Les Tomos

Tous les soirs, ils sont là, et c'est un rendez-vous que je ne raterais pour rien au monde.
Bien mieux que la télé.

À peines à quelques mètres, pas plus impressionnés que ça par mes chiennes, hors d'elles, qui vocifèrent comme des furies.
Je n'en avais jamais vu d'aussi près, et sacré gabarit. Pas des masses rassurants, surtout quand ils se mettent à grogner.
Je n'avais jamais été aussi contente d'avoir une bonne clôture.

Ça bruisse dans les blés, ils arrivent
Certes, la clôture n'est pas du meilleur effet, mais je suis bien contente qu'elle soit là...
Mine de rien, c'est costaud comme bestiole, et il n'y a pas plus de 3 ou 4 mètres entre eux et moi,

effectivement !!!

Impressionnantes ces photos! De quoi se faire des sensations en effet, mais c'est cool parce qu'il y a la clôture : mieux vaut ne pas se trouver trop près d'une laie accompagnée de ses marcassins...
Ta fibre maternelle gonflée à bloc par un troupeau de jeune palmipède a trouvé de quoi vibrer à nouveau

Par ici ils sont infectés avec la peste porcine, donc chasse interdite ...

C'est un phénomène de plus en plus inquiétant, ils prolifèrent partout, n'ont plus peur de l'humain et maintenant arrivent jusque dans les jardins.

comme quoi, la régulation, c'est bien quand même !


parce que "laisser faire la nature..."
faut pas oublier qu'on en fait partie aussi !
et pas juste pour l'admirer... (il faut aussi, mais pas seulement)

Pour avoir moins de sanglier, il faut déjà supprimer les chasseurs, c'est eux qui les nourrisse. La plupart dans mon coin sont équipé de 4x4 avec un distributeur épandeur de maïs à l'arrière.

Les chasseurs nourrissent les sangliers, payent les dégâts causés aux cultures... et s'en plaignent, cherchez l'erreur !

Vos réflexions me font penser à cette interview très intéressante de Raphaël Mathevet parue dans CNRS Le journal :

https://lejournal.cnrs.fr/articles/lhum ... -sangliers

Ça me fait toujours un peu grincer des dents quand l'espèce la plus ravageusement prolifératrice et dévastatrice de la planète a l'outrecuidance d'en déclarer une autre nuisible.
C'est à la fois la paille dans l'oeil du voisin et l'hôpital qui se fout de la charité.
Après, chacun voit midi à sa porte, je compatis avec les paysans qui voient le fruit de leur travail dévasté, et avec mon voisin le plus proche dont le potager et le jardin d'agrément, non clôturés, sont régulièrement retournés et transformés en paysage lunaire par les sangliers.
Personnellement, si je pouvais, d'un claquement de doigts éradiquer une bonne fois pour toutes les tiques, puces et poux rouges des volailles qui s'attaquent à mes mascottes, et contre lesquels je mène une guerre à renouveler sans cesse, qui m'exaspère et me coûte une blinde, je ne crois pas que mes principes pèseraient bien lourd.

Pour en revenir aux sangliers, moi, je les aime. Je trouve ces forces de la nature magnifiques et émouvantes de beauté et de puissance et leurs visites vespérales sont un réel bonheur.

Ce soir, j'avais garé la voiture dans le chemin pour pouvoir les prendre en photo sans l'écran du grillage tout en étant à l'abri, j'avais enfermé les chiennes pour les empêcher de vociférer à la clôture comme des tarées, répandu du grain, du pain dur et des épluchures (si mon voisin savait ça !) et chargé la batterie à 100%. Tout était prêt pour réussir les photos de ma vie. J'ai poireauté dans la voiture jusqu'à ce qu'il fasse nuit noire et... bien entendu, pas l'ombre de la queue d'un sanglier.
Les sales bêtes !