Tuta absoluta, faites gaffe !

[Valde]

Je ne connais rien aux histoires de greffe, mais si Lycopersicon hirsutum est résistant à tuta absoluta, est-ce qu'il ne serait pas possible de s'en servir de porte greffe ?

[Alain60]

Valde, les PG F1 du commerce sont très souvent des hybrides d'Habrochaites (la nouvelle dénomination de Lycopersicon hirsutum) !
Habrochaites est difficile à utiliser comme PG car les entre nœuds sont en zig zag !

[Alain60]

Voilà un exemple:

[Valde]

ok je vois, mais une fois greffé le greffon pousserait normalement, non ?

Si les PG sont souvent des hybrides d'Habrochaites, est-ce que ça leur donne une résistance à tuta, ensuite transmise au greffon, ou est-ce que des caractères se perdent ou s'amoindrissent lors de l'hybridation et/ou de la greffe ?

[Alain60]

Oui à la première question, le greffon pousse normalement, mais la difficulté est grande au moment de la greffe à faire tenir le greffon en position !

Notre attention à Tuta est toute récente grâce au lanceur d'alerte Alvige donc nous n'en connaissons pas tout les contours.

En ce qui concerne la relation PG et greffon, elle se situe surtout sous la terre et le bénéfice est surtout dans la capacité du PG à envoyer des racines plus profond et à alimenter la partie haute de la plante. Un autre bénéfice attendu est une meilleure résistance aux nématodes. Mais si la partie greffée est sensible à Tuta, le haut de la plante restera sans doute toujours aussi sensible !

[alvige]

Avec gégé...
...tuta doit trépasser !

Si ça ne marche pas, il existe une autre utilisation, réputée, de l'HE de gingembre ...

Sinon je sors le piège à phéromone la semaine prochaine ; sur le BSV régional, aucune mention de tuta pour le moment.

[Roumba]

Moi aussi j'ai fait le plein HE, gingembre et autres...

[Cat69]

Ça promet....

[Valde]

si tu veux compléter ton arsenal Bacillus thuringiensis est souvent cité pour des traitement bio (il existe différents produits), de même que l'huile de neem (1,5 ml/litre en préventif comme en curatif, c'est juste la périodicité qui change, tous les 15 jours en préventif, tous les 7 jours en curatif, voir 4 jours en cas de persistance élevée).

Sinon un conseil technique glané au gré de mes divagations sur le Net :

Conseil : les deux traitements doivent être appliqués dans les dernières heures de la journée ou aux premières heures du matin. Les chenilles et les papillons étant très actifs la nuit, l'application du traitement aux heures où ils sont le plus actifs permettra au produit d'entrer davantage en contact avec le ravageur avant qu'il ne commence à se dégrader sous l'effet de facteurs environnementaux tels que le rayonnement solaire.

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Dès que le ravageur fait sentir sa présence dans la culture, les parties affectées doivent être éliminées à la main. L'élimination des feuilles, des tiges et des fruits affectés nous aidera à tenir cet insecte à distance et à empêcher sa propagation. (sachant qu’apparemment les feuilles terminales sont ciblées en priorité)

J'ajoute que pour les cultures de plein air l'installation d'abris à chauve-souris ne peut pas faire de mal, c'est que dalle à fabriquer (deux planches) et ces bestioles font un sacré carnage sur tout ce qui vole la nuit.

[alvige]

...BT est relativement inefficient sur tuta comme j'ai dû le mentionner bien plus haut dans le sujet, parce qu'il s'agit d'un traitement de contact à courte durée de vie auquel la chenille de tuta n'est sensible qu'à l'éclosion, avant qu'elle ne rentre dans la feuille où elle est bien protégée.

J'ai testé le piège lumineux la saison passée, en l'allumant dans les dernières heures de la nuit : diablement efficace (cf photos) !