Jardiner de la réalité, je vous accueille ce soir dans votre errance virtuelle. Alors n’hésitez pas, pousser donc cette porte, et oui il fait encore froid dehors, et venez vous assoir à cette table pour vous désaltérez et partagez quelques expériences.
C’est après plus d’une heure au téléphone avec le CSA pour régler un litige survenu sur un suivi dont je tairais l’auteur. Je ne peux nullement laisser passer la publicité sauvage sans s'acquitter des règles en vigueur. Si les règles existent c’est pour les respecter et permettre un bon fonctionnement de cette société. Bon certains affirment que les règles sont faites pour être transgressées, c’est pas faux non plus. Rassurez-vous, Monsanto et autres multinationales peu scrupuleuses de l’environnement n’y sont pour rien. L’entorse reste minime et malgré mes plaintes multiples, le CSA a décidé ne pas lui en tenir rigueur mais note tout de même l’infraction.
Une fois cette mise au point, je vous livre enfin mon état d’âme : C’est pas possible, on annonce ici qu’il y a eu un semi de tomates le 2 janvier, le 2 janvier, vous vous rendez compte, mais c’est suer tôt non. Et là, la seule réaction est je cite : « Ta prose est top

»
Non mais, c'est quoi ce bordel, il n’y a plus de pilote dans l’avion ici. Allez vas-y c’est parti, on prend un peu de terreau, on met la graine, on arrose et c’est bon. Juste après, on réalise et on se dit : au fait, on est quel jour déjà. Pas grave c’est du détail ça ma p’tite dame. Voila, je comptais lancer un gros pavé dans la marre avec cette annonce, j’y ai mis le temps aussi pour le faire, jouant vers le suspens et tentant de ne pas me trahir par ci par là avec mes différentes interventions.
Au final, l’annonce, et là, rien, tout semble normal. Je vous jure, je ne pensais pas que ma modeste prose passerai avant cette nouvelle. Oui je suis triste de tant mépris, d’avoir était balayé d’un simple revers de la main, j’imagine même ces mots sortir de la bouche du preux chevalier : « Retourne jouer gueux ». Merci à toi
Vince pour cette intervention sans qui ce coup de sang n’aurait pas eu lieu.
Sinon revenons au sauvetage de la catastrophe, après deux jours sans stress, et oui j’arrive à ne pas m'inquiéter pour les grainiouilles de piments et poivron posées tranquillement au chaud sur leur lit de sopalin. C’est bien là le problème, car au chaud, l’humidité s’envole vers le ciel. Alors en faisant mon petit tour de garde pour être sûr que tout le monde va bien, je me suis rendu compte que les graines n’étaient plus dans un environnement propice à leur développement.
Ni une, ni deux voilà que je saisi leur lit douillet pour remédier à ce problème. J’ôte délicatement le film plastique, et passe doucement cette chambre sous l’eau. Sauver, encore quelques instant et cette chambre se serait transformée en chambre funéraire. J’ai encore une chance d’être à la maternité et non à la morgue.
Petit problème tout de même, c’est que dans l’opération, certaines graines, championnes de natation, ont décidé d’en profiter pour se faire un petit entraînement. J’ai sûrement eu un petit mélange, mais certaines sportives ont fait le choix de sauter par dessus les rebords pour aller tenter leur chance en eau vive. Je pense pas pouvoir vous donner de leur nouvelle.
Côté tomates, ça pousse tranquille, même si elles cherchent à atteindre le soleil qui se fait encore rare cet hiver. Les racines commencent à apparaître sur le côté des pastilles et les deuxièmes feuilles font leur apparition. Et voilà comme si la réflexion de donner naissance à une liste ne me préoccuper pas assez l’esprit, voilà qu’il faut aussi que je pense à que faire de ces pieds de tomates et quelle place leur donner au jardin.
Tiens en parlant de ça, le futur plan définitif, ne serait-il pas entrain de pendre forme dans cet esprit tourmenté ? Oui peut être, mais ça c’est une autre histoire.
Visiteur virtuel, je vous rend votre liberté réelle. Merci pour ce moment sans rêverie mais pourtant si important.