Petit flash-back sur l'introduction et de l’acclimatation de ces courges Amérindiennes en Europe.
Le 17 mai dernier, je recevais du New Jersey les précieuses semences de courges North Georgia Candy Roaster (Merci Natthi !)
Complètement inconnue pour moi, j’ai cherché un peu d'infos glanées sur le net :
Cultivée à l'origine par la nation Cherokee dans les années 1800, la courge North Georgia Candy Roaster a élu domicile dans les régions qui constituent aujourd'hui l'ouest de la Caroline du Nord, l'est du Tennessee et le nord de la Géorgie. La courge a atteint les cuisines non autochtones en 1925, date des premières annonces de journaux connues proposant ses graines à la vente au-delà de la communauté Cherokee. Elle est devenue la garniture des tartes de Thanksgiving des Appalaches à la place de la citrouille. Aujourd'hui, les graines de la courge sont toujours gardées par la nation Cherokee, qui les conserve dans sa banque de semences afin d'éviter l'extinction de ce cultivar relativement rare. Ironiquement, la facilité de reproduction de la courge est l'un des principaux obstacles à sa préservation; elle peut se reproduire par pollinisation croisée avec d'autres courges, produisant ainsi une descendance dépourvue de son aspect et de sa saveur distinctifs.
Aujourd'hui, la courge reste l'un des nombreux cultivars américains indigènes abandonnés par l'agriculture industrielle, presque impossible à trouver dans les rayons des supermarchés. Les personnes curieuses de goûter doivent se tourner vers les marchés fermiers de l'ouest de la Caroline du Nord, du nord de la Géorgie et de l'est du Tennessee.
Conservation : Rangée dans un endroit frais, comme un placard ou une cave, jusqu'à six mois, la courge non seulement se conserve, mais aussi se sucre. Cette aptitude à la conservation a fait de la courge une bonne option pour ses premiers cultivateurs, qui pouvaient la récolter dans son abondance automnale et la conserver pour les périodes de vaches maigres. Aujourd'hui, la longue durée de conservation de la courge Candy est une aubaine pour les jardiniers amateurs.
Le 17 mai dernier, donc, je recevais les précieuses semences du New Jersey. Dans la semaine qui a suivi les semis, 3 graines sur 4 donnaient signe de vitalité :
Puis au 18eme jour le quatrième compère a dévoilé ses 2 cotylédons pour clore la séquence de germination.
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Les cucurbitacées montrent rapidement des signes de forte vitalité et réclame un passage une transplantation rapide.
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Le comportement en pleine terre est tout aussi explosif et les premières fleurs apparaissent rapidement.
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Bon à ce stade j’ai joué à l’entremetteur pour choisir les amants ; sachets de protection sur plusieurs fleurs mâles et femelles bien avant l’ouverture et enfin une pollinisation manuelle.
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Après quelques fruits avortés, les premiers fruits viables apparaissent. Dans un premier temps, la peau est plutôt claire blanc crème.
En cour de croissance, le fruit se colore en orange et apparaissent des marbrures bleues comme des coups de pinceaux très caractéristiques. En fin de croissance, les fruits allongés prennent la forme de banane avec des extrémités bleues.
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La chair est orange et exhale une odeur rafraîchissante comme les Trombette d’Albenga.
Question goût ?
Un critique culinaire Américain décrit la courge en ces termes : citrouille au goût de noisettes avec une propension à augmenter le sucre à la conservation, rôtie avec un peu de matière grasse, la chair orange se caramélise et devient crémeuse et croustillante, avec un goût de sucre brûlé et de beurre. Bon avec une telle description comment ne pas être tenté !
Dans un premiers temps, elle a été testée en velouté, verdict c’est excellent , reste à tester le passage au four.
Pour la préparation au four, on a enlevé les graines, coupé en laissant la peau, aromatisé avec du thym, salé et remplacé le beurre par de l’huile d’olive.
Verdict en image :
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Voilà voilà ....