Les Tomos

pour la mise à fruit des tardives... y'a des plants stressés, (et chauffés)... qui se dépêchent de faire des graines avant que...

ça pourrait être une technique, c'est vrai que celles qui n'ont pas été plantées et restent dans leur petit godet se hâtent de fleurir, les orchidées aussi font cela! Souvent les gens m'apportent leur phalaeno à l'agonie et me disent " j'avais l'impression qu'il n'allait pas bien mais finalement non puisqu'il fleuri!" alors que que c'est son chant du cygne...
Mais ce n'est pas le cas des plantes dont j'ai parlé qui sont pleine peau La petite photo d'orchidées du jour deux orchidées hybrides primaires maison qui utilise un parent en commun ( encyclia vitelina, qui est une tuerie mais souvent capricieuse à cultiver) .

Quelle chance tu as (même si le mot chance n'est pas le plus adapté ) d'avoir la maîtrise de ce type d'hybridations On voit qu'elles ne souffrent pas chez toi

Rassure toi Wilfrid j'en ai aussi qui souffrent... C'est vrai que la création d'hybrides d'orchidées est un terrain de jeu infini et souvent gratifiant. Mais pas toujours: hier j'ai vu la première floraison d'un croisement que j'ai fais il y a 12 ans entre une brassia verucosa, dont on a déjà parlé ici, et une aspasia lunata qui fait de belles fleurs solitaires portées sur une tige ultra courte. L'idée étant de compacter la floraison de la brassia, une plante fleurie d'1m de diamètre c'est génial au jardin mais en serre c'est encombrant ! Résultat l'hybride est compact ça c'est sûr ( la fleur est au ras du sol!) Mais elle a récupéré le côté unifloral, du coup c'est nul! Là je ne l'ai pas sous la main mais je mettrai une photo.

Déjà 24 jours que je n'ai pas alimenté ce suivi! je passe quotidiennement et essaye de laisser un petit mot sur celui des autres, mais je ne viens pas jusque là.Cela étant il commence à y avoir des trucs à raconter.
Les trucs qui me paraissent utiles:
Encore une fois la première tomate mure ici aura été bloody butcher, et j'en cueille régulièrement, même si leur petite taille fait que cela reste des récoltes anecdotique, genre 100 g par semaine pour 4 fruits, c'est de loin ce que j'ai de mieux- et quand on les place au coude à coude avec stupice pour la précocité, je ne comprends pas, cette dernière n'a pas la moindre trace de mure sur ses deux pieds mais une profusion de grappes de petits fruits verts.
J'ai néanmoins fait une dégustation comparative des différentes variétés que j'ai pu récolter:
bloody butcher: bonne, bon équilibre acide sucre, peau plutôt fine, goût qui me fait penser à la viande, au poulet rôti pour être précise!
Kootenai très acidulée, parfum qui m'évoque l'ananas puis l'herbe fraichement coupée ( cette deuxième saveur vient de la peau).
roman stripped: bon goût classique fruité, plutôt acidulée, tendre mais pas trop d'eau dedans.
magic moutain: sucrée, peau dure , goût prononcé d'herbe coupée.
poranek : carrément farineuse alors qu'elle n'était pas trop mure et en tout début de saison! mais son goût est meilleurs qu'attendu: elle est donnée comme précoce et resistante, mais pas terrible gustativement, elle n'est pas du tout insipide, très sucréee, avec un goût prononcé qui manque toutefois de finesse.

Sur le plan de la culture, j'arrose tous les trois jours avec entre deux et trois litres par pieds depuis que la sécheresse est installée, mais ces deux dernières semaines le cul noir est apparu, et pas seulement sur les longues!D'ailleurs les longues qui sont en bonne terre avec trois années de compost ne sont pas touchées- midas, banana leg, roman candle... par contre les san marzano qui sont dans cette plate bande sont bien touchées, ainsi que beaucoup d'autre variètés dans une partie du potager fatiguée : roman stripped, cornue des anndes, deux sur le pied greffé de bloody butcher, un peu sur st vincent, sur zongshu, pas mal sur ananas...
Manifestement les modalités d'arrosage ne sont pas seules en cause, la qualité du sol aussi; j'en veux pour preuve que les variétés atteintes en mauvaise terre sont indemne quand elles sont cultivées sur butte, alors même qu'elles snt moins développées car en conditions bien plus séchantes.

Ma calamité de l'année, ce sont les punaises: un ramassage long et pénible matin et soir sur les tomates me donne entre 30 et 40 individus chaque fois, quasi uniquement sur l'ancien potager; celui qui était accessible aux poules cet hiver est presque indemne, je subodore une relation de cause à effet
Les premières tomates roman stripped récoltées avaient tellement été piquées qu'elles étaient quasi immangeables,avec une carapace de liège trés dur d'au moins 5mm d'épaisseur partout! j'ai mangé les graines et l'eau au milieu
Je me demande si des huiles essentielles, genre ail, pourrait les repousser, car une bonne partie de ma récolte, déjà maigre, sera fichue à cause de cela.

Sinon pour mon expérience comparative greffés/non greffés les résultats ne vont pas toujours être interprétables pour différentes raison;
les plants sur les buttes ont eu beaucoup de mal à se développer, surtout sur une des deux buttes, car cela sèche terriblement et est bien difficile à réhydrater. nette amélioration depuis l'installation d'un goutte à goutte sur cette butte.Les récoltes y seront ridicules.
Les punaises faussent les résultats entre les deux parcelles où il y a des couples greffés/non greffés.
A ma grande surprise et malgré de gros efforts de ma part, je me suis beaucoup emmêlée les crayons dans les étiquettes, surtout concernant les plans greffés. Manifestement certains pieds ne sont pas du tout ce qu'ils sont sensés être, sans que je sache encore précisément ce que c'est...

Je me dis que maintenant presque toutes les tomates qui arriveront à maturité sont déjà formées, je veux dire fleurs fécondées, et que je vais être très loin de ce que j’espérai.Si j'ai une moyenne de 2 kg par plan, donc 200 kg environ, ce sera déjà bien!
Et pas beaucoup à mon goût. Avec une facture d'eau qui risque d'être conséquente!
Il faut que je continue d'améliorer le sol et sans doute répandre les systèmes de goutte à goutte.

Je vais arrêter là et préparer quelques photos avant que vous ne soyez complètement découragés par toute cette lecture!

Mais non Cattleya tu ne nous saoules pas avec tes explications Ton analyse sur les causes du cul-noir sont très intéressantes car elles sortent du schéma classique de l'arrosage irrégulier, la qualité du substrat est un facteur à prendre en compte aussi

Pour ce qui est des erreurs d'étiquetage, nul n'est à l'abri, et même moi je me retrouve avec des non-conformes que je ne sais attribuer à la qualité des semences ou à mon stylo qui a fourché

J'ai eu le problème de l'invasion de punaises dans la serre l'année passée et suis particulièrement vigilant à leur extermination de masse cette saison

Sur le plan de la culture, j'arrose tous les trois jours avec entre deux et trois litres par pieds depuis que la sécheresse est installée, mais ces deux dernières semaines le cul noir est apparu, et pas seulement sur les longues!...
...Manifestement les modalités d'arrosage ne sont pas seules en cause, la qualité du sol aussi; j'en veux pour preuve que les variétés atteintes en mauvaise terre sont indemne quand elles sont cultivées sur butte, ...

Tu as tout à fait raison Cat, l'arrosage irrégulier n'est qu'un facteur aggravant, je prépare un topo sur le cul noir (de la tomate) pour le wiki et j'ai lu un peu de tout; il y pas mal de fausses idées qui tournent, preuve qu'il n'y a pas de remèdes magiques ni de résolution simple du problème, mais il y a des pistes ...

Merci les garçons pour vos réactions qui viennent nourrir le débat; c'est super Alain que tu fasses un topo là dessus, c'est une plaie récurrente . Autre élément pour toi: j'avais lu que le greffage résolvait le problème du cul noir, ce qui paraît assez logique avec les éléments habituellement tenus pour acquis, mais mes expériences le démente formellement, ainsi zongshu greffé a des tomates atteintes, le pied non greffé à 60 cm n'en a pas!
Faut que je regarde pour les autres variétés...
Pour les punaises quand je pense que je les ai regarder copuler par centaine sur la rhubarbe et sur le pied de bette en fleur sans oser les éliminer de peur de faire une gaffe, je serai beaucoup moins compréhensive l'année prochaine. je ne toucherai pas au rougerie des noirs que je n'ai jamais vu sur les tomates mais les vertes sont particulièrement calamiteuses.

De toute évidence c'est une année à punaise, j'ai fait le même constat que toi sur rhubarbe, mais j'ai profité de l'occasion pour les récolter deux par deux. Une invasion cette année ne veux pas dire que l'an prochain le problème ce posera à nouveau, En 2018 les pyrales du buis pullulaient partout, cette année elles sont pour l'instant inexistantes.
J'ai aussi cette semaine une belle arrivée de cul noir, sur greffées et non greffées, la date correspond pile poil à ce coup de surchauffe.

Tu as raison MATOU, l'année dernière j'en étais envahie avec les mêmes conséquences dont parle CAT69 et cette année, je n'en ai pour le moment presque pas... pourvu que ça dure... je n'ai par contre pas hésité, avec même un certain plaisir, à noyer tous les couples copulant que j'ai trouvés en avril-mai... une phase de ponte en moins sur 5
*** des pulvérisations d'huile de neem m'avait beaucoup aidé dans ma lutte anti-punaises... je sais, on dit beaucoup de mal de cette huile en ce moment, mais je mets ça sur le compte que c'est un insecticide qui marche très bien et qui fait donc concurrence aux autres ... suivez ma pensée ...!!!