Les Tomos

Ici c'est encore bien pire- mais on en consomme moins; le beurre a pris 50% de son côté...

Jétais allé au moulin à huile du village me renseigner sur les noyaux d'olive, qui sont utilisés ici comme combustible dans les poele à pellet, moitié moins cher la tonne que les pellets.
Et du coup je l'avais branché sur cette envolée du prix de l'huile, qu'il justifiait par la répercussion de toutes sortes d'augmentations : électricité, bidons et bouteilles, étiquettes, etc.
Bon sur l'électricité c'est clair qu'elle avait pris une grosse baffe avant que l'Espagne et le Portugal ne sortent du système de tarification UE.
Et vu la machinerie utilisée c'est clair aussi que ça doit consommer un max d'autant qu'en plus de la 1ère pression à froid il font une deuxième pression à chaud des noyaux concassés pour tirer jusqu'à la dernière goutte. Sauf que concassage et chauffage ça doit bien doubler la conso.
J'ai produit de l'huile quand j'étais dans le Var, en dilettante mais j'avais une centaine d'arbre quand même et je n'ai jamais vu un process aussi complexe qu'ici et les machines sont énormes, genre moissonneuse batteuse pour chaque poste.

Du coup l'excuse électricité était plausible, sauf qu'elle est quasiment revenue au tarif d'avant crise et on ne me fera pas croire qu'il y a 25€ d'augmentation sur un bidon en plastique de 5l et une étiquette. Le vin qui utilise les même contenants à peu près n'a pas bougé.

Donc ça sent le bon gros moquage de figure et quelques uns doivent s'en mettre plein les poches. Comme pour le prix des céréales qui grimpe alors qu'au niveau mondial on est en surproduction historique.
Si le sujet vous intéresse je recommande de faire une recherche avec "L’accord céréalier» : Les sommets du cynisme".

Extrait :

Vu cette réalité, la question se pose : quelle est, alors, la cause de la flambée des prix, notamment du blé, qui va, tout simplement, à l’encontre de la logique régissant les marchés et qui met des millions de personnes dans le monde au bord de la famine ?

La réponse se situe principalement au niveau seulement de cinq entreprises, les plus grands négociants céréaliers, qui contrôlent pour eux cinq dans les 90% du marché mondial non seulement du blé, mais de l’intégralité des céréales commercialisées dans le monde : Cargill, ADM, Bunge, Louis Dreyfus et Glencore.

...

Ces cinq négociants disposent d’un monopole absolu sur le marché céréalier mondial. Monopole qui s’appuie sur plusieurs éléments clés, dont les principaux sont, d’une part, leurs capacités sans égal au niveau du stockage (ils détiennent la majeure partie des stocks mondiaux de céréales) et de transport (les 5 groupes contrôlent le transport des 9/10 des céréales produites dans le monde) ; d’autre part, sur le lobbying auprès des centres de décisions politiques du camp Occidental.

En clair ces groupes organisent des pénuries quand ils ont besoin de sous. J'ai le sentiment que pour l'huile c'est du même tonneau.

Je ne sais pas si le tournesol échappe à ces vampires, mais de la benne du producteur au magasin situé à quelques km il est multiplié par 10 et même un peu plus suivant le magasin.

Eternelle question, pour (mieux) gagner sa croûte, vaut-il mieux être producteur, transformateur... ou négociant ?

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