Les Tomos

J'avais 17 ans, on était une dizaine chez une copine qui avait prévu de faire des îles flottantes.
C'était sans compteur sur le batteur avait décidé de rendre l'âme ce soir là justement...

Comme j'avais un petit faible pour la dite copine, j'ai voulu faire le cador...


J'ai réussi les oeufs...



Je n'ai pas réussi à conclure ...

Pourtant, un mec capable de monter des blancs en neige sans batteur, ça en jette ! Il y a de quoi être impressionnée (enfin, peut-être pas à 17 ans...).

En tous cas, depuis ce jour, tu sais que si un jour ton batteur te lâche dans une situation critique, tu es capable de faire face. Moi, je n'ai plus qu'à changer de recette !

Après l'archeopatiSerie, Heidi mac giver de la cuisine, chapeau!

Blork je suis d'accord avec Anne, c'était pourtant une bonne technique de drague les oeufs en âge. Des centaines de milliers d'années de lutte pour la survie de l'espèce aurait dû souffler à la donzelle qu'un gars capable de sauver une situation culinaire critique à la force du poignet était précieux !

Et de trois, j'ai déjà monté des blancs en neige à la main, enfin au fouet, d'autant que ça fait un an que mon batteur électrique a rendu l'âme et que j'oublie toujours d'en acheter un autre!

Que ne ferait on pas par amour….

C'est pas possible, ça !
Y'a donc que moi qui ne suis pas fichue de monter des blancs en neige manuellement ?

Non t’inquiètes moi non plus…..

Ça reste un peu humiliant, quand même !

J'ai un bon fouet , pro, de chez dehillerin ( orthographe ?!)
Et un vrai cul de poule. Après faut trouver la bonne position, pour ne pas crisper le bras et créer des efforts inutiles voir des crampes...

Ben, voyons...
Pour opérer avec plus de grâce, on peut aussi exécuter quelques entrechats en même temps...

Bon trêve de plaisanterie, j'imagine que c'est un coup à prendre. On n'a pas attendu le batteur électrique pour monter des blancs en neige. Les gens se débrouillaient bien sans ça, quand ça n'existait pas.

Le confort nous rend paresseux. Ou plus exactement, la recherche du confort, c'est celle du moindre effort. Se décarcasser n'est pas dans la nature humaine.
Ce qui est dommage, c'est que ça nous fait perdre des aptitudes et du savoir. Bientôt, personne ne saura plus lire une carte ou faire une addition de tête. Ni donc monter des blancs en neige.

Il faut vivre avec son temps, et je m'accommode plutôt bien du mien, mais tant que je continuerai à monter mes mayonnaises à la main et à l'ancienne, (ça fait rigoler même ma mère), je me sentirai une âme de résistante.

Au rayon des savoir-faire perdus, il y a dans le cahier, une recette qui me fait fantasmer depuis toujours.
C'est salé, donc hors sujet ici, mais tant pis.
C'est la dodine de canard..
Voilà comment ça commence :
"Choisissez un jeune canard de trois livres environ. Désossez-le entièrement en ayant soin de laisser les pattes. Assaisonner l'intérieur de cette enveloppe de Fine champagne, etc. "
Bien entendu, la volaille doit rester entière pour être ensuite farcie.
Qui sait encore faire ça ?
Maman se souvient d'avoir vu, étant enfant, sa mère procéder, mais ne s'y est jamais risquée elle-même, et moi encore moins... Je vois d'ici la galère et le massacre...