Les Tomos

Hello!


Pour la petite histoire, j'avais planté 12 pieds de la variété "Odessa " hors serre, en pleine terre.

Cette super variété m'a donné pas loin des 35 kg de tomates ce qui est pas mal sachant que c'est une déterminée avec une hauteur entre 1m et 1m20 ( des petits plants donc)

Ils n'avaient plus une seule fleur, toutes étaient fécondées avec une petite tomate naissante il y a trois semaines d'ici, ils ont choppé le mildiou j'ai tout cueilli en me disant que ça murirait sur la table. Jusque là...

Mes plants étaient grillés, feuilles et tiges avec de grandes tâches brunes, bref le carnage. Du bas au sommet des plants, les feuilles et branches étaient dans un sale état

Ensuite de fortes chaleurs (30/32 degrés) sont arrivées, et maintenant, des gourmands bien verts avec de jolis boutons de fleurs repoussent des plants malades.

Bon je sais maintenant que le mildiou ne survit pas par cette chaleur mais... est ce possible qu'une variété déterminée sans plus aucun boutons floraux et in articulo mortis se mette à produire de nouveaux gourmands avec des fleurs?

Est ce que ça vaut la peine que je reprenne des graines des tomates atteintes par le mildiou OU des tomates à venir si j'ai la chance que ça reparte et que des tomates nouvelles arrivent à maturité ?

Pour les tomates atteintes, moi j'hésiterais... peut-être attendre les tomates à venir !!! nous ne sommes que début septembre !!!

Coucou Linquat, oui, je me demandais en fait si prendre les graines d'un fruit venant d'un plant ayant connu sécheresse, maladies et ravageurs pouvait renforcer la variété En gros je me demandais si :

1) est ce possible qu'une variété déterminée produise de nouveaux gourmands et fleurs?

2) peut on rendre ces graines plus résistantes ?

Parfois mimille fait des ravage comme lors de ma saison 2017 , c'est plus parlant en images...
Depuis des décennies l'homme sélectionne pour améliorer les variétés afin de les rendre plus productive , plus résistante , etc... . La sélection naturelle en fait de même en éliminant les "faibles" . Lorsque l'on vaccine une personne , l'organisme produit des anticorps afin de se défendre . Je serait enclin à penser qu'il en va de même pour les végétaux . Ceci n'est qu'une hypothèse , en aucun cas une affirmation .

C'est cerise mille-fleurs non ? En tous cas les fruits ne semblaient pas trop atteints ...

J'ai déjà récolté sur des fruits atteints de mildiou. Ca ne fait pas de différence ensuite.
Pascal Pot dirait que plus ça a souffert, plus la descendance sera résistante, mais on a le droit d'être sceptique.

Salut Lydie,
certains pensent qu'en stressant les pieds de tomates, par exemple sans les arroser à la limite de la survie du plant, cela aura une répercussion sur la génétique des fruits formés dans ces conditions.
Je ne saurais te dire si c'est quelque chose d’avéré ou si c'est une idée encore à vérifier !?

Le phénomène d'adaptabilité et d’évolution sélectionne les individus plus aptes à résister à de nouvelles conditions.
Mais la modification génétique précède elle le changement par le jeux des erreurs de codage du génome et c'est l'erreur la plus adaptée qui en se perpétuant provoque une modification de l’espèce ou ce sont les conditions externes qui provoquent les modifications génétiques ?
Je ne sais pas si quelqu'un sait répondre à cette question de manière univoque !

Le mécanisme genetique de sélection naturelle est bien connu.

Mais le mécanisme sur lequel s'appuie Pascal Pot est différent, et bien plus hypothétique, et ça m'intéresserait que des personnes qui touchent leur bille en génétique donnent leur avis.
En gros, pour tous les gènes hétérozygotes (c'est à dire composés d'allèles différents), on suppose que la transmission se fait au petit bonheur la chance.
Mais on peut aussi supposer (mais comme tu dis Alain, ça reste à vérifier), que la plante va choisir quelle allèle transmettre, en fonction de son vécu.
Si par exemple, la plante a souffert de chaleur excessive, elle va transmettre de préférence les caractères génétiques les plus adaptés à ces conditions particulières de culture. Pareil si elle a eu soif, ou froid, ou pas assez de lumière, ou est tombée malade ....

Personnellement, je pense que ce type de mécanisme d'adaptation est vraisemblable, même si ça nécessite que chaque allèle à disposition soit typé et évalué pour chaque condition de culture. La nature, pour s'adapter, est capable de stratégies parfois très complexes.
Je vais tenter de faire quelques recherches là-dessus (transmission des caractères acquis, épigénétique...).

Merci à tous pour vos avis

Et concernant le fait qu'une variété déterminée en fin de cycle, (tous les bouquets fécondés ET fleurs séchées, ) refasse des gourmands avec fleurs? Je pensais qu'une déterminée produisait mais à la fin de son cycle, ne fait plus de nouvelles fleurs?

@ Lydie je ne suis pas généticien mais pragmatique Or la tomate est une vivace qui peut repartir l'année suivante pour peu qu'on parvienne à lui faire passer la mauvaise saison par un hivernage adapté... De là à penser que sa période de stress - pendant laquelle elle a cru mourir - corresponde à un 'hiver' végétatif, le retour de conditions climatiques plus conformes à ses attentes lui fait penser à un 'printemps' et déclenche chez elle une remontée de sève et un redémarrage de végétation. J'ignore si ma théorie est crédible d'un point de vue botanique mais c'est une hypothèse plausible

Il se peut aussi que ton pied de tomate (à croissance déterminée), lorsqu'il a subi les fortes chaleurs n'avait pas fini son cycle. Les fortes chaleurs l'on pratiquement tué, mais au retour de conditions plus favorables, il a décidé de poursuivre son cycle ... en produisant de nouveaux rejets à partir d'une zone ayant survécu.

J'ai vu aussi qu'il existerait des situations intermédiaires de tomates semi-déterminées, mais les articles n'expliquent pas vraiment ce que cela signifie à l'acte pratique !?