Les Tomos

...j'ai semé les miens dans le sopalin : deux graines, vu le prix des F1 ... Petit germe rapidement apparu, direction la laine de roche, transfert en Kratky sans problème, les racines sont très vigoureuses . Hillwood et Corinto vont rejoindre la serre aujourd'hui, à la valeur d'un week-end annoncé très doux.

Un démarreur laine de roche tient facilement 5/6 jours sans irrigation au début, s'il est confiné. Mais au soleil ou quand la plantule est feuillue, ça sèche facilement !

Le problème c'est surtout qu'ils étaient sur un tapis chauffant, donc ça sèche vite, alors as vécu une journée de soleil c'est monté très haut.

Vite fait en passant (et en les mangeant !), le bilan de cette première barquette coco :

- 54 graines semées (Flamboyant)
- 51 graines germées
- 41 radis à l'arrivée, soit 75% de réussite.

A pondérer, de toute évidence les derniers radis à bouler sont plus durs et moins goûteux...

Deuxième étape, réutiliser le substrat tel quel après rinçage à l'eau, évaluer une éventuelle influence sur le taux de germination de la seconde culture.

...j'avais oublié l'important, passé au second plan compte-tenu du "succès" de cette culture en coco : les fanes !

Eh bien les 51 graines germées m'en ont donné 150g, congelées au fur et à mesure.

Et ce soir, devinez ce que l'on mange ?

Un truc qui fait grandir

Du semis en alvéoles de coco le 18 mars, je viens de récolter 5 radis et 60g de fanes ! Au delà des péripéties initiales (germination aléatoire de certaines variétés, pas de poupo disponible), le bilan est facile à établir : solution guère intéressante .

D'abord, la plantule doit s'obliger à traverser le confortable petit bloc de coco, sinon c'est le dessèchement assuré en plein soleil. Cette génération de racines m'a semblé moins immédiate que dans le mini-démarreur en laine de roche des premiers essais.

Ensuite, le nettoyage de fin de culture, bôf. Le coco est sec, direction le compost, il faut récupérer les petits carrés de grille plastique au fond de chaque alvéole, non, cette solution ne vaut pas celle des barquettes de coco plus faciles à mettre en œuvre et qui semblent vouloir donner de bons résultats.

Les voici justement, l'une en coco "rincé" issu du premier test, l'autre en coco "neuf". Radis semés il y 8/10 jours avec un taux de germination de 75/80% :


Arrosage manuel pour le moment, comme déjà écrit à terme la table à marée s'impose.

Du côté des betteraves, ça pousse doucement ; depuis une semaine de toute façon, la nature est au ralenti .


Pour elles aussi, la table à marée simplifiera les choses...

...deux à trois semaines, plus tard...

Les betteraves se plaisent bien dans leurs pots en "textile non tissé" :


Je les arrose par trempage dans la solution nutritive à intervalles de 3/4 jours ; ce week-end de beau temps, c'est plutôt tous les deux jours.

En ce qui concerne les radis, la comparaison est évidente, quand bien même ne s'agit-il pas de la même variété. Le semis date du 12 et du 14 avril, ce n'est certainement pas ce qui fait la différence...


Si la germination a été analogue, au fil du temps dans le coco réutilisé quelques plantules ont bizarrement dépéri et tout récemment des champignons (genre caoutchouteux) sont apparus. L'irrigation est effectuée par trempage, en même temps que les betteraves ; la table à marée va être testée incessamment.

Dans les deux barquettes, ça boule, sans doute mieux dans le coco "neuf".

En fait, la réutilisation du coco suppose le respect du processus suivant, selon les cannabiculteurs expérimentés :
- rinçage à l'eau claire
- séchage complet
- nettoyage manuel des plus gros déchets (racines culture précédente)
- ré-humidification
- double bassinage (2x8h) dans une solution de Calmag (calcium-magnésium)

A un euro le substrat requis dans une barquette, sachant que le coco "usé" améliore bien la texture d'un compost (rétention humidité), autant le mettre au composteur !

En effet j'aurais tiré la même conclusion !

Chez moi, le coco est simplement mélangé avec les autres substrats : quand je rempote, un litre de coco se retrouve prisonnier dans 2, 4, 9 ou 14 litre d'un mélange terre/terreau/compost/fumier, selon la taille de l'Airpot suivant. Puis la saison suivante, je récupère l'ensemble pour la rotation.
Au fil des ans, le coco a amélioré la structure du substrat.

Cette "tourbe écologique" qu'est le coco a de beaux jours devant elle, à condition que l'on ne se retrouve pas comme avec les sacs de terreaux de qualité très disparate et non suivie comme le déplorent nombre de Tomos.

Au départ, la "rourbe de coco" est salée et impropre à la culture, il faut la rincer puis la tamponner pour qu'elle ne capte pas le calcium et le magnésium de l'engrais. C'est plus ou moins bien fait par les producteurs, si du côté des briques compressées c'est la jungle, chez d'autres c'est très "clean" et au moins bien documenté.

Les "bons" cocos prêts à l'emploi sont vendus à 20/25 centimes du litre, c'est plutôt correct par rapport à des terreaux classiques de bonne marque.

Rappel : la culture en coco pur ou coco+perlite relève de l'hydroponie et des engrais ad hoc.