Les Tomos

Alvige, heureusement que le pioupiou ne sait pas encore lire, sinon, il serait épouvanté !

Voici les dernières nouvelles.

Le fait d'être confié à une vraie mère cane, même si ce n'est pas sa génitrice, lui a été incroyablement bénéfique.

D'une petite chose tristounette et gringalette qui s'épuisait à courir derrière une poulette qui ne se souciait guère de lui pour essayer de se blottir dessous, on est passé à un caneton qui explose de santé, se jette avec enthousiasme dans sa pataugeoire où il barbote joyeusement, et enfin, IL MANGE !

De 25 grammes à la naissance, il n'en pesait plus que 20 cinq jours plus tard, à une semaine, il atteignait péniblement 35 grammes, alors qu'au même âge, la nichée de l'an dernier avait multiplié son poids de naissance par plus de 2,5.
À 10 jours, 43 grammes malgré plusieurs séances quotidiennes de bouillie, et un caneton qui ne jetait même pas un coup d'oeil à la salade, aux tomates et aux fruits, alors que ceux de l'an dernier s'empiffraient de toutes ces bonnes choses dès leur troisième jour de vie.

C'est là que j'ai décidé d'essayer de le confier à Gaby, qui par chance l'a tout de suite adopté et se consacre depuis avec ferveur à sa protection et son éducation.
Dès le lendemain, il mangeait avec appétit ses granulés "canetons premier âge" et commençait à tondre les feuilles de salade. En 4 jours, l'artiste est d'ailleurs passé de 43 à 93 grammes, et ce matin, à 18 jours, il accusait 143 grammes sur la balance, il a donc plus que triplé son poids en une semaine grâce aux bons soins de Gaby. Une véritable résurrection !

On est passé à une seule séance de bouillie par jour, le matin. Je vais continuer jusqu'à ce qu'il rattrape le poids de la nichée de l'an dernier, après, on verra.
Ce n'est pas que soit pénible à faire, mais c'est un stress terrible pour Gaby de me voir l'attraper et elle braille désespérément à gorge déployée pendant toute la séance, jusqu'à ce que je le lui rende.
Sans compter que je me fais voler tous les jours dans les plumes, et qu'elle a beau ne pas avoir une force terrible, ses pinçons n'en sont pour autant pas agréables, et j'ai les bras et les mollets couverts de bleus.

C'est une mise en évidence éclatante de ce dont la nature est capable, et c'est très émouvant ! Il est moins sauvage que ceux de l'année dernière ?

Anne a écrit : ↑08 août 2022, 16:17 Alvige, heureusement que le pioupiou ne sait pas encore lire, sinon, il serait épouvanté !

Il me volerait dans les plumes, c'est sûr !

Les mères canes seraient-elles meilleures que les mères poules ? Bien belle histoire en tout cas...

Non les mères et poules sont de supers mères... Avec des poussins!! Là apparemment elle a flairé la supercherie- ce qui prouve qu'elle est maline, c'est plutôt rarement le cas.

Je n'élève pas de volailles, je n'ai donc qu'une expérience extrêmement limitée en la matière, mais je pense que l'expression mère-poule n'est pas née par hasard.

Ma naine noire, a élevé le seul poussin né à la maison (la fameuse Kippa), mais pratiquement chaque année, je dois lui acheter un poussin d'un jour pour la faire découver, et c'est une mère exceptionnelle.

La naine Phoenix, qui a couvé l'oeuf du Pioupiou et lui a servi de nounou pendant 10 jours, n'a, elle, jamais élevé de poussin (de poule), j'ignore donc ses aptitudes en la matière. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'était absolument pas intéressée par le job avec un caneton. Après, difficile de savoir si c'est parce qu'elle a flairé l'arnaque et que ça l'a démotivée ou parce qu'elle n'a pas un instinct maternel très fort.

Côté canes, l'an dernier, Amandine à été une mère exemplaire, très motivée.

