Il n'y a pas contradiction entre autogamie très majoritaire et bourdons pollinisateurs :
- en serre, en l'absence de vent, un grand nombre de fleurs couleraient car il faut que les fleurs soient secouées pour que le pollen tombe dans le pistil (de la même fleur) ; les particuliers avec serre savent qu'ils doivent compenser l'absence de vent en passant régulièrement secouer leurs plants afin de maximiser l'autopollinisation.
- dans ces serres les rôle des bourdons est double, soit, minoritairement, une pollinisation directe en passant de fleur en fleur (véritable pollinisation allogame), soit, le plus souvent souvent et tout simplement, en se posant sur les fleurs les bourdons secouent la fleur pour détacher le pollen des anthères et provoquent ainsi une pollinisation autogame.
- nota : pour ces producteurs industriels l'allogamie (très minoritaire même avec des bourdons) ne pose pas de problème puisqu'ils ne recueillent pas les graines et chaque année repartent de plants issus de graines de semencier. Le coût des ruches de bourdon est parfaitement justifié par le très faible taux de fleurs qui coulent.
Ce sont bien les vibrations/secousses qui permettent la pollinisation autogame ; les bourdons, dans les grandes serres chapelles, servent à compenser l'absence de "vibrations" naturelles en l'absence de vent.
Tu as parfaitement raison pour les tomates industrielles (rôle ultra majoritaire des bourdons), pour nos potagers en extérieur c'est le vent qui joue le même rôle.
En outre les bourdons font un travail bien plus parfait que le vent (bien plus aléatoire) en visitant presque systématiquement les fleurs au moment de leur maturité sexuelle (pollen détachable); c'est ce qui explique les belles grappes bien complètes des tomates industrielles.
Même si cela peut être un indice de non conformité (
conduisant à éviter de prélever les graines sur les fruits difformes), en effet il n'y a aucun lien direct entre pollinisation par un bourdon (ou autre gros insecte capable de secouer la fleur) et apex tourmenté.