Je suis bien d'accord qu'un hybride F1 est tout à fait instable et va donner en F2 une infinité de combinaisons génétiques.
Et il faudra une sérieuse sélection durant 10 générations, voire plus, pour fixer à peu près les caractères génétiques d la nouvelle variété.
Là dessus on est tous d'accord. La question est de déterminer si le brassage génétique se fait entre fruits d'un plant, ou également entre graines d'une même tomate.
Ce qui va dans votre sens, à Kmyst et à toi Alain, par contre, c'est ces 2 observations :
1/ dans le cas d'une hybridation, si le plant mère produit des tomates jaunes et le plant père des tomates rouges, les fleurs pollinisées du plant mère vont donner des tomates ... jaunes.
Je sais, j'ai fait l'essai moult fois.
Les graines issues de ces tomates jaunes vont, par contre, donner des tomates hybrides.
2/ Certaines fleurs non fécondées donnent parfois quand même des tomates. Mais ces tomates ne contiennent aucune graine. je pense qu'on a tous rencontré ce genre de tomates un jour ou l'autre.
De ces 2 observations on pourrait donc avancer l’hypothèse que la tomate fruit est produite grâce au capital génétique du plant mère, mais les graines qu'elles contient sont le produit de la combinaison aléatoire du gène avec lui-même (en F2, donc en auto-pollinisation).
Mais si cette hypothèse se confirme, il faut en tirer la conclusion suivante : si tous les fruits, hors graines, de la plante sont le produit du même patrimoine génétique, comme les feuilles ou les racines, la différence qu'on observe entre eux (plus gros, plus petits, forme différente ...) ne serait que l'expression différente d'un même génome, et donc il serait inutile de sélectionner telle ou telle tomate du plant pour en extraire les graines, puisqu'elles se vaudraient toutes (les tomates, pas les graines !).
Ce qui contredit également certaines observations.
Bon, j'ai bien peur de vous avoir perdus en route
Pas grave, je reste dans l'expectative, mais si je chope un généticien, je lui poserai la question ...