Cette année, Mouchette n'a couvé qu'une dizaine de jours, et pas à plein temps, puis, ça à dû la gonfler, et elle a tout simplement abandonné son nid pour retrouver sa vie et ses activités habituelles, barboter, brouter, et chasser les insectes.

Gaby, elle, a piqué le nid d'Amandine qu'elle a couvé avec constance jusqu'à ce que je lui confie le Pioupiou. À seulement un an, elle n'avait encore jamais eu de nichée, lui avait déjà 10 jours,
et je savais pas trop comment ça allait se passer. Elle l'a instantanément adopté, lui a appris plein de choses en 24 heures, elle est hyper attentive, le défend farouchement, et grâce à elle, Pioupiou est sorti de son état quasi végétatif et évolue à la vitesse V, preuve qu'elle s'en occupe à la perfection et même au-delà, ayant hérité d'un caneton au début de vie compliqué et avec les carences qui en résultaient.

Mais bon, j'imagine qu'il en va pour les poules et les canes comme pour les femmes, que certaines ont un instinct maternel très fort, d'autres moins, voire en sont totalement dépourvues.

Cat, tu nous as toi-même cité l'exemple d'une de tes poules qui avait plus l'air du genre Folcoche-coups de bec que maman-gâteau-câlin-bisou.

Tout à fait, c'est extrêmement variable d'un poule à l'autre et il y a manifestement une composante génétique très importante , au moins pour l'aptitude à la couvaison: dans certaines races de poules c'est quasi 0%, comme dans les poules pondeuses industrielles . Une poule qui couve c'est une poule qui ne pond pas donc évidemment dans la sélection qui a mené à ces races ils ont écarté les poules qui couvaient- mais dans bien d'autres aussi par exemple les Sussex et les marans couvent guère. Par contre les Sussex sont souvent des mères formidable, je connaissais d'ailleurs qqun qui en avait une à laquelle elle confiait tous les poussins qui naissaient et n'avaient pas où plus de mère, elle prennait en charge même des poussins de dix jours alors qu'elle s'occupait déjà de plus petits ou de plus grands. Alors que ma Pékin est une parfaite couveuse mais une mère Folcoche comme dit Anne !

La bouillie descend de mieux en mieux et Pioupiou s'épanouit de plus en plus.

Hier, pour la première fois, quand je le contrariais, autrement dit quand je l'empêchais de sauter à palmes jointe dans l'assiette de bouillie ou de trop s'approcher du bord de la table pour qu'il ne se casse pas la figure, il m'a donné des petits coups de bec en me pinçant et en secouant la tête.

Pareil ce matin.
À tous les coups, il imite Gaby, qu'il voit me voler dans les plumes et m'infliger le même traitement chaque matin quand j'attrape son Pioupiou.
C'est qu'on a déjà son petit caractère...

C'est trop marrant de voir ce minuscule trognon de caneton, avec ses grosses palmes, ses moignons d'ailes et guère plus gros qu'un porte-clés, se la péter façon vautour, comme quand la Chihuahua, échine hérissée, se prend pour un pitbull et pique sa crise au portail en aboyant comme une tarée aux arrivants.

C'est mignon, charmant et drôlissime, mais on va quand même surveiller ça de près. Comme il y a de fortes chances que l'artiste reste à la maison, je ne tiens pas à me faire plus tard pincer les mollets chaque fois que je mettrai un pied dehors.
Non mais... faudrait voir à ne pas pousser. La patronne, ici, c'est Bibi...
Il a pas l'air heureux, mon caneton ?

Tu me fais rire, notre premier caneton s’appelait piou-piou !
Il a l’air bien vigoureux, Gaby est géniale et son éducation fait merveille !

Clairement il n'a plus rien d'un timide effacé

Comme quoi même les canetons ont besoin de l'amour et du soutien inconditionnel d'une mère.

Il a l’air d’un roi dans sa gamelle