Merci les amis d'être venus vous promener par ici...
Aujourd'hui je m'en viens vous conter une drôle d'histoire...
Samedi matin je discute avec le Petit Papillon dans la salle à manger et j'entends un piou-piou d'oiseau, comme s'il était dans la maison... au bout de 2 ou 3 piou-piou je grimpe à l'étage du salon-terrasse et je constate que la baie vitrée est ouverte en grand, ce que je ne fais jamais car j'ai toujours peur qu'un martinet se retrouve coincé dans la maison, ces avions de chasse nous rasent souvent les moustaches quand nous dînons dehors... je referme donc la baie vitrée... et je redescends dans la salle à manger... une ou deux heures après c'est le drame, j'entends un piou piou déchirant en même temps qu'un grand boum, je me précipite et là c'est l'horreur, je vois un oiseau sur le dos bougeant à peine... et là je ne sais plus quoi faire, je panique, j'adore les oiseaux mais je suis incapable de les toucher (les plumes...), je me dis que cet oiseau va mourir sous mes yeux, je m'en veux d'avoir refermée la baie vitrée, je m'en veux de ne pas l'avoir vue quand je suis montée la première fois, elle a du avoir peur et se cacher, je ne veux pas que le Petit Papillon voit cela, l'Amoureux est parti faire des courses... Je prends mon courage à deux mains, j'enfile des gants et je retourne avec peine l'oiseau, c'est une hirondelle, elle tremblotte, elle a visiblement l'aile gauche qui pend, j'ai les sangs retournés !
L'Amoureux rentre et prend les choses en main, une caisse, une serviette, une coupelle d'eau, une coupelle de graines que l'on donne l'hiver aux oiseaux... elle ne bouge pas, elle ne mange pas... nous couvrons la caisse pour la nuit mais la laissons dehors... je dors mal et je n'ose pas aller voir l'hirondelle le dimanche matin... j'attends que L'Amoureux y aille... Il me dit qu'il y a peu de chance pour qu'elle soit en vie... je tremble... elle dort la tête sous son aile, l'Amoureux lui parle... elle se réveille, elle arrive à sortir de la boite péniblement, on va la laisser vagabonder sur la terrasse pendant toute la journée, elle a tendance à se planquer derrière les pots de fleurs, elle dois tellement avoir peur... je retourne le net pour savoir quoi faire je trouve un numéro d'une association de défense et protection de la faune, je laisse un message, et surtout j'apprends que les hirondelles ne mangent pas de graines mais uniquement des insectes vivants... hyper pratique, nous voilà donc dimanche soir à chasser les mouches... L'Amoureux va patiemment nourrir l'hirondelle à la main et la faire boire dans sa main (sinon elle ne boit pas dans la coupelle). Au déclin nous enfermons à nouveau l'hirondelle dans sa boîte. Lundi matin j'appelle un vétérinaire, il me dit qu'il n'a pas le droit d'intervenir sur la faune sauvage, il me donne un numéro, le même que j'avais déjà trouvé, je relaisse un message... nous allons acheter des vers de farine, puisque c'est la seule nourriture possible à part les insectes vivants, notre petite protégée va de mieux en mieux, on s'essaie à déployer ses ailes, elle se régale des vers mais c'est toujours l'Amoureux qui lui donne la becquée sinon elle ne mange pas... dans l'après-midi je vais la voir plusieurs fois, l'Amoureux lui donne deux trois mouches, dès qu'il approche sa main elle grimpe dessus, son aile gauche ne traine plus à terre... et puis... et puis je ne sais pas... d'un seul coup elle n'est plus là... on a retourné la terrasse en vain... L'Amoureux pense qu'elle s'est envolée car elle bougeait de plus en plus... je l'espère aussi mais j'ai les larmes au bord des yeux...
Voilà la drôle d'histoire... cela n'est pas rien que de vivre aux côtés d'une hirondelle pendant trois jours... j'espère de tout coeur qu'elle a pu rejoindre les siens...