Les Tomos

Salut les Tomos !

Et oui, avec 2025 j’entame ma cinquième année de pratique de l’hydroponie, après les balbutiements de 2019. Pas mal de chemin parcouru, et surtout, des résultats qui confortent cette démarche. Si c’était à refaire, je foncerais les yeux fermés …

Avec le recul, 2024 s’avère appréciable, avec de bonnes récoltes de tomates et de poivrons, malgré un printemps pourri et un mildiou sous-jacent en fin de saison. Autre motif de satisfaction, la découverte de nouvelles variétés délicieuses : Andy Stripes et Datterini (la vraie, celle des Tomos) pour les tomates, Kyra, Vegsjaune et Zébrange pour les cap’s, Corinto et Hillwood pour les concombres .

L’hydroponie a-t-elle été un atout dans ces conditions climatiques bien délicates pour les solanacées ? Je ne sais pas, mon expérience de jardinier « tellurique » est bien trop limitée pour oser une comparaison.

Alors, 2025 ? Eh bien on prend les mêmes et on recommence ! Il y aura quand même quelques ajustements à la marge, reflets des observations de 2024, dans un souci d’optimisation :

Tomates : Andy Stripes, dont la croissance déterminée m’incite à la placer près du pignon sud de la serre, afin de laisser de la lumière aux autres variétés. Canestrino x Andine, à l’inverse, de par son exubérance, sera implantée près du pignon nord.

Cap’s : réserver les variétés de développement limité (Rewia, Etiuda, Sakura, Vegsjaune) aux deux batteries de six bacs Kratky, pour en faciliter l’entretien.

Concombres : ne pas cultiver ensemble les deux variétés car Hillwood pollinise Corinto et en déforme les fruits.

Fraises : abandon probable d’Anaïs, aux motifs de sa végétation trop abondante (effeuillage fréquent indispensable) et de son rendement moyen (petits fruits). Si Anabelle est décidément incontournable en hydroponie, peut-être testerai-je Charlotte en remplacement d’Anaïs. A noter que cette année, les fraisiers passent au nouvel engrais dont l’utilisation en 2024 pour les tomates et les cap’s n’a posé aucun problème et a divisé la note par trois …

Permaculture : la pluviométrie 2024 m’a amené à cultiver les courges dans une véritable forêt d’herbes folles, honte à moi … C’est décidé, ce printemps je pose un paillage synthétique ! Du côté des haricots à rame, je reviendrai à Carminat ; les « Cosses Violettes » qui m’ont dépanné en 2024 s’avèrent un ton (très) légèrement en-dessous dans l’assiette.

Radis, betteraves : la table à marée étrennée en 2024 semble convenir avec le coco à ces légumes-racines. Ce mode de culture, associé aux pots-textiles ou autres « Airpot », requiert moins de surveillance que d’autres systèmes.

Ce préambule ainsi rédigé, rendez-vous dans quelques jours, quand j'aurai renseigné le rituel tableau des variétés. Je ne dérogerai pas à mon habitude de ne pas semer les cap's avant fin janvier, entre l'impatience et la procrastination, il y a de la marge .

Bonne soirée à tous.

C'est avec grand intérêt que je vais lire ton suivi, comme j'ai je l'ai fait les années précédentes.
Pas question pourtant pour moi de me lancer encore dans l'hydroponie, de toute façon je pense que j'aime trop mettre mes mains dans la terre pour ça.
Mais cette culture a un coté fascinant pour moi, alors grand merci pour le partage !

Bonjour Alvige,

Alvige a écrit :[...] entre l'impatience et la procrastination, il y a de la marge [...]

Entièrement d'accord avec ton affirmation que je vais mettre en application

J'aurai plaisir à suivre tes expériences en hydroponie comme chaque année... Même si je ne fais pas beaucoup de commentaires ton suivi est enrichissant

Bonne saison avec ton nouvel engrais.

Aventure passionnante à suivre, début janvier la saison 2025 est déjà engagée au moins dans les têtes sinon dans le terreau.

Comment ça, la tête dans le terreau ?

Blague à part, si cette méthode est plus courante qu'on ne le soupçonne chez les pros - ils ne s'en vantent pas forcément - l'hydroponie semble quand même bien rare chez le jardinier amateur.

Dommage, AMHA en serre, c'est plus qu'une alternative au jardinage tellurique.

Bon week-end à tous, merci pour vos passages sur ce suivi... décalé ?

Décalé, surement par rapport à la majorité des pratiques de jardinage amateur, surement pas dans l'intérêt qu'il représente.
Comme j'ai dit, ton suivi me passionne, et tes récoltes dépassent les miennes.
Ce qui m'empêche de franchir le pas, et je pense que je ne le franchirai jamais, c'est certainement mes origines où le plaisir de mettre ses doigts dans la terre, d'avoir les mains noires et même le dos en vrac en fin de journée fait parti intégrante du jardinage.
Le rapport à la terre est très ancré chez moi, je me rappelle de mon grand père, puis de mon père, qui avaient quelques vignes, et qui faisaient le vin. Au chai, à chaque soutirage (passage du vin d'une barrique à une autre pour en éliminer la lie) ils remplissaient un verre de vin et le versaient par terre (c'était de la terre battue) en disant : " C'est la terre qui nous l'a offert, c'est à la terre d'en boire en premier".
C'est en partie de là je pense que me viens mon incapacité à jardiner sans contact avec la terre.
Mais qui ne m'empêche pas de trouver ta technique géniale et instructive !

Pareil que lamapa, tripoter la terre fait partie du plaisir, au point que je suis obligé de me tailler les ongles hyper courts sinon je passerais plus de temps à les nettoyer qu'à jardiner
L'hydroponie est intéressante en ce qu'elle donne des indications précises et mesurables sur les besoins des plantes.

Mais il y a une truc que je ne comprends pas. On dit que l'excès d'eau est fatal aux plantes car asphyxiant les racines, donc comment fait une plante en hydroponie ? Je suppose que la totalité du chevelu ne baigne pas dans l'eau, et que la partie au contact de l'air suffit à la respiration ? Quelle proportion du système racinaire est immergée ?

...si l'eau est bien oxygénée, les racines peuvent être entièrement noyées, c'est le cas en DWC (deep water culture) ou sur radeaux flottants. Un bulleur est alors indispensable.
Le grand principe de la méthode Kratky, c'est que l'espace entre l'eau et le couvercle permet cette oxygénation. Dans tous les cas, la température de l'eau est primordiale car le taux d'oxygène dissous chute au delà des 25°C.
Dans mes bacs, la lame d'air varie grossièrement entre le 1/3 et les 2/3 de la hauteur du bac. Dans les NFT des fraises, la solution ne baigne - par définition - que l'extrémité des racines ; en fin de saison, celles-ci bouchent presque le conduit et et se retrouvent de fait noyées dans une solution circulante donc oxygénée.
J'ai publié à plusieurs reprises dans mes suivis des photos où l'on distingue très bien les "racines d'air" de celles qui trempent dans la solution (bacs Kratky).

alvige a écrit : ↑09 janv. 2025, 21:07 Concombres : ne pas cultiver ensemble les deux variétés car Hillwood pollinise Corinto et en déforme les fruits.

Comment expliquer cette déformation des fruits? Normalement, en cas d'hybridation, les fruits sont conformes à ceux de la plante mère, et les différences n'apparaissent qu'à la génération suivante.

Concombres parthénocarpiques... Il est bien stipulé que ces variétés doivent être cultivées seules.

Dans le cas présent, Hillwood pollue Corinto mais reste insensible comme je l'ai constaté dans la serre, puis en extérieur.