J'ai évoqué ma "rencontre"

Cette mineuse d'origine sud-américaine est arrivée, entre autres, en France au début du siècle, sur la côte méditerranéenne, puis dans l'Ouest, dont la Vendée,

Le côté sournois de la bestiole, c'est qu'on n'y fait guère attention au départ, les dégâts causés semblent limités et anodins, ainsi qu'en témoigne ce maraîcher...
Quant à son efficacité, voici une autre vidéo ; belles images, n'est-ce pas ?
Voici des photos de feuilles contaminées dans ma serre, il n'y a pas confusion vis-à-vis des images des documents ci-dessus :
Les parties transparentes ne sont pas de la décoloration, mais résultent de la destruction de l'intérieur de la feuille, cela vous donne une bonne indication de la corpulence de la chenille, pratiquement invisible à l'œil nu, bien qu'il soit mentionné une taille jusqu'à 7/8mm...
Dans les cercles de la photo suivante, on distingue très bien les déjections des chenilles :
A priori, le traitement BT bien que réputé pour les chenilles, est peu efficace pour tuta absoluta. Déjà, on n'en voit pas le résultat immédiat, puisque les cadavres - minuscules - doivent rester dans les galeries. Ensuite, il faut que les chenilles soient actives et non passées déjà à l'état de chrysalide.
Si l'on ne fait rien, que se passe-t-il ? D'une part, tuta absoluta se reproduit, et son cycle de reproduction est... mensuel ! D'autre part, les chenilles commencent à s'en prendre aux fruits verts, qu'elles percent plutôt sous les sépales. Enfin, les feuilles se nécrosent, se dessèchent et la plante vous alerte qu'elle va mourir, tout simplement. Toutes les feuilles atteintes, plus de croissance, des fruits verts qui tombent...

De ce que j'ai lu, la prévention reste le moyen le plus efficace de freiner et de contenir la progression de tuta absoluta :
- suppression au plus vite des feuilles atteintes ;
- piégeage basique (pièges jaunes), à l'envi ;
- piégeage amélioré (phéromone), un piège pour une serre ou un jardin de taille raisonnable
Pour sournoise qu'elle soit, l'apparition de ce parasite est très progressive et les moyens ci-dessus, très simples à appliquer, efficaces à notre échelle.
Les plants dans la véranda ont tous été atteints en juin, je constatais le problème en l'attribuant aux mauvaises conditions de culture (DLI trop faible), la maigre récolte était achevée, mais un plant sursitaire s'est dépiauté en 48h, et là enfin à la loupe j'ai fait connaissance avec la bestiole.
Sur la terrasse, suppression des feuilles atteintes, traitement BT, cela semble s'être stabilisé, je poursuis les récoltes. Mais les plantes, si elles boivent toujours autant, consomment beaucoup moins d'engrais. Fin de culture ou conséquence de l'infestation ?
Dans la serre, quelques plants et feuilles concernés. La densité de plantation et de feuillage rendent difficile l'application efficace de BT. Par contre un grand piège jaune traîne au milieu de la serre, je vais essayer d'y identifier la bestiole le cas échéant.
A suivre, vos témoignages seront utiles à la communauté des Tomos.