Guyane : année 2022 à oublier vite
Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Il n’y a pas que la pluviomètrie. Les températures aussi ont été spécialement élevées. La pluie et les températures sur le territoire depuis 1955 :
Le commentaire de météo France Guyane :
Guyane : Records de températures battus en 2021
A l’exception du mois d’avril où la température moyenne mensuelle était exactement conforme à la normale (26,8°C), celle-ci a été supérieure à la normale durant tous les autres mois de l’année, en particulier durant la saison sèche (les mois de septembre et octobre dépassant même de peu les 28°C).
La température maximale de l’année a été relevée à Camopi le 14 octobre : 37,8°C. La température minimale est de 18,3°C, mesurée le 15 octobre à Saül.
- Le thermomètre atteint 35,5°C à Camopi le 6 janvier et 34,9°C à Grand-Santi le 14 janvier. Cela correspond aux températures les plus élevées mesurées sur ces communes au cours d’un mois de janvier (depuis le début des mesures, respectivement en 1955 et 1954).
- Plusieurs communes ont enregistré de nouveaux records de températures maximales pour un mois de juin :
A Camopi, le mercure grimpe jusqu’à 35,6°C le 14 juin. Quelques jours plus tard, à Sinnamary, la température s’élève jusqu’à 34,2°C le 22 juin.
Enfin, le 29 juin les températures maximales de Matoury (33,9°C) et Kourou-CSG (33,0°C) sont les plus chaudes relevées sur ces communes au cours d’un mois de juin. (1ères mesures réalisées en 1948 à Matoury et Sinnamary, et en 1965 à Kourou-CSG).
Il n’y a, évidemment, aucune raison pour que la Guyane échappe au changement climatique planétaire.
Voilà pour 2021.
Le commentaire de météo France Guyane :
Guyane : Records de températures battus en 2021
A l’exception du mois d’avril où la température moyenne mensuelle était exactement conforme à la normale (26,8°C), celle-ci a été supérieure à la normale durant tous les autres mois de l’année, en particulier durant la saison sèche (les mois de septembre et octobre dépassant même de peu les 28°C).
La température maximale de l’année a été relevée à Camopi le 14 octobre : 37,8°C. La température minimale est de 18,3°C, mesurée le 15 octobre à Saül.
- Le thermomètre atteint 35,5°C à Camopi le 6 janvier et 34,9°C à Grand-Santi le 14 janvier. Cela correspond aux températures les plus élevées mesurées sur ces communes au cours d’un mois de janvier (depuis le début des mesures, respectivement en 1955 et 1954).
- Plusieurs communes ont enregistré de nouveaux records de températures maximales pour un mois de juin :
A Camopi, le mercure grimpe jusqu’à 35,6°C le 14 juin. Quelques jours plus tard, à Sinnamary, la température s’élève jusqu’à 34,2°C le 22 juin.
Enfin, le 29 juin les températures maximales de Matoury (33,9°C) et Kourou-CSG (33,0°C) sont les plus chaudes relevées sur ces communes au cours d’un mois de juin. (1ères mesures réalisées en 1948 à Matoury et Sinnamary, et en 1965 à Kourou-CSG).
Il n’y a, évidemment, aucune raison pour que la Guyane échappe au changement climatique planétaire.
Voilà pour 2021.
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- Maxi Tomo
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Ici, on se contenterait du dixième pour toute la période d'avril à septembre.
Vous devez être tous imperméabilisés à force.
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- Maxi Tomo
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
6000 litres au m2
Soit 16 litres par jour par m2….
Des palmes ont elles poussées sur tes pieds histoire de s’adapter un peu ? Trèves de plaisanteries, c’est quand même ahurissant comme quantité de précipitations.
Soit 16 litres par jour par m2….
Des palmes ont elles poussées sur tes pieds histoire de s’adapter un peu ? Trèves de plaisanteries, c’est quand même ahurissant comme quantité de précipitations.
« L’hiver vient » ...
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Potager Lili 2021, Potager Lili 2022
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- Maxi Tomo
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Je me demande comment on peut garder une terre fertile lorsqu'elle est autant lavée.
As-tu de la terra preta?
As-tu de la terra preta?
Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Salut ours 08, salut tout le monde,
Pour l'heure je suis en congé en métropole, banlieue parisienne, depuis le 11 juin. Je devais repartir le 30 mais j'ai repoussé au 25 juillet pour m'occuper de mon père très âgé pour qu'il sorte de la clinique et revienne à la maison avec assistance médicale et assistance à domicile. Retour effectif le lundi 11. Du coup je vais pouvoir souffler un peu et partir quelques jours en Bretagne la dernière semaine.
Depuis mon départ il pleut régulièrement avec en plus de nombreux orages, ce qui marque souvent la décrue de la saison des pluies. Normalement, je dis bien normalement car ces dernières années sont bizarres, on rentre vraiment en saison sèche vers le 15 août.
Ta remarque est juste, nos terrains sont très lessivés par la pluie. Sur vieux socles de granites et de gneiss, ce qui est le cas chez nous, un certain nombre de cations sont emportés progressivement par les pluies et tout particulièrement le Ca++ (Calcium), le K+ (Potassium) et le Fer ++ ou +++ je ne me souviens jamais et il reste l'autre. En plus, ces ions sont remplacés par des H+ issues de la pluie ce qui abaisse le pH et rend le sol acide voir très acide.
Mais des anions aussi peuvent être lessivés et notamment les phosphates, PO--- et les silicates SiO--- ce qui fait que nos sols sont carencés non seulement en calcium, phosphore et potassium mais peuvent l'être aussi en silice.
Cela aboutit dans les zones ou ce lessivage est effectif depuis des centaines et des centaines de milliers d'année, comme l'Amazonie, aux fameuses terres rouges si communes en zones tropicales.
Ce sont ses sols acides à très acides hyper oxydés (les américains les appellent des oxysols), carencés donc en phosphore, calcium, potassium pour ne citer ques les pires. En revanche, ils subsiste le Fer 2+ ou 3+ qui donne la couleur rouge, l'aluminium et le manganèse. On parle en français de sols latéritiques ou plus justement de sols ferralitiques. On peut même trouver des concrétions noires à reflets métalliques qui sont bourrées de manganèse.
Aluminium et manganèses, concentrés par la perte des autres, sont toxiques pour les cultures quand le pH est trop acide. Le challenge est de remonter au moins à pH 5 car au dessus de 5 la toxicité de l'aluminium et du manganèse disparaît.
Ces sols sont chargés de petits cailloux et très drainants. Leur fraction argileuse retient l'eau mais pas longtemps. La matière organique de la liltière se décompose et se minéralise à toute vitesse à cause des conditions physicochimiques du climat.
Alors les agriculteurs conventionnels y vont à fond la caisse avec les engrais chimiques et aussi avec les pesticides.
Les gens qui cultivent leur lopin, comme moi, s'efforcent d'apporter du compost vert de la plate forme de compostage, des cendres de bois (riches en calcium et potassium, là-bas on peut encore bruler sur son terrain) et beaucoup de paillage. Ce dernier amortit bien l'impact de la pluie sur le sol cultivé en saison des pluies mais protège aussi de l'érosion éolienne (les alizés soufflent plus fort en saison sèche) ainsi que de la brulure de la surface par le soleil. En plus, ces couverts apportent des minéraux par leur décomposition et aussi du carbone. J'utilise beaucoup les feuilles mortes de palmiers et des herbes sèches arrachées régulièrement. Aussi des feuilles d'arbres légumineuses qui apportent de l'azote. L'urine diluée au dixième est intéressante aussi pour l'azote. Et puis le contenu des toilettes sèches composté pour les bananiers et autres jeunes fruitiers. Je n'utilise pas de chimie que ce soit des pesticides ou des engrais. A une exception près, lors des invasions trop graves de fourmis maniocs, je me résous la mort dans l'âme à mettre des granulés.
Mais c'est difficile, ces sols ferralitiques sont pauvres et acides. Toutefois, on peut les améliorer au cours du temps. C'est ce que j'essaye de faire. Je vais utiliser plus de charbon à incorporer maintenant que j'ai le temps. Ca fera une approche de terra preta, on va voir ce que ça donne.
Sinon, je suis en cours de récupération de mes photos grâce à une shop d'informatique dans le quartier chinois du 13ème. Ils ont réussi à les arracher du disque auxiliaire foutu mais c'est un bordel phénoménal. Il s'est créé près de 30 dossiers avec les photos dupliquées donc de très nombreuses fois et le classement chronologique a sauté. C'est mélangé n'importe comment et ce d'autant plus que le titre de chaque photos est devenu fantaisiste avec une longue série de chiffre et de lettres. Mes photos depuis 2003 quand même. Face à ce merdier, j'en ai pour des jours, que dis-je des semaines, à tout réorganiser !
Pour l'heure je suis en congé en métropole, banlieue parisienne, depuis le 11 juin. Je devais repartir le 30 mais j'ai repoussé au 25 juillet pour m'occuper de mon père très âgé pour qu'il sorte de la clinique et revienne à la maison avec assistance médicale et assistance à domicile. Retour effectif le lundi 11. Du coup je vais pouvoir souffler un peu et partir quelques jours en Bretagne la dernière semaine.
Depuis mon départ il pleut régulièrement avec en plus de nombreux orages, ce qui marque souvent la décrue de la saison des pluies. Normalement, je dis bien normalement car ces dernières années sont bizarres, on rentre vraiment en saison sèche vers le 15 août.
Ta remarque est juste, nos terrains sont très lessivés par la pluie. Sur vieux socles de granites et de gneiss, ce qui est le cas chez nous, un certain nombre de cations sont emportés progressivement par les pluies et tout particulièrement le Ca++ (Calcium), le K+ (Potassium) et le Fer ++ ou +++ je ne me souviens jamais et il reste l'autre. En plus, ces ions sont remplacés par des H+ issues de la pluie ce qui abaisse le pH et rend le sol acide voir très acide.
Mais des anions aussi peuvent être lessivés et notamment les phosphates, PO--- et les silicates SiO--- ce qui fait que nos sols sont carencés non seulement en calcium, phosphore et potassium mais peuvent l'être aussi en silice.
Cela aboutit dans les zones ou ce lessivage est effectif depuis des centaines et des centaines de milliers d'année, comme l'Amazonie, aux fameuses terres rouges si communes en zones tropicales.
Ce sont ses sols acides à très acides hyper oxydés (les américains les appellent des oxysols), carencés donc en phosphore, calcium, potassium pour ne citer ques les pires. En revanche, ils subsiste le Fer 2+ ou 3+ qui donne la couleur rouge, l'aluminium et le manganèse. On parle en français de sols latéritiques ou plus justement de sols ferralitiques. On peut même trouver des concrétions noires à reflets métalliques qui sont bourrées de manganèse.
Aluminium et manganèses, concentrés par la perte des autres, sont toxiques pour les cultures quand le pH est trop acide. Le challenge est de remonter au moins à pH 5 car au dessus de 5 la toxicité de l'aluminium et du manganèse disparaît.
Ces sols sont chargés de petits cailloux et très drainants. Leur fraction argileuse retient l'eau mais pas longtemps. La matière organique de la liltière se décompose et se minéralise à toute vitesse à cause des conditions physicochimiques du climat.
Alors les agriculteurs conventionnels y vont à fond la caisse avec les engrais chimiques et aussi avec les pesticides.
Les gens qui cultivent leur lopin, comme moi, s'efforcent d'apporter du compost vert de la plate forme de compostage, des cendres de bois (riches en calcium et potassium, là-bas on peut encore bruler sur son terrain) et beaucoup de paillage. Ce dernier amortit bien l'impact de la pluie sur le sol cultivé en saison des pluies mais protège aussi de l'érosion éolienne (les alizés soufflent plus fort en saison sèche) ainsi que de la brulure de la surface par le soleil. En plus, ces couverts apportent des minéraux par leur décomposition et aussi du carbone. J'utilise beaucoup les feuilles mortes de palmiers et des herbes sèches arrachées régulièrement. Aussi des feuilles d'arbres légumineuses qui apportent de l'azote. L'urine diluée au dixième est intéressante aussi pour l'azote. Et puis le contenu des toilettes sèches composté pour les bananiers et autres jeunes fruitiers. Je n'utilise pas de chimie que ce soit des pesticides ou des engrais. A une exception près, lors des invasions trop graves de fourmis maniocs, je me résous la mort dans l'âme à mettre des granulés.
Mais c'est difficile, ces sols ferralitiques sont pauvres et acides. Toutefois, on peut les améliorer au cours du temps. C'est ce que j'essaye de faire. Je vais utiliser plus de charbon à incorporer maintenant que j'ai le temps. Ca fera une approche de terra preta, on va voir ce que ça donne.
Sinon, je suis en cours de récupération de mes photos grâce à une shop d'informatique dans le quartier chinois du 13ème. Ils ont réussi à les arracher du disque auxiliaire foutu mais c'est un bordel phénoménal. Il s'est créé près de 30 dossiers avec les photos dupliquées donc de très nombreuses fois et le classement chronologique a sauté. C'est mélangé n'importe comment et ce d'autant plus que le titre de chaque photos est devenu fantaisiste avec une longue série de chiffre et de lettres. Mes photos depuis 2003 quand même. Face à ce merdier, j'en ai pour des jours, que dis-je des semaines, à tout réorganiser !
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- Maxi Tomo
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Merci beaucoup SErgio pour ta réponse si complète et excuses moi de t'avoir pris un temps précieux.
J'espère que tu vas récupérer toutes tes photos anciennes. Moi, j'y ai renoncé depuis longtemps, bien qu'une partie de mes supports puissent encore être lus.
J'espère que tu vas récupérer toutes tes photos anciennes. Moi, j'y ai renoncé depuis longtemps, bien qu'une partie de mes supports puissent encore être lus.
Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
"excuses moi de t'avoir pris un temps précieux."
Ah non aucun problème ours, je ne considère pas du tout que ça m'a "pris un temps précieux".
En plus, j'avais l'intention d'expliquer un de ces jours les problèmes posés par nos sols rouges hyperoxydés, la latérite, du coup ça a été l'occasion.
Ah non aucun problème ours, je ne considère pas du tout que ça m'a "pris un temps précieux".
En plus, j'avais l'intention d'expliquer un de ces jours les problèmes posés par nos sols rouges hyperoxydés, la latérite, du coup ça a été l'occasion.
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- Grand Tomo
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Super et très instructive explication, Sergio
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- Tomo Sénior
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Re: Guyane : année 2022 à oublier vite
Bonjour Sergio.
Pour remonter un sol acide sur roches acides (donc l'acidité du sol est liée à celle de la roche sous-jacente, on n'a pas - encore - le lessivage par les pluies équatoriales) , par ici on pense surtout apport de calcaires concassés. Ce n'est pas envisageable par chez toi ?
Pour remonter un sol acide sur roches acides (donc l'acidité du sol est liée à celle de la roche sous-jacente, on n'a pas - encore - le lessivage par les pluies équatoriales) , par ici on pense surtout apport de calcaires concassés. Ce n'est pas envisageable par chez toi ?