusement que t'as des feuilles! Cela peut fonctionner comme un rempart!

Oui, est bien joufflue la Côtelée du Roi! Bonne dégustation!

Iulia13 a écrit : ↑09 juil. 2020, 02:15Heureusement que t'as des feuilles! Cela peut fonctionner comme un rempart!

C'est une des raisons pour lesquelles je ne taille pas et n'enlève pas les feuilles et merci LULIA13 de me donner l'occasion de l'expliquer à ceux qui me répondent à chaque fois "oui, mais nous n'avons pas le même soleil"...(je rappelle quand même que l'ensoleillement a été plus fort dans le nord que dans le sud en 2019) ... Donc, pourquoi ai-je pris cette décision ; parce qu'en cas d'attaque de MIMILE sur un pied de tomates, c'est rarement que ce dernier se propage d'une manière fulgurante sur tout le pied en même temps mais c'est plutôt une évolution "feuille par feuille", et le fait d'avoir laissé toutes ses feuilles sur ce pied dès le départ, donne le temps trouver un traitement efficace où de voir arriver une vague de chaleur qui va arrêter sa progression voire l’annihiler totalement ... ça m'est arrivé il y a quelques années et je m'en étais bien sortie en pratiquant ainsi ... Du coup je continue à cultiver mes tomates avec cette conviction... Sinon, pour ceux ou celles qui ne pensent pas comme moi, et c'est leur droit, je leur demande seulement d'imaginer un pied déjà taillé sur lequel on a enlevé plein de feuilles, sous prétexte de faire rentrer le soleil pour activer le murissement (alors que les tomates n'ont pas besoin de soleil direct, mais principalement de chaleur pour murir), être subitement frappé par le mildiou... il ne faudra pas beaucoup de temps à MIMILE pour achever ce pied après avoir consommé les peu de feuilles et de tige qui lui restaient... Dans ce cas, le pied n'a guère de chance de s'en tirer et c'est alors l'obligation de l'arracher... Je précise quand même que si les pieds de tomates se contaminent entre eux c'est aussi et surtout parce qu'ils ont été plantés trop près les uns des autres...

Iulia,
comme source d'iode j'utilise la solution cutanée de betadine à 10%.
L’espèce active est l'ion triodure (I₃^-) complexé par un polymère (le povidone).
J'ai vérifié la liste des excipients : du glycérol, un agent de surface type savon liquide, du phosphate de sodium (source de phosphore), de l'acide citrique (utilisé par les cellules dans le cycle de Krebs), de l'hydroxyde de sodium (soude caustique) pour rendre le mélange basique.
Je dilue dans le pulvérisateur avec la bouillie Bordelaise et le bicarbonate.

Linquat,
hors attaque de mildiou je ne coupe pas les feuilles !
Bien sur que cette année il y a eu la conjonction entre la pluie sur une longue période (trop longue) avec des nuits fraîches et le fait d'avoir planté très serré (trop serré) pour pouvoir essayer un max de variétés. Cette année, j'ai sans doute eu les yeux plus gros que le mildiou !
Je suis d'accord avec toi que beaucoup de feuilles protège des fortes chaleurs l’été, mais dans l’immédiat mon problème reste de stopper la progression de mimile et de sauver les pieds; si mon pied meure il n'y aura plus rien à protéger de la chaleur !
Tu soulèves le problème du mûrissement. Visivement on l'associe au changement de couleur. En fait les couleurs sont déjà présentes dans les petites tomates (vertes) mais masquées par la présence de la chlorophylle. La production d’éthylène active des enzymes qui détruisent la chlorophylle et font progressivement apparaître la couleur sous-jacente.
Pour autant ce n'est pas cela qui lui donne son goût. Je pensais que la plante produisait directement le sucre, en fait il n'en est rien; la plante commence par stocker de l'amidon dans la tomate durant les premiers stades de développement. Puis durant le mûrissement, il y a transformation de l'amidon déjà présent dans le fruit en sucre.
Ce qui explique que le mûrissement hors soleil fonctionne aussi !
Je suppose que la mauvaise transformation de l'amidon en sucre participe au goût farineux, mais ce n'est pas le seul facteur.

hello Alain; très intéressant. Le goût farineux ca ne pourrait pas juste être le manque d'eau car sur la variété poire jaune, elle est farineuse dans le sud et pas du tout dans les pays de la loire?

Salut Vincent,
je ne saurais te dire si cette hypothèse est vrai, mais une même tomate sur un même pied en début, au cour ou en fin de saison ne donne pas forcement le même résultat gustatif.
Sans doute des différences dans la transformation du sucre mais pas seulement; La tomate commence à se ramollir sous l'action d'autres enzymes qui rendent le tonus de la peau plus flasque. C'est d’ailleurs un des gènes qui a été modifié dans les tomates industrielles pour la rendre plus ferme plus longtemps,... au détriment du goût qui n’intéressait pas la filière à ce moment là.