On trouve couramment dans les échopes idiennes (je recommande chaudement le quartier indo/srilankais de Paris entre le métro la Chapelle et la gare du Nord avec des boutiques géniales) des petites échalotes rouges ainsi que des oignons rouges de taille moyenne avec parfois 2 voire 3 bulbes sous les tuniques, mais un seul la plupart du temps. Ils sont importés de l’Inde. Mes essais de croissance ici pour laisser monter et obtenir des graines ont échoué, mais je vais persévérer.
En revanche, ça se passe mieux avec les échalotes rouges. Elles poussent bien en climat tropical humide, mais les bulbes sont nettement plus petits, on utilise que les plus gros.
J’ai fait un premier essai en 2014, ça poussait. Les petits bulbes récoltés en saison humide ne se sont pas gardés mais pour ceux qui ont maturé en saison sèche j’ai noté :
excellente conservation à t° ambiante et à l’ombre en ventilation, près de 6 mois !
En janvier 2015, j’ai mis un culture un bulbe issus des précédents. Il s’est bien développé et a produit une hampe florale mais quasiment pas de graines.
Pâques 2016, vacances à Paris où j’achète des échalotes indiennes pour mettre dans ma valise.
Une première culture m’a donné 2 plantes florales très visitée par les pollinisateurs, j’ai eu des graines que j’ai stockées et 5 bulbes par ailleurs.
En 2017 j‘ai remis en culture les 5 bulbes qui s’étaient bien conservés, ça s’est bien passé et j’ai eu à nouveau des hampes avec graines.
L’année dernière, en mars 2018, j’ai semé mes graines, 50% de germination. J’ai ensuite repiqué 25 plants en petits pots et le 16 juin (période hyper humide, très grosses pluies) j’ai transplanté les 13 plus beaux dans une grosse jardinière avec un substrat soigné, relativement à l’abri de la pluie.
Beaucoup de variabilité qu’on peut rassembler en gros en deux groupes :
- des plants donnant de nombreuses pousses, donc plein de petites gousses, et à bulbaison rapide, récolte vers fin août soit 6 mois après le semis
- des plants avec beaucoup moins de tige et des gousses moyennes ou grosses par 2 ou 3 (« grosse » pour cette variété du moins) et ayant maturé 1 mois plus tard soit 7 mois depuis le semis.
Les bulbes ont été stockés à l’air et à l’ombre longtemps, pendant 5 mois environ.
Le 8 mars 2019 j’ai semé en pot avec un bon substrat les bulbes encore exploitables :
- 5 « gros » dont un commençant à germer
- 4 petits tous déjà germés
Ca a poussé très vite ; les voici le 7 avril dernier :
- les 5 gros :
- les 4 petits
On voit que les « gros » ont peu de tiges et particulièrement un qui n’en a que 3 et d’un diamètre intéressant. En revanche, pour les petits, c’est une forêt de pousses qui laisse présager plein de toutes petites gousses.
Evidemment, je vais tenter de propager les gousses qui donnent un petit nombre de bulbes plus importants.
Si je me donne ce mal, ce n’est pas seulement parce que c’est sympa de faire de la sélection pour adapter chez soi. C’est aussi parce que, ici en zone équatoriale, on a ni oignons, ni échalotes. Les échalotes occidentales périclitent ici, c’est pareil pour les oignons. Mais il existe des variétés d’oignons tropicalisées ainsi que des échalotes, c’est pourquoi j’essaye d’en adapter ici.
Décidément j’ai fait beaucoup de choses ce 7 avril : tuteurage d’un igname, élimination des dernières racines menaçant la planche, plantation entre les ignames de 23 laitues et de 9 godets d’échalotes rouges. J’ai aussi planté 4 godets de Cosmos sulphureus (graines perso) le plus à l’arrière de la planche. Outre ses fleurs décoratives (devrait être jaune citron à orange), il ne plait pas aux nématodes.