Par ici, les iris sont chez eux, le climat leur convient bien, comme aux figuiers, aux lauriers, à la vigne, aux oliviers, aux tomates... (Pour les rhododendrons, c'est une autre paire de manches, on a beau se bagarrer, ça finit toujours en fiasco).
Ils encaissent tout, les sols les plus pauvres et les plus calcaires, le plein cagnard de milieu de journée, même pendant les grosses canicules, la grosse sécheresse, le mistral glacé et coupant des mois d'hiver, et même de bonnes gelées. Il y a 4 ou 5 ans, il a fait très froid. Je me souviens d'un -14° en milieu de journée au soleil, eh bien pas un seul mort dans le cheptel maternel. Idem les très rares fois où il nous arrive d'avoir de la neige.
Mes copains qui ont des jardins de garrigue où ils désespèrent de pouvoir faire pousser quoi que ce soit arrivent à avoir des iris magnifiques.
Donc, c'est quand même costaud.
Par contre ça doit craindre l'excès d'eau, parce ce que même ici, pays de sécheresse, on recommande de créer des buttes pour les planter.
Côté multiplication, ils sont du genre envahissant, maman chaque automne passe des jours et des jours à éclaircir les siens et a du mal à ne pas se laisser déborder.
Ici, on plante des iris pour étouffer le chiendent et les "mauvaises herbes" en général. Il faut les aider au début, pendant 2 ou 3 ans, et puis une fois que c'est parti, le problème, c'est plutôt de les contenir et de protéger le reste.
Les plus prolifiques, ce sont les violets et blancs (photo n° 29). Chaque automne, maman doit en éliminer des quantités impressionnantes. S'il y a des amateurs, je peux envoyer tous les rhizomes que vous voulez.
Chez moi, hélas, même si elles y ont mis le temps, les poules en sont venues à bout.
Côté, couleurs, outre les violets, les jaunes et les blancs, que tout le monde connaît, la palette est incroyable.
Nous avons, tout près, une ferme d'Iris, pépinière qui leur est exclusivement consacrée, et où j'ai découvert un univers extraordinaire. On y va au printemps, quand ils sont en fleurs, on fait son choix de visu et pas sur des images photoshoppées avec déception à la clé. On a affaire à des spécialistes intarissables, on passe sa commande, puis à l'automne, ils appellent quand elle est prête et on n'a plus qu'à aller la chercher.
Pour ce qui est de la date de floraison, pour les iris comme pour le reste, c'est sûr qu'en fonction du climat...
Les premiers, ce sont les violets communs, en fleurs depuis une quinzaine, cette année. Les autres prennent la suite, selon leur variété, le tout s'étalant sur plusieurs semaines.
Ce matin, j'ai reçu cette photo de mon amie qui vit à côté de Clermont-Ferrand, et pourtant pas en altitude.
Ici, même si ça s'est rafraîchi et si on se prend un petit mistral pas des plus chauds, ça n'a rien à voir.