Mineuses de la tomate

Mouche, tuta absoluta


Comme souvent, on ne voit des mineuses que les galeries que leurs larves creusent dans le limbe des feuilles, on confond facilement les minuscules mouches mineuses, qui font 2 à 3 mm, et tuta absoluta, une mite de 6 à 7 mm de long qui peut faire des ravages dans les cultures.

Galeries de mineuse dans une feuille de tomate (photo: Mona, Tomodori) Mouche mineuse, galeries dans une feuille de tomate

Galeries de mineuse dans une feuille de renoncule (photo: Linette, Les tomos Galeries de mineuse dans une feuille de grande berce




LA MOUCHE MINEUSE DE LA TOMATE: Liriomyza bryoniae

Il en existe en fait trois espèces implantées en Europe, dont “Liriomyza bryoniae”. Ce sont des petites mouches de 2 à 3 mm qui piquent le limbe des feuilles pour y déposer leurs œufs, et où les larves creusent leurs galeries.

Elle sévit dans toute l'Europe de l'ouest et pose un problème dans les serres et les cultures hors-sol où elle peut proliférer, mais ne parait pas inquiétante pour le jardinier moyen. Contrairement à tuta absoluta, elle semble se contenter de percer les galeries dans les feuilles, sans s'attaquer aux fruits, fleurs ou bourgeons terminaux.

Elle pullule surtout dans des environnements où les traitements insecticides ont fait disparaître ses prédateurs naturels qui parviennent normalement à maintenir sa population dans des limites supportables.

Mouche mineuse Liriomyza bryoniae, adulte Mouche mineuse Liriomyza bryoniae, galeries et pupe

Cet extrait du RAPPORT PHYTOSANITAIRE 2011 pour les cultures maraîchères des cantons de Vaud et Genève mentionne une infestation des cultures de tomates hors sol:

Mouche mineuse de la tomate: Liriomyza bryoniae
“Les cultures de tomates hors-sol ont été sujettes à des attaques précoces de mouches mineuses cette année (figure 10). Les larves de ce ravageur forment des galeries dans le limbe des feuilles.
“La lutte biologique propose des solutions efficaces à ce problème, en introduisant deux auxiliaires : Diglyphus isaea et Dacnusa sibirica.”
“La pose de panneaux jaunes englués à plat sur les gouttières s’est révélée être une autre solution alternative efficace.”

source: http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/economie_emploi/viticulture/fichiers_pdf/Rapport_phytosanitaire_2011_-_Cultures_mara%C3%AEch%C3%A8res_-_VD.pdf





Pour en savoir plus (en anglais):

http://www.ukflymines.co.uk/Flies/Liriomyza_bryoniae.php

En mettant des pièges jaunes englués, une jardinière de Floride a réussi à maintenir dans des limites supportables une invasion à la fois de la mouche mineuse (Liriomyza) et de la mouche blanche (aleurodes).
http://www.tomatoville.com/showpost.php?p=440918&postcount=15





TUTA ABSOLUTA

Les dégâts sont causés par les larves minuscules (moins de 8mm) d'un petit papillon nocturne brun importé d'Amérique du sud. Elles s'attaquent essentiellement à la tomate, mais peuvent aussi s'intéresser aux autres solanacées.

Elles creusent leurs galeries dans les feuilles, tiges, bourgeons apicaux et fruits de la tomate.

En cas de forte infestation, avec 10 à 12 générations par an, elles peuvent détruire toute une plantation, et sévissent dans le sud de la France depuis 2008.

Elles ne supportent pas le froid, mais ont été signalées jusqu'en Bretagne, Indre-et-Loire et Isère.

Comme pour toutes les mineuses, les traitements par pulvérisations sont inefficaces une fois que les chenilles sont à l'abri à l'intérieur du limbe des feuilles.

La lutte s'articule autour de pièges à phéromones et d'auxiliaires parasites.

Tuta absoluta, adulte Mineuse de la tomate tuta absoluta, larvepiège à phéromones Mâles de tuta noyés dans un piège à phéromones

Dès les premiers signes, enlever les feuilles atteintes et les détruire avec la chenille qui est dedans.

On peut tenter d'éliminer les adultes, en utilisant

  • des pièges à phéromones qui attirent les mâles, qui s'y noient avant de se reproduire.
  • du pyrèthre (nocif pour les auxiliaires)
  • Le bacillus thuringiensis, lui, serait efficace sur les larves, comme le démontre une étude publiée dans la revue BioControl (February 2011, Volume 56, Issue 1, pp 71-80)

“Etant donné son efficacité sur les chenilles d'autres indésirables, des essais sur le terrain ont été menés avec de très bons résultats prouvant une haute efficacité sur les larves de premier stade et un taux d'élimination légèrement décroissant avec les deuxième et troisième stades.”

source: http://link.springer.com/article/10.1007/s10526-010-9310-1

  • l'huile de neem pourrait aussi être efficace sur les larves puisqu'elle a une action systémique: comme elle pénètre dans la sève, les larves l'absorberaient en se nourrissant.
  • Lutte biologique intégrée:

*macrolophus, une punaise qui se nourrit abondamment des œufs du papillon

*un parasitoïde, une mini-guêpe dont la particularité est de pondre ses œufs à l'intérieur de l'œuf de Tuta » ajoute Leen Schoen. Moralité ? Point de larve, ni de chenille, et encore moins de micro-papillon. C'est une minuscule guêpe qui sort de la coquille et qui pond. « Les jardiniers amateurs n'ont pas besoin d'implanter ces parasites. Il suffit de stopper le traitement insecticide et les trichogrammes arrivent naturellement

voir: http://www.ladepeche.fr/article/2010/04/23/822313-alerte-a-la-mineuse-de-la-tomate.html

Liens externes

Historique, Crédits, Lien Forum

Version initiale par Linette Sur le wiki de Tomodori novembre 2014
Version actuelle par Linette Document revu et complété pour Les-Tomos janvier 2019
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