Plante issue du moyen-Orient et cultivée depuis des millénaires autour du bassin méditerranéen, le
crocus sativus peut être cultivé sous nos latitudes moins méridionales. Je me propose ici de vous le démontrer par mon expérience récente (elle ne date que de l'année dernière

). J'espère que d'autres tomos dans d'autres zones climatiques que celle des Hauts-de-France apporteront leurs obole et retour d'expérience pour enrichir ce suivi
Un petit mot d'abord sur la biologie de la plante : à la pousse elle fait quelques feuilles en fin d'été puis fleurit début octobre (à nuancer selon les régions de culture) avant de rester verte tout l'hiver et commencer à faner à la fin du printemps : sa période de dormance est estivale et non hivernale. Juin - juillet est donc la bonne époque pour sortir les bulbes de terre (ce qu'il faut de toute façon faire tous les trois-quatre ans), les trier, séparer le bulbe-mère des bulbilles qui se sont développés autour en couronne, calibrer tout ça et replanter ailleurs...
ET DISTRIBUER LES EXCÉDENTS
Commençons par la genèse de ce projet farfelu (dixit ma femme

) : l'année passée, le site '
la bonne graine' propose une promo sur les bulbes de safran [un sachet acheté = un sachet offert]. Mes faibles connaissances de l'époque (pas si lointaine) ne m'avaient pas permis de comprendre qu'octobre c'était tard en saison pour planter du safran et qu'ils bradaient les fins de stock

Bref, commande impulsive, réception rapide du colis, et là que vois-je

Des germes
Il était temps de les mettre en terre ceux-la, et la preuve c'est qu'aussitôt plantés ils se sont mis à pointer
Pour se mettre à fleurir presque dans la foulée
Ce qui m'a permis d'étudier de plus près ce que je n'avais vu qu'en image jusqu'à présent, la fleur
La récolte n'a pas été somptueuse la première année mais
C'EST MOI QUI L'AI FAIT
Ma femme ayant décidé que cette parcelle lui était dédiée pour ses aromatiques, obligation de tout retirer au mois de juin
J'ai pris mon temps pour bien sélectionner ce que je souhaitais conserver, mais je n'ai pas trop tardé pour les remettre en terre
là où je suis sûr qu'ils ne gêneront pas c'est-à-dire dans la zone récemment reprise sur la friche et que ma femme ne revendique pas
Comme dans mon suivi je la fais court avec les photos de la première et de la dernière ligne, cette fois-ci bien enfoncés à dix centimètres de profondeur.
L'outil qui m'a servi à tracer mon sillon est le même que pour planter les Pdt (en moins profond) et repiquer les poireaux. La terre avait été préalablement nettoyée d'une grande partie des cailloux et autres gravats qui abondent dans ce secteur

et la
safranière de Lille que j'ai visitée recommande de les planter dans une terre maraîchère.
Après calibrage le reliquat de bulbilles a été proposé aux échanges et trois courageux se sont portés volontaires pour assurer la propagation de l'épice
À suivre